LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Amado Traoré, président du RCK : De la stupeur à la joie

Publié le mardi 12 juillet 2005 à 07h28min

PARTAGER :                          

Depuis le 2 juillet 2005, à l’occasion de l’avant-dernière journée, le Rail club du Kadiogo (RCK) est le successeur de l’ASFA-Y dans le fauteuil de champion national de football de D1. Une première dans l’histoire du club. Ce sacre est bien particulier au regard des spécificités suivantes : une seule défaite, 9 matches nuls et 16 victoires.

C’est l’USO seule qui a réussi la prouesse de battre le RCK au cours de la première manche. Un but à zéro à la 92e mn (arrêt de jeu). Après cette chute, aucune autre formation n’a pu ébranler les Faucons qui détiennent du reste le titre de la meilleure défense avec seulement 8 buts encaissés en 26 rencontres (contre 35 de marqués) et le titre de deuxième meilleur buteur détenu par le joueur Allassane Issoufou (12 buts) qui n’a pas disputé la dernière journée.

Les poulains du coach Dargani ont donc crevé l’écran en se positionnant à cette place et ce depuis la 6e journée. L’entraîneur l’avait déclaré : "Le RCK sera champion, qu’on le veuille ou non". Il vient d’avoir raison. Le RCK est champion. C’est pour faire le bilan de tout cela que nous sommes allés rencontrer le président du club, Amado Traoré, qui aura tout donné pour atteindre cette performance.

Le président du club, Amado Traoré, peut maintenant jubiler. On l’a parfois vu, sur les gradins des différents stades, suant à grosses gouttes lorsque le RCK est bousculé, acculé. Arrivé à la tête du club il y a seulement deux saisons, il ne pensait pas qu’en si peu de temps, il offrirait le premier titre au RCK et de la meilleure façon. Lorsque nous l’avons rencontré au lendemain de la fin du championnat saison 2004-2005, il est resté tout humble et reconnaissant. Pour lui, le succès du RCK résulte du travail de l’encadrement technique, du dévouement des joueurs, de la mobilisation des supporters. A cela il ajoute : "il ne faudra pas occulter l’organisation du club et le grand apport des sponsors, ceux-là qui ont cru au RCK".

Le RCK revient de loin, on le sait. Rien n’était évident, surtout en cette deuxième manche du championnat, où les matches nuls succédaient aux matches nuls. Là, le président Amado Traoré reconnaît que ce fut des moments de frayeur même si "l’essentiel du succès a été bâti au cours de la phase aller". Pour lui, le sacre des Faucons repose sur "la solidarité du groupe".

Son entraîneur Dargani avait, entre-temps, suscité de vifs commentaires lorsqu’il avait déclaré : "le RCK sera champion, qu’on le veuille ou pas". Le président du RCK est revenu sur cette déclaration en précisant que de tels propos avaient été énoncés au moment où le RCK était victime de certains jugements peu logiques des arbitres. L’entraîneur Dargani était donc sous pression, avoue son président. Amado Traoré n’a pas manqué de reconnaître la délicatesse du travail des arbitres. Il reconnaît du reste le progrès au niveau de l’arbitrage burkinabè.

On sait que le RCK a consenti beaucoup de sacrifices (matériel et financier pour espérer atteindre ce niveau de performance. Sur cette question, Amado Traoré reste muet. Il précise néanmoins que le joueur du RCK ne touche pas mieux que celui de l’ASFA-Y ou de l’EFO. Il se donne simplement le plaisir de jouer en tenant compte des moyens du club.

Que va faire le RCK en campagne africaine ? Va-t-il aussi s’abonner aux éliminations précoces comme ses devanciers ? Amado Traoré reconnaît que la campagne africaine est une autre paire de manche. Néanmoins, il met un point d’honneur sur les recrutements pour espérer tenir la route. Avant tout, précise-t-il, seuls le travail et la bonne organisation comptent.

Sur le niveau général du championnat, saison 2004-2005, le président du RCK le juge bon. Il juge pourtant le nombre de clubs ouagalais assez nombreux dans le championnat. Quatorze (14) équipes se révèlent intéressantes pour notre championnat, affirme-t-il avant de noter : "seulement, c’est mal réparti sur le territoire national". Et si la Fédération allait au-delà de 14 équipes ? Sur cette question, Amado Traoré reste sur sa position : "14 équipes, c’est acceptable".
Le président du RCK nourrit de grandes ambitions pour son club.

En attendant, il reconnaît le travail abattu par le président de la FBF, Seydou Diakité. Pour le patron du RCK, Diakité et ses collaborateurs n’ont pas cédé à la pression sinon, les Faucons auraient pu connaître un autre sort.
Amado Traoré n’oublie pas les disparus. Il dédie cette victoire à tous ces supporters disparus, surtout à ce supporter, Seydou Nébié, tragiquement emporté par la mort la veille de ce sacre.

Maintenant que les Faucons sont champions, c’est le plus dur qui commence. Tenir la route pour mériter les honneurs.


Des Faucons hors du territoire

De nombreux joueurs du RCK sont actuellement hors du Burkina. Il s’agit de Idrissa Lawali, Allassane Issoufou Danté et de Idrissa Seydou actuellement en France. Ils intégreront l’équipe roumaine pour un tournoi avant de subir des tests. Quant à Jeannot Bouyain, il est actuellement en Suisse en vue d’un test. Ibrahim Kanon dit "La clé" et Arouna Bamogo, tous deux défenseurs, évolueront probablement en D2 dans le championnat français. Les négociations sont en cours.

A.L.G

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 2 août 2005 à 18:53, par Check Omar En réponse à : > Amado Traoré, président du RCK : De la stupeur à la joie

    Le débat qui est passé hier à la télé était très intéréssant c’est à dire le 02/08/2005 à partir de 21 heures.
    Il y avait tous les responsables des clubs , les entraineurs et les arbitres. Ce qu’on doit dire de notre football, c’est que comme l’a dit zico, le football est un art, un métier donc il nous faut des centres de formation où les joueurs devraient se former. Ceux seront des joueurs qui ne devront pas sortir comme font les joueurs dans les autres pays. Il faut une discipline de rigueur. Après chaque match, chaque joueur devrait faire son auto critique. Tant que la discipline ne sera pas une priorité on verra toujours des joueurs faire des exploits et après sortir une médoicrité en pleine finale.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique