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Crise céréalière au Nord : Le sac de mil vendu à 35 000 F CFA

Publié le mardi 12 juillet 2005 à 07h43min

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Le samedi 9 juillet 2005, à Ouahigouya, la Coordination régionale des Caucus des organisations de la société civile du Nord a tenu une conférence de presse. A son ordre du jour, la situation de crise céréalière qui prévaut dans certaines régions du Burkina, notamment le Nord et le Sahel.

A travers une déclaration signée du coordonnateur, Tasséré Sawadogo, elle a interpellé le gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que tous les acteurs de la vie nationale sur la nécessité d’augmenter le tonnage de céréales alloué aux différentes localités.

Les organisations de la société civile réunies au sein des Caucus interpellent le gouvernement, les partenaires techniques et financiers ainsi que tous les acteurs de la vie nationale sur la nécessité d’augmenter le tonnage de céréales alloué aux différentes localités afin de juguler, un tant soit peu, la famine qui sévit véritablement dans nos campagnes et même dans nos villes. Elles attirent également son attention sur l’urgence qu’il y a à veiller à la redistribution transparente des céréales au niveau décentralisé afin d’éviter les spéculations qui ont malheureusement cours dans certaines localités autour desdits céréales. Dans ce sens, selon elles, des commissaires seront envoyés dans tous les départements de la région afin de faire un rapport détaillé sur la gestion de ces céréales destinées à la vaillante et courageuse population.

Aussi prient-elles pour qu’il pleuve abondamment. Des prières qui, disent-elles, sont couplées d’une grande inquiétude sur l’avenir des récoltes de cette année. Le "tô" étant l’aliment de base de nos populations, il est vraiment inadmissible que la matière première qui sert à sa préparation à savoir le mil soit vendu à un prix hors de portée de nos populations soit 25 000 F CFA à Ouahigouya le sac de 100 Kg et 35 000 F CFA à Dori. "Nettement plus cher que le riz", s’insurge la coordination.

Parce que la population, d’une manière générale, se nourrit maintenant de riz, ces organisations de la société civile proposent les solutions suivantes au gouvernement et à ses partenaires afin d’endiguer les spéculations qui se font autour du mil :

A - La subvention immédiate du riz avant les vacances gouvernementales. Cette subvention baissera le prix du riz, entraînera inéluctablement l’arrêt de la spéculation sur le mil et permettra aux populations de varier leur menu. Un mécanisme de suivi sur la vente de ce riz subventionné sera instauré, associant société civile et autorités pour démasquer et dénoncer tout spéculateur de ce riz.

B- Connaissant la solidarité légendaire des Burkinabè, une action dénommée ‘’Opération Kongo dehors’’ doit être lancée par le gouvernement où toutes les bonnes volontés qui ont pitié d’autrui donneront un peu de ce qu’elles ont pour faire face à cette famine.

Un cri du cœur est lancé à l’intention de tous les partenaires techniques et financiers, tous les opérateurs économiques, toutes les organisations de la société civile du Burkina et d’ailleurs et toutes les bonnes volontés, afin qu’ils agissent avant qu’il ne soit trop tard.

C- De telles mesures permettront d’éviter les désastres survenus dans certaines régions de l’Afrique, la Somalie autrefois et le cas présent du Niger.

Le Pays

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