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Lutte contre la traite des personnes au Burkina : L’OIM renforce les capacités des travailleurs sociaux de l’Est

Publié le samedi 2 juin 2018 à 00h13min

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Lutte contre la traite des personnes au Burkina : L’OIM renforce les capacités des travailleurs sociaux de l’Est

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise un atelier de formation sur la protection des victimes de traite, au profit des travailleurs sociaux, les 1er et 2 juin 2018, à Fada N’Gourma, dans la région de l’Est.

« La traite des personnes, sujet d’actualité qui nous interpelle de plus en plus, menace le respect des droits humains au niveau global et au Burkina Faso », a indiqué le chargé de projet de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Nathalie Guveiller. C’est pour cette raison que l’OIM a entrepris une série de formations qui s’inscrit dans le cadre du projet « Lutte contre la traite des êtres humains au Burkina Faso à travers le renforcement du cadre national et des capacités en identification des victimes et l’amélioration de la collecte des données ».

Nathalie Duveiller

Selon Nathalie Guveiller, la traite des personnes est un phénomène dont l’ampleur est « très difficile à saisir ». Raison pour laquelle les travailleurs sociaux, principaux acteurs de cette lutte, sont réunis à cet atelier de formation de 48 heures, afin de mieux appréhender la traite des êtres humains.

Pour le chef de service Encadrement et protection de l’enfant et de l’adolescent de la province de la Tapoa, Patrick Paré, les participants de cet atelier attendent de comprendre davantage le rôle que joue l’OIM sur le terrain en ce qui concerne la traite des personnes et qu’elle puisse donner les normes de prise en charge des enfants victimes de ce phénomène.

Objectifs et modules

Les participants

A en croire les organisateurs, cet atelier de formation vise à connaître le cadre législatif et règlementaire qui gouvernent la lutte, maîtriser les mécanismes d’identification et de protection des personnes victimes, et enfin, acquérir des connaissances et techniques de travail spécifiques à sa position et à son rôle.
Selon l’un des formateurs, par ailleurs Directeur de la lutte contre les violences faites aux enfants (DCVE), Abdou Dadian, cinq modules sont au menu de cet atelier de 48 heures. Il s’agit de : Introduction à la traite des personnes ; Cadre juridique et institutionnel ; La réponse ; Détection et identification des victimes ; La protection des victimes.

Ils sont au total 20 travailleurs sociaux dont treize venus de la province de la Tapoa et sept résidents à Fada N’Gourma. Ces participants sont désignés par les directeurs provinciaux de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille de chaque province. Selon Patrick Paré, le nombre élevé des participants de la Tapoa se justifie du fait que c’est « une zone où le phénomène est réellement d’actualité ». « De par sa position géographique, la province de la Tapoa est une zone en même temps de transit, d’accueil et de départ », a-t-il enrichi.

Abdou Dadian et Nathalie Duveiller

Notons qu’il s’agit du troisième atelier de formation au cours de cette semaine, selon Nathalie Duveiller. « A chaque fois, ce sont des ateliers de deux jours. Nous avons échangé avec les acteurs de la sécurité ensuite, nous venons de finaliser une session de formation avec les juges et les procureurs de la région », a-t-elle précisé.
D’une durée de deux ans, ce projet est financé par le Département d’Etat américain et apporte un appui au gouvernement burkinabè pour le renforcement du cadre national de gestion de la lutte contre la traite des personnes.

Cryspin MasneangLaoundiki
LeFaso.net

Portfolio

  • Cahier du participant
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