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Médias et terrorisme en Afrique : Les étudiants de l’IPERMIC informés de leurs rôle et responsabilités

Publié le jeudi 31 mai 2018 à 07h30min

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Médias et terrorisme en Afrique : Les étudiants de l’IPERMIC informés de leurs rôle et responsabilités

Les étudiants en Sciences et techniques de l’information et de la communication (STIC) de l’Institut panafricain des études et recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC), ont organisé une rencontre scientifique intitulée « STIC Café », le mercredi 30 mai 2018, à Ouagadougou. Cette rencontre a été conduite par le Pr Serge Théophile Balima.

« Médias et terrorisme en Afrique : rôle et responsabilité des professionnels des STIC », c’est le thème retenu par les étudiants en Sciences et techniques de l’information et de la communication (STIC) de l’Institut panafricain des études et recherches sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) pour leur « STIC Café », premier du genre.

Le directeur par intérim de l’IPERMIC, Dr Daouda Kouma, a tenu à saluer cette initiative qu’il a souhaité que d’autres promotions perpétuent.
Dans son intervention, le conférencier, Pr Serge Théophile Balima, a indiqué que le terrorisme est devenu un « mot valise ». Si les adjectifs « terroriste » et « djihadiste » continuent à poser polémique, le conférencier a rappelé aux étudiants que sur le plan journalistique, le journaliste ne doit pas être indifférent face au choix des mots, car la connotation devient péjorative. C’est pourquoi, il a donné la définition approximative du mot « terrorisme » proposée par un comité spécial créé par l’Assemblée générale des Nations unies en 2003.

Le terrorisme donc, selon ce comité, désigne « tout acte commis dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves à des civils ou à des combattants qui a pour objet, par sa nature ou son contexte, d’intimider une population ou de contraindre un gouvernement ou une organisation internationale à accomplir un acte ou à s’abstenir de le faire », a-t-il cité.

Pr Serge Théophile Balima a également donné la différence entre « résistance » et « terrorisme ». Pour illustrer, il a pris l’exemple du conflit palestino-israélien qui, selon lui, prête souvent à confusion dans le traitement de l’information. Il faudra retenir désormais que ce ne sont pas tous les faits des Palestiniens qui sont des actes terroristes.

Les journalistes sont-ils devenus complices du terrorisme ?

Le deuxième point de la conférence a porté sur les œuvres journalistes qui sont appréciées différemment. Est-ce que parler des attaques terroristes fait des journalistes des complices des terroristes ? À cette question, le conférencier n’est pas passé par quatre chemins. « Tous les fléaux qui affligent l’humanité, le journaliste doit dénoncer cela », a-t-il affirmé. Toutefois, il a indiqué qu’un journaliste n’est pas un « indic » de la police ni un ami du terroriste. Pour être plus précis, il a indiqué qu’un journaliste peut interviewer un terroriste sans être obligé de donner les informations aux services des renseignements concernant son interviewé.

Le conférencier, Pr Serge Théophile Balima, a invité les étudiants à traiter les informations sur le terrorisme sans aucune quelconque pression, mais à respecter plutôt l’éthique et la déontologie.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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