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Droits des enfants : Une campagne pour promouvoir l’établissement d’actes de naissance

Publié le samedi 26 mai 2018 à 13h09min

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Droits des enfants : Une campagne pour promouvoir l’établissement d’actes de naissance

Après Samba en 2015, Koubri en 2017, c’est au tour de Nagrin et ses villages environnants que sont Tingandogo, Poessin, Bassemyam, Zinguesse et Boulbi, d’accueillir la campagne de promotion de l’enregistrement des naissances et de l’établissement des actes de naissance des enfants et des élèves. Le Centre d’éducation et de réinsertion sociale des enfants (CERESSE) est l’initiateur de cette campagne d’une durée de trois mois. Il bénéficie à cet effet de l’appui de l’Union européenne et de l’UNICEF. Soulignons que le CERESSE, jadis Centre jeunesse football, souffle aujourd’hui ses 19 bougies.

Un enfant, un acte de naissance. C’est le souhait du Centre d’éducation et de réinsertion sociale des enfants (CERESSE) qui a lancé pour la 3e fois sa campagne de promotion de l’enregistrement des naissances et de l’établissement des actes de naissance des enfants et des élèves « Il y a encore des centaines de milliers d’enfants à travers le Burkina Faso qui sont refoulés des salles d’examen parce qu’il sans actes de naissance », a déploré le président du CERESSE, Zaïdi Compaoré.

Sont concernés par la présente édition, Nagrin et ses villages environnants notamment Tingandogo, Poessin, Bassemyam, Zinguesse et Boulbi, selon l’ancien footballeur international (ndlr, de 1990 à 1998). Étaient présents à la cérémonie de lancement, les leaders coutumiers et religieux, la population et de nombreux autres invités.

Contrairement aux dires de certaines personnes, l’établissement de l’acte de naissance « ne coûte pas cher ». Et particulièrement pour cette campagne, il faut débrousser la somme de 1400 F CFA. À ce niveau, M. Compaoré donne de plus amples précisions : « La copie intégrale est gratuitement mise à la disposition des parents. Outre cela, la transcription de toutes les informations à porter sur l’acte ou le jugement supplétif d’acte de naissance coûte officiellement 500 F CFA et trois timbres communaux dont un à 300 F CFA pour bénéficier de trois extraits d’actes de naissance ou de jugement supplétif d’acte de naissance si l’enfant a plus de 60 jours de vie ».

Afin de permettre aux animateurs et animatrices organisés autour du groupement Song-Taaba de Nagrin de travailler dans la quiétude, puisqu’ils font la stratégie de communication porte-à-porte, il demande à la population de leur réserver un accueil chaleureux mais aussi et surtout adhérer à toutes les informations qui leur seront données.

La campagne est prévue pour trois mois. Elle est organisée avec l’appui de l’Union européenne et l’UNICEF. Pour le représentant des partenaires techniques et financiers, l’importance du « fameux document » d’acte de naissance n’est plus à démontrer. « Il consacre l’existence de l’enfant et le poursuit durant toute sa vie. Également, l’acte de naissance lui facilite beaucoup de choses par rapport à son insertion et sa réinsertion dans la société. Et pour l’État, c’est un document important dans la formulation des politiques et programmes de développement dans le pays », a indiqué Moumouni Sanogo, chef de la section communication à l’UNICEF.

Pour cela, l’organisation qui se dit garante des droits de l’enfant n’a pas hésité une seconde à accompagner l’initiative du CERESSE. Une autre raison a motivé son engagement. « C’est une structure qui évolue dans le champ de la protection des droits de l’enfant qui, du reste, a plusieurs facettes. Quand on essaie de les décomposer, on a les droits à l’éducation, à la santé et les droits qui concernent les questions de l’identité et des actes de naissance », confié M. Sanogo.

Par la suite, le chef de la circonscription d’éducation de base de Ouaga N°13 a pris la parole pour partager avec l’assistance le casse-tête chinois qu’ils vivent du fait de l’absence d’actes de naissance au moment du recrutement, de la constitution des dossiers de candidature à l’examen du Certificat d’études primaire (CEP) et au concours d’entrée en classe de 6e . « Au recrutement de cette année scolaire 2017-2018, et pour ne considérer que les données des écoles publiques, pour 1321 inscrits au CP1, 217 ne possédaient pas d’actes de naissance. Ce nombre représente environ 16,58% des inscrits », a-t-il révélé.

Au regard de ce qui précède, Emilienne Konsem/Sawadogo a exprimé sa reconnaissance au CERESSE pour avoir eu l’ingénieuse idée d’organiser une campagne de communication et de sensibilisation sur l’enregistrement des naissances et l’établissement des actes de naissance. « Grand merci au CERESSE et à ses partenaires. Nous leurs souhaitons longue vie », a renchéri le maire de l’arrondissement N°7, Seydou Compaoré.

Au cours de la cérémonie, il a été procédé à la remise symbolique d’actes de naissance à des enfants. Désormais, ils sont légalement reconnus. L’autre temps fort de la rencontre a été le match de football. C’est Gweswenbala qui a fait la bonne affaire avec sa victoire de deux buts à zéro face à Kossyam B.

Soulignons qu’au terme de la présente édition, les organisateurs souhaitent voir au minimum 300 à 1000 actes de naissance délivrés aux enfants et surtout aux élèves des classes de CM2 pour faciliter leur prise en compte à l’examen du CEP 2019.

Aïssata Laure G. Sidibé

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