LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coopération Burkina Faso-Taiwan : Le village artisanal de Bobo-Dioulasso, un projet de plus de 7 milliards de francs CFA

Publié le lundi 21 mai 2018 à 13h16min

PARTAGER :                          
Coopération Burkina Faso-Taiwan : Le village artisanal de Bobo-Dioulasso, un projet de plus de 7 milliards de francs CFA

Le village artisanal de Bobo-Dioulasso, capitale économique et culturelle du Burkina Faso, est l’un des plus grands projets en cours de réalisation, dans le cadre de la coopération bilatérale avec la République de Chine (Taiwan). Situé à Bindougousso, au secteur 14, le village abrite déjà un premier bloc de 20 ateliers standards et quelques infrastructures. Nous l’avons visité, mercredi 16 mai 2018.

D’une superficie de six hectares, soit deux fois le village artisanal de Ouagadougou, le village artisanal de Bobo-Dioulasso se trouve sur un ancien cimetière. La pause de la première par l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida et l’Ambassadeur taiwanais, Shen Chen-Hong, marquant le lancement de la première phase des travaux de construction, rappelez-vous, était prévue le 28 octobre 2014. Mais vu la succession des évènements socio-politiques du moment ayant conduit plus tard à la chute du régime Compaoré, le lancement a eu lieu en février 2015. Soit trois ans après l’adoption du projet à la 9e session de la Commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la Chine (Taiwan) en juin 2012.

Le premier bloc de 20 ateliers achevé

Vue d’une entrée au village artisanal de Bobo-Dioulasso

Deux ans après les travaux de la première phase du projet sont achevés. Plusieurs infrastructures sont sorties de terre. Il s’agit d’un premier bloc circulaire de 20 ateliers extensibles à 40, d’une plateforme, d’un bloc de toilettes, d’une guérite, de la clôture et d’un local poste transformateur d’électricité, en attente d’être équipé. Les infrastructures qui ont coûté plus d’un milliards et demi de francs CFA avec une contribution de 749 955 638 francs CFA de Taiwan, ont été visitées par les journalistes embarqués dans la caravane de presse, organisée par l’ambassade de la République de Chine (Taiwan) et le secrétariat permanent des engagements nationaux.

Célestin Zoungrana, directeur de la coordination et de la promotion de l’artisanat

Selon le directeur de la coordination et de la promotion de l’artisanat, Zoungrana Célestin, guide du jour, l’objectif de l’Etat burkinabè et de son partenaire, Taiwan, à travers la construction de ce village, est la création d’une masse critique de plus de 300 artisans capables de proposer des produits assez compétitifs sur le marché. Ce qui contribuera à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté dans la région des Hauts-Bassins. .

Encore trois blocs d’ateliers à construire

Le projet est en cours et des ouvriers s’activent toujours sur le site. Les deux prochaines phases du projet devraient permettre de construire trois blocs d’ateliers complémentaires, une salle d’exposition-vente, un bloc restaurant, un bloc administration, une salle polyvalente, une infirmerie, un cyber café, des parkings, des toilettes, etc. En prenant en compte le coût de construction et d’équipement de toutes ces infrastructures et en y ajoutant le cout de fonctionnement du village sur cinq ans, l’investissement serait plus de sept milliards cinq cent millions de francs CFA.

Renforcer le statut juridique

Vue de la guérite à l’entrée principale.

Pour faire fonctionner ce village, il faut de l’argent mais surtout adopter des textes. Un statut juridique unique est nécessaire pour encadrer la gestion des villages artisanaux que l’Etat ambitionne construire dans chaque chef-lieu de région. A en croire, le directeur de la coordination et de la promotion de l’artisanat, cela permettra entre autres d’éviter des problèmes rencontrés en 2012 au village artisanal de Ouagadougou, où des artisans refusaient de quitter le village, conformément au contrat, après un séjour de cinq ans.

En attendant, un avis de recrutement d’artisans a été lancé, le jeudi 17 mai, et les dépôts se font à la direction régionale du commerce, de l’industrie et de l’artisanat des Hauts-Bassins.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 16 mai 2020 à 12:15, par Fouty Magali En réponse à : Coopération Burkina Faso-Taiwan : Le village artisanal de Bobo-Dioulasso, un projet de plus de 7 milliards de francs CFA

    Bonjour,
    Depuis 3 ans je suis désespérément à la recherche d une artisane teinturière originaire de Bobo Dioulasso nommée Gisèle Ouédraogo.
    Si vous pouvez m aider à la retrouver vous qui êtes dans l univers artisanal de Bobo, je vous serai d une immense reconnaissance .
    je m appelle Magali et nous nous somme connus au Benin(vers père aupiais)par l intermediaire de M.Constant.
    Je me trouve actuellement au Congo au 00 242 05 046 43 02.
    Cordialement,
    Magali

    je me

 LeFaso TV