Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
La rumeur avait couru avant de se confirmer, l’Union pour la Renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) est secouée par une vague de démissions. Des militants de premier ordre qui auraient assisté à la rencontre constitutive d’un parti politique formé entre autres par des dissidents du parti l’œuf seraient « démissionnaires » ou « démis », c’est selon. Puisque c’est après leur participation à ladite rencontre qu’en application des textes de l’UNIR/PS dit-on, ils auraient été considérés comme démissionnaires par les premiers responsables du parti. Parmi eux le député Alexandre Sankara du Kadiogo, Justin Wahir Somé le président du tout nouveau parti politique Progressistes unis pour le Renouveau (PUR). Certains ne l’entendent pas de cette oreille, arguant qu’ils n’ont jamais adressé de lettre de démission au parti. Dans un communiqué de presse publié à cet effet, Me Bénéwendé Sankara, président de l’Union pour la Renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a dit prendre acte de cette décision (Voir pièces jointes). Le Député-Maire de Solenzo Désiré Traoré est aussi concerné. Il dit n’avoir jamais déposé de lettre de démission. Pour lui, cette démission aurait été décidée par le parti. Nous l’avons rencontré ce lundi 07 mai 2018. Il nous donne son point de vue sur cette décision et la marche de son parti.
Ce ne sont plus des rumeurs, il y a une crise chez les sankaristes. Une décision du Président de l’UNIR/PS prend acte de votre démission du parti et certains camarades de l’UNIR/PS. Qu’en est-il réellement ?
Désiré TRAORE : Merci de me donner l’occasion afin d’éclairer la religion de nombreuses personnes qui ne cessent de m’appeler depuis le vendredi 4 mai pour comprendre ce qui se passe. Je n’ai pas adressé une lettre de démission au Président de l’UNIR/PS. Aussi, je n’ai pas fait de déclaration publique dans ce sens. Moi aussi, je n’ai pas compris le sens cette décision, seul le président peut nous donner des explications plus claires. Toutefois, si je venais à prendre une décision dans ce sens cette décision serait sans équivoque.
On vous reproche d’avoir pris part à une Assemblée générale constitutive d’un parti politique.
Désiré TRAORE : Faux et archi faux, je n’ai jamais pris part à une assemblée générale constitutive d’un parti politique, j’ai seulement assisté à la cérémonie de clôture de l’assemblée générale dudit parti le samedi 28 avril 2018 à 15 heures suite à une invitation des organisateurs de l’Assemblée générale qui se trouvent être des anciens camarades de l’UNIR/PS avec qui j’entretiens toujours d’excellents rapports.
Vous dites que vous aviez été convié à une Assemblée générale constitutive d’un parti politique fondé par vos anciens camarades, de quel parti s’agit-il ? Quand est-ce que ce parti a été créé ?
Désiré TRAORE : Le jeudi 26 avril 2018 à l’Assemblée nationale, j’ai reçu une invitation à une cérémonie de clôture d’une Assemblée générale constitutive d’un parti politique. Comme sus indiqué, c’est le samedi 28 avril 2018 que les organisateurs de l’Assemblée Générale ont rendu publique la création du parti politique nommé Progressistes Unis pour le Renouveau (PUR). De nombreux autres invités étaient présents à cette cérémonie de lancement de ce parti politique.
La direction de l’UNIR/PS était-elle informée de votre invitation et de la création de ce parti ?
Désiré TRAORE : Au siège de l’UNIR/PS, le secrétariat a refusé de réceptionner la lettre d’invitation qui m’était adressée. C’est ainsi que les organisateurs m’ont retrouvé à l’Assemblée nationale pour me remettre la lettre d’invitation. Je peux dire que la direction du parti a eu connaissance de ces invitations qui étaient adressées à un certain nombre de camarades de l’UNIR/PS, même le Président y était invité.
Quels sont les fondateurs de ce nouveau parti ? Viennent-ils tous de l’UNIR/PS ou d’ailleurs ?
Désiré TRAORE : Après lecture de la composition de leur Bureau, j’ai remarqué que bon nombre des membres sont nos anciens camarades de l’UNIR/PS mais j’ai remarqué quelques visages nouveaux.
Quelle est votre position actuelle par rapport à ce nouveau parti ?
Désiré TRAORE : Je vous ai déjà dit que j’ai gardé de bons rapports avec certains membres de ce nouveau parti. Je leur souhaite bon vent et surtout une bonne animation de la scène politique. Vous savez qu’il existe au Burkina Faso une liberté totale de création des partis politiques.
Depuis un certain temps on vous voit rarement dans les activités de votre parti. Que se passe t-il ?
Désiré TRAORE : C’est vrai, depuis le dernier congrès, j’ai demandé à ne plus faire partie de l’organe dirigeant du parti dans le but de mieux me consacrer à la gestion de ma commune. C’est la même décision que j’ai prise pour me faire décharger de mes fonctions de 2ème Questeur à l’Assemblée nationale. Je profite de l’occasion pour m’excuser auprès des militants qui n’ont pas très bien compris cette décision.
D’aucuns parlent de manœuvres dans le but du retrait des mandats des élus surtout au Kadiogo. Que dites-vous ?
Désiré TRAORE : Vous dites au Kadiogo ? En politique les manœuvres existent mais si celles-ci sont avérées, elles n’honorent pas leurs auteurs et je pense que le président est suffisamment lucide pour ne pas tomber dans ce piège. Je pense que les élus doivent être sereins car les raccourcis en politique se payent cash.
Quel sentiment avez-vous en voyant votre parti dans ces difficultés ? Et quelles sont les causes ?
Désiré TRAORE : (Silence) Je suis membre fondateur de l’UNIR/PS, j’ai le cœur meurtri de voir ce creuset partir en lambeaux. Au nom de l’idéal sankariste, de nombreux militants ont vu briser leurs carrières professionnelles, leur vie familiale etc. Des camarades ont souffert de leur engagement.
J’ai implanté le parti dans toute la région de la boucle du Mouhoun, parfois avec les moyens de bord. Je rends hommage à un grand frère Zounkata TUINA qui dirigea la mairie de YAHO.
Avec la persévérance et la détermination des camarades des Banwa, j’ai été élu député et ensuite Maire de la commune de Solenzo. Ces camarades méritent considération et reconnaissance mais hélas.
Pour les causes de nos difficultés, elles sont nombreuses mais on peut retenir les principales qui sont la gouvernance du parti, le manque de camaraderie et l’intolérance entre camarades, les petits calculs mesquins.
Entretien réalisé par David Demaison NEBIE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 8 mai 2018 à 21:27, par Nobga En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Ou vous êtes à l’UNIR/PS ou vous êtes au PUR, il faudrait bien choisir mon cher ! En tout cas les questions du journaliste ont été claires, précises et nettes. Le parti refuse de cautionner son émiettement et vous passez outre, tout en criant à l’injustice. Vous vous êtes tiré une balle au cul, pas plus !
Le 9 mai 2018 à 22:10, par RV En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Me Sankara est hanté par TomSank dont il utilise la mort comme fonds de commerce.
Consequence, la folie n’est pas loin !
Il pense pouvoir récupérer les mandats des deux députés.
C’est illusoire et écœurant pour un avocat de partir dans une telle aventure.
Le temps de voir aboutir cette procédure de retrait, on serais après 2020 !
Laissez le Président Sankara reposer en paix !
Bon funérailles pour l’unir.
Tourments a son âme !
2. Le 8 mai 2018 à 21:29, par CPS En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Maitre BENERIBO étais avec les frondeurs de l’ UPC et MPp pour la la mise en place du grand mouvement de la gauche avec autre.
Qui devrais voir le jour en 2018 . La ou mes radars dit qu’il devais être le numéro deux de mouvement. Et mes amis du MPP veulent pas cette thème abordé dans le parti.
3. Le 8 mai 2018 à 21:51, par MOREBALLA En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
On ne démissionne pas un militant, par contre, on exclut tout militant en marge des textes. Camarades responsables de L’UNIR/PS, en bon SANKARAISTES prenez la peine d’exclure vos démissionnaires par procuration et ayez le courage de vous mirez. Dans une formation politique quand les vraies décisions relatives au partie se prennent autour de son cercle personnel, le résultat se résume à démissionner des militants non démissionnaires. Je suis pas d’aucune formation politique et mieux surtout pas un SANKARAISTE. L’UNIR/PS reste intacte dans sa grande gueule à l’image du grand militant de Kaya sans aucune crédibilité dans sa base et le président de l’UNIR qui est chaque fois élu par le vote essentiel de la commune de TEMA.
Le 9 mai 2018 à 09:15, par LE JUSTE En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Mon ami,pourquoi aussi,les Militant de haut niveau comme eux ne peuvent pas demissionner et créer leur parti ? Ce jeu ne les honnore pas ! surtout en tant que sankariste !
4. Le 9 mai 2018 à 06:25, par Un fils de Solenzo En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
J’ai déjà dit à plusieurs reprises que Me Sankara est l’obstacle/poison de l’Unir/PS. Il agit exactement comme le Prof. Laurent Bado, sauf que Mr Bado est dans ses droits car Fondateur du parti et reconnu comme tel par les textes du Paren. Je ne sais pas pourquoi l’Unir se réclame parti Sankariste. Je ne vois rien de Sankara dans ce parti. Si j’étais Me Sankara voici comment je dirigerait ce parti :
1- en soutenant le pouvoir MPP je sacrifierais mes postes ministériels contre des contrats sociaux tels que la matérialisation de certaines idées du Thom Sank. : introduction de l’operation Manamana, les 3 luttes, auto-suffisance alimentaire, logement sociaux avec matériaux locaux, valorisation de la femme, sport de masse, montée des couleurs, caisses de solidarité, petites irrigation, etc... Comme je l’ai déjà souligné dans un de mes récents posts, le Rwanda est une réussite en Afrique grâce aux caractère “Révolutionnaire” de Paul Kagame. Il a introduit les travaux d’interets communs dans la Constitution du Rwanda. Ces travaux sont programmés le dernier samedi de chaque mois et est obligatoire sous peine d’amende. Voici quelqu’un (le Président Rwandsis) qui vit le “Sans un seul pas sans le peuple”.
2- je démontrerais au niveau des mairies que mon parti contrôle ce à quoi ressemblerait le pouvoir Unir/PS si toutefois il accèdait à la magistrature suprême. Au moins au niveau des mairies que l’Unir/PS a remportées vous avez le pouvoir. Personnellement je ne vois aucune différence entre la gestion de la commune de Solenzo sous le CDP que sous l’Unit/PS. Il n’ya aucune AG dans les villages et quartier, aucun leadership à faire bouger/enthousiasmer la jeunesse, aucun travail d’interet Commun, etc ...
Le 9 mai 2018 à 09:18, par Wend soodaga En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Comme tu n’es pas maitre Sankara, tu es libre de créer ton parti monsieur la solution
Le 9 mai 2018 à 16:41, par Un fils de Solenzo En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Et vous, êtes vous Me Sankara ? Je sais que Me Sankara me lira et me comprendra. Pendant la Révolution c’est ce qu’on appelait Critique et Auto-critique. Vous proposez quoi ? Ignorant ! Avec des gens comme vous le Faso a encore du chemin à faire.
5. Le 9 mai 2018 à 08:21, par SIDNAABA En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
TOI et ALEXANDRE SANKARA êtes-vous vraiment des Révolutionnaires ? j’en doute fort car les vrais révolutionnaires prennent clairement position ; mais vous, vous tournez en rond parce que vous ne voulez pas perdre les avantages liés au poste de député ; un révolutionnaire n’est pas guidé par son VENTRE mais par ses CONVICTIONS.
Le 10 mai 2018 à 07:02, par homa En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
je suis parfaitement d’accord avec toi, un sankariste s’assume. Je suis surpris de lire que tu rends hommage a TUINA rappelle toi de ce que vous avez fait dans les Balés lors des élections législatives passées. Vous êtes tout sauf des révolutionnaires car un révolutionnaires prend ses responsabilités quitte a ce qu’il perd des avantages
6. Le 9 mai 2018 à 09:12, par LE JUSTE En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
POURQUOI SOME JUSTIN ,CELUI QUI A DIRIGER L’ASSEMBLEE CONSTITUTIVE N’A MEME PAS DEMISSIONNE AVANT ?
C’EST PAS SERIEUX POUR DES GENS QUI ASPIRENT A DE PLUS HAUTE RESPONSABILITES !
7. Le 9 mai 2018 à 11:17, par panga En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Bien fait pour Me SANKARA lui qui se réjouissait de cette même situation à l’UPC, en validant le nouveau groupe issu de cette formation. Tous les traites paieront tôt ou tard. C’est une règle divine.
Le 10 mai 2018 à 13:27, par TEBLOS En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Bien dit mon frère. selon un ladage ’’ le tueur n’aime jamais qu’on passe derrière lui avec un couteau’’ Lui Me Sankara ne voyait pas son tour venir quand il galvanisait les troupes-fintées de ZEPH. Alors qu’il en prenne pour son compte aussi et il doit savoir que la même loi qu’il a servie à ZEPH l’attend de pied ferme. Lui là n’est vraiment pas SANKARA intègre depuis que je l’ai vu au mpp. unir/ps est parti pour de bon dans les oubliettes du FASO.
8. Le 10 mai 2018 à 14:03, par AROUNA TRAORE En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Les Politiciens Veulent Aneantir La Vision Des Millitantes .Monsieur Qui Veut Defendre Le Parti Sankariste Je Declare Cés Pas Un Revolutionnaire .Upc Egale MMP je voudrais k les gens comprennent.de foi il denonnce sil deviennent president il construira dé ecole,barrage, hopitaux,la prise en charge des patient,bitumage des routes,installation d,electricité,chataux.je dis cé pour blâmer.attention le faso est un pays pauvre et souffrant d probleme d,alimentation. si on dit vie cé l,eau,santé,mangé.
9. Le 11 mai 2018 à 16:31, par nz En réponse à : Démissionnaires de l’UNIR/PS : « Je n’ai pas adressé une lettre de démission au président et ne comprends pas cette décision », Désiré Traoré, député- maire de Solenzo
Est-ce que la lettre adressée à Alexandre SANKARA a été réellement écrite par Bénéwendé SANKARA ??? Ou elle a été écrite dans la précipitation. Elle est truffée de fautes. Par exemple le slogan "Avec le Peule, victoire".