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Journalisme mobile : Une douzaine de professionnels renforcent leurs capacités

Publié le vendredi 4 mai 2018 à 19h59min

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Journalisme mobile : Une douzaine de professionnels renforcent leurs capacités

Réunis à Ouagadougou, du 30 avril au 4 mai 2018, une douzaine de journalistes ont pris part à la deuxième session de formation en mobile journalism (MOJO), organisée par la Deutsche Welle Akademie (DWA) et le Réseau d’initiatives de journalistes (RIJ) dans le cadre du projet Pax Sahel qui fait la promotion du journalisme sensible aux conflits.

Tout comme la première session qui s’est déroulée en novembre dernier dans la capitale burkinabè, celle qui vient de s’achever a réuni une douzaine de journalistes de divers médias (télévision, presse écrite et presse en ligne) autour de la problématique du journalisme sensible aux conflits (JSC) promu par le projet Pax Sahel, mis en œuvre par la Deutsche Welle Akademie en partenariat avec le Réseau d’initiatives de journalistes. Durant cinq jours, munis de leurs smartphones, les participants ont appris à tourner des vidéos avec l’application Cinema FV-5 et à les monter sur Power Director, l’application à laquelle avaient été initiés la majorité des participants à la première session de formation.

Comme à l’accoutumée, la pratique a pris le pas sur la théorie. Après le choix et la validation des sujets, une vingtaine, à traiter sous l’angle JSC, et après avoir dressé la cartographie des acteurs dans un conflit, les formateurs, Sébastien Martineau et Romaine Zidouemba, ont donné quelques astuces de tournage aux participants avant leur sortie sur le terrain. Entre autres sujets, il y avait le fonds commun du ministère de l’économie et des finances, les enfants en situation de rue, l’impact des dépotoirs d’ordures sur les activités des riverains du BUMIGEB, l’hygiène dans la production de jus naturel (orange), le respect de la mesure d’interdiction des engins au stade du 4 août.

Après deux jours de tournage, chaque journaliste, sous la supervision des formateurs, a agencé en 1mn45s maxi, les éléments d’information collectés pour en faire une histoire dynamique. Les vidéos montées serviront à alimenter le site https://paxsahel.com, qui en dépit des efforts des animateurs, manque de visibilité sur les réseaux sociaux. Pour ce faire, il a été décidé de mettre en place une rédaction permanente pour assurer le suivi régulier du site.

La communauté MOJO créée, en novembre 2017, continue de s’agrandir, car cette semaine, trois journalistes ont rejoint l’équipe à savoir Bassératou Kindo, présidente de l’association des blogueurs du Burkina, Haro Joseph et Gansaoré Souleymane, tous deux journalistes aux éditions SIDWAYA. En juin prochain, il est prévu la formation des formateurs en MOJO.

Le MOJO ou journalisme mobile, en français, est une nouvelle pratique du journalisme avec des appareils mobiles (téléphones, tablettes) qui peuvent être équipés d’accessoires (micros, canne à selfie, etc.). Certes le MOJO est encore dans un état embryonnaire dans les médias au Burkina Faso, mais l’engouement des jeunes journalistes pour cette nouvelle donne va grandissant. Peut-être existera-t-il dans quelques années une rédaction 100% MOJO ?

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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