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Radicalisation et extrémisme violent au Sahel : La thérapie des ministres en charge des affaires religieuses

Publié le vendredi 27 avril 2018 à 23h49min

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Radicalisation et extrémisme violent au Sahel : La thérapie des ministres en charge des affaires religieuses

Après Niamey au Niger en 2015, c’est Ouagadougou au Burkina qui a accueilli la 2e réunion de haut niveau des ministres en charge des affaires religieuses et de culte des pays membres du G5 Sahel. La clôture des travaux est intervenue, le 27 avril 2018. Organisée à l’initiative du secrétariat permanent du G5 Sahel en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a enregistré la participation de l’ensemble des pays du G5 Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad.

Un communiqué final a sanctionné la rencontre, dans lequel les ministres en charge des affaires religieuses et du culte se félicitent de l’état de mise en œuvre de la Déclaration de Niamey. Aussi, apprécient-ils la mise en place, par le secrétariat permanent, d’une Cellule de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent (CELLRAD) qui a déjà enregistré des résultats intéressants. Mieux, soulignant la nécessité de renforcer le dispositif de lutte contre la radicalisation, ils ont adopté une résolution spécifique portant sur l’ancrage institutionnel de la CELLRAD au sein du secrétariat permanent du G5 Sahel.

Rappelant le rôle important que doivent des Etats dans l’expression des pratiques religieuses, ils ont appelé les Etats membres à renforcer les structures en charge des affaires religieuses et du culte. La question de la jeunesse et de la femme n’a pas été oubliée. Les Etats et les partenaires techniques et financiers ont été invités à soutenir les actions visant à impliquer davantage les femmes et les jeunes dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Ils ont également réaffirmé la nécessité d’intensifier le contrôle des réseaux de financement de la radicalisation.

Moussa Diallo
Lefaso.net


Ci-après le communiqué final :

« Tenue à Ouagadougou, du 26 au 27 avril 2018, la 2e réunion de haut niveau des ministres en charge des affaires religieuses et de culte des pays membres du G5 Sahel sous la présidence de Monsieur Siméon Sawadogo, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation du Burkina Faso, s’est soldé par un communiqué final

La rencontre, organisée à l’initiative du secrétariat permanent du G5 Sahel en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a enregistré la participation de l’ensemble des pays du G5 Sahel : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad

Notant la pertinence et l’actualité des grands principes énoncés dans la Déclaration des pays du G5 Sahel sur la lutte contre la radicalisation et de l’extrémisme violent au Sahel (Déclaration de Niamey) du 14 mai 2015, les ministres :
1- Se félicitent du niveau de mise en œuvre de la déclaration de Niamey ;
2- Encouragent les pays membres du G5 Sahel à poursuivre la mise en œuvre des recommandations de la déclaration de Niamey ;
3- Relèvent avec satisfaction la mise en place, par le secrétariat permanent, de la Cellule de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent (CELLRAD) ;
4- Se félicitent des résultats déjà enregistrés par la CELLRAD ;
- élaboration du cadre logique de la déclaration de Niamey ;
- mise en place des antennes pays de la CELLRAD ;
- élaboration du plan d’action ;

5- Valident l’étude sur les indicateurs de la radicalisation et de l’extrémisme violent tout en invitant le secrétariat permanent à s’assurer de la prise en compte des observations formulées par les experts ;
6- Adoptent la feuille de route pour l’harmonisation desdits indicateurs au niveau des pays membres du G5 Sahel ;
7- Soulignent la nécessité de renforcer le dispositif de lutte contre la radicalisation et adoptent à cet effet une résolution spécifique portant sur l’ancrage institutionnel de la CELLRAD au sein du secrétariat permanent du G5 Sahel ;
8- Appellent les Etats membres du G5 Sahel ainsi que les partenaires techniques et financiers à soutenir toute action visant l’implication des femmes et des jeunes dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ;
9- Réaffirment la nécessité d’intensifier le contrôle des réseaux de financement de la radicalisation ;

10- Soulignent l’importance du rôle de l’Etat dans l’expression des pratiques religieuses s’agissant de la lutte contre la radicalisation et la prévention de l’extrémisme violent, dans le respect des règles de la démocratie et de l’Etat de droit ;
11- Appellent les Etats membres du G5 Sahel à renforcer les structures en charge des affaires religieuses et du culte ;
12- Décident de se réunir une fois par an pour évaluer l’état de mise en œuvre des actions entreprises en matière de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent ;
13- Adressent leurs vifs remerciements au Président du Faso pour son engagement dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et saluent son implication personnelle auprès de ses pairs pour une meilleure prise en compte des questions religieuses et du culte ;

14- Renouvellent leur appel aux partenaires techniques et financiers à accompagner les pays du G5 Sahel dans les actions entreprises en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, tout en les remerciant pour les efforts déjà consentis ;
15- Expriment leur remerciement au gouvernement et au peuple burkinabè pour l’accueil chaleureux et les commodités mises à leur disposition pendant leur séjour. »

Résolution sur le dispositif du G5 Sahel pour la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent

Les ministres en charge des affaires religieuses et du culte des pays membres du G5 Sahel, réunis à Ouagadougou les 26 et 27 avril 2018, recommandent au secrétariat permanent du G5 Sahel d’une part, de proposer dans les meilleurs délais aux instances de décision de l’Organisation les textes appropriés permettant de concrétiser l’ancrage institutionnel, au sein du secrétariat permanent du G5 Sahel, de la CELLRAD avec la prise en compte des antennes nationales au niveau des pays et, d’autre part d’entreprendre toute action susceptible de renforcer la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.

Le communiqué final et la résolution ont été signés par :

Siméon Sawadogo, ministre de l’administration territoriale du Burkina Faso ;
Thierno Amadou Omar Hass Diallo, ministre des affaires religieuses et du culte du Mali ;
Ahmed Ould Ehel Daoud, ministre des affaires islamiques et de l’enseignement originel de la Mauritanie ;
Alambedji Abba Issa, directeur de cabinet, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses du Niger.

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