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Le personnel de l’action sociale bande les muscles

Publié le mercredi 25 avril 2018 à 01h38min

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Le personnel de l’action sociale bande les muscles

Le 12 avril dernier, lors d’une conférence de presse, le Syndicat des travailleurs de l’action sociale en collaboration avec le CGT-B lançaient un mot d’ordre de grève de 96 heures sur toute l’étendue du territoire national. Ce mardi 24 avril 2018, les travailleurs de Ouagadougou ont effectivement déserté leurs lieux de travail pour se retrouver à la Bourse du travail où se tient le piquet de grève. Cet arrêt de travail se poursuit jusqu’au 27 prochain.

Si le sit-in tenu les 18 et 19 avril dernier a enregistré une forte mobilisation, le secrétaire général (SG) du Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) déplore cependant le silence de Mme le ministre Marie Laurence Ilboudo/Marshall. « Après le sit-in, il n’y a eu aucune concertation. Nous avons transmis notre message à l’autorité. Etant en déplacement, c’est sa secrétaire générale qui a reçu le message. Elle a promis transmettre à qui de droit mais jusque-là plus rien », confie Juste Koumara Kogobana. Déterminés à réclamer la satisfaction de leur plate-forme revendicative, les travailleurs de l’action sociale observent un arrêt de travail de 96 heures pour compter de ce mardi 24 avril 2018 sur toute l’étendue du territoire national. C’est une cours bondée de grévistes et réunis en groupe que nous avons vu dès notre arrivée à la bourse du travail, dans la matinée.

« Malgré la répression et les intimidations, les travailleurs sont sortis », constate avec satisfaction le SG du SYNTAS. Pour ce dernier, leur revendication minimale porte sur huit points dont la reconstitution de la carrière du personnel des ex garderies. « C’est un point qui a fait encore l’objet tout dernièrement dans le cadre du protocole signé entre la coordination des syndicats de l’éducation et le gouvernement. Aussi, a-t-il fait l’objet d’un engagement, qui a connu l’échéance la plus courte, à savoir un mois pour compter de la date de signature du protocole. Logiquement, le 27 février, on devrait avoir une idée claire de ce qu’est devenu le dossier. Aujourd’hui, nous sommes au 24 avril, et nous ne sommes toujours pas situés », a dépeint le SG. De plus, le syndicat recommande l’annulation des nominations contre-productives. A ce niveau, l’autorité a promis que des solutions seront trouvées. Pour M. Kogobana, cette promesse n’est qu’un leurre : « On vient nous réexpliquer le bien fondé de ses nominations et on veut nous faire avaler la pilule ».

Le rétablissement de l’indemnité spéciale supprimée figure aussi dans la plate-forme revendicative. Relativement sur ce point, le gouvernement leur demande de constituer une équipe de plaidoyer. « Nous allons faire le plaidoyer auprès de qui ? Nous ne sommes pas dans la négociation d’une nouvelle indemnité », rétorque M. Kogobana, qui ajoute par ailleurs que le personnel de l’action sociale exige une prestation de serment pour le personnel de l’encadrement féminin. « Ça ne coûte pas la quinine. Mais, avec nos gouvernants dès que vous posez une revendication, ils voient l’argent derrière ». L’un des revendications, c’est aussi et surtout l’adoption d’un statut particulier. Le statut personnel n’est pas une invention du SYNTAS, c’est l’émanation de la loi 081, rappelle-t-il. En outre, il estime qu’avec la fusion du ministère de l’action et celui de la femme, il est de bon ton qu’on sache qui fait quoi ? Avec qui ? Comment ? Et où ?

Après s’être prononcé sur l’intrusion inopinée des associations de femmes lors de leur sit-in, M. Kogobana attire l’attention de celles-ci : « Vous devrez savoir que ce n’est pas à chaque fois qu’on vous appel à un rassemblement qu’il faut aller ». Et de s’adresser à l’autorité en ses termes : « Il faut arrêter cette façon de régler le problème des travailleurs. Si vous n’avez pas de solutions à proposer, c’est mieux de libérer le planché (…) ».

A l’issu des 96 heures de grève, si rien n’est fait dans le sens de leur revendication, le SYNTAS prévoit d’autres actions de lutte.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 avril 2018 à 18:45, par Indjaba En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    Au moins eux quand on regarde leur posture, ils ressemblent à des gens à qui il faut ajouter quelques choses contrairement à nos amis de la dernière fois qui rejoignaient leur piquet de grève en 4X4 de 25 briques.

  • Le 24 avril 2018 à 21:40, par Eleve En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    ’’ Le personnel de l’action sociale bande les muscles’’ Cet titre la me fait rire deh. Je ne comprend pas ce que ’’bander les muscles’’ veut dire. Donc on peut pas regarder devant................

  • Le 24 avril 2018 à 22:51, par no comment En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    soutien total braves travailleurs dépourvus de moyens de travail, qui côtoient la misère au quotidien aux cotés des personnes vulnérables sans la moindre insouciance de l’autorité et sous la moquerie de "certains" travailleurs notamment ceux du FC qui pensent etre plus importants. eh DIEU...Vient sauver les TS.

    • Le 25 avril 2018 à 11:08, par je ris seulement En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

      monsieur, il faut commenter et puis tu va partir. Le FC vient faire quoi laba. Pourquoi cette jalousie cruelle ? Même sans FC tu ne pourra jamais égaler un agent quel qu’en soit sa catégorie au MINEFID. Aigris là !

  • Le 25 avril 2018 à 07:07, par LE PENSEUR En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    TOUT LE MONDE VEUT QU’ON AJOUTE QUELQUE CHOSE.REGARDEZ BIEN CETTE IMAGE.DES DAMES VENDEUSE DE BISSAP ET DE KIOSQUE.DES HOMMES BUVEURS DE ....ET TOUT CELA DANS UN MINISTERE A LA RIGUEUR INUTILE.ARRETONS CETTE COMEDIE ET TRAVAILLONS.NOS ENFANTS NOUS REGARDENT

  • Le 25 avril 2018 à 07:31, par Yacouba Belem/stagiaire à istic En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    Article intéressant. Parfaire cela en évitant les fautes.

  • Le 25 avril 2018 à 09:35, par ROUAMBA En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    Bonjour chers tous. Courage courage à vous. Soutien total à vous. Un proverbe bwa dit que c’est "le comportement et l’attitude du chien qui font que l’homme lui demande de l’accompagner au champs. Sinon que les chats et autres n’y sont pas invités" Si tu ne te défends pas on te malmène. Si ce ne pas"depassement de l’oeil, comment pouvez vous supprimer une telle indemnité aussi spécifique que claire, juste.

  • Le 25 avril 2018 à 10:21, par Le sage En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    Voici un ministère délaissé par le gouvernement. Les conditions de travail sont vraiment précaires, des indemnités qui leurs reviennent sont injustement supprimées. Si ce gouvernement est conscient du travail que le personnel de ce MFSNF abat, il doit nécessairement répondre favorablement à leur plate-forme minima. Nous sommes dans quel pays ? Quand un agent est déçu de son employeur, il peut y avoir des résultats mitigés. Sachez qu’un agent ne part pas en grève parce qu’il aime aller en grève. Non. C’est pour le bien-être de tous. A bon entendeur salut.

  • Le 25 avril 2018 à 10:35, par humble En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    beaucoup de courage ça ne serait pas facile pour que vous obtenez gain de cause surtout qu’on parle de remise à plat pour des salaires qui étaient déjà à plat. pendant qu’on dit à certains de serrer la ceinture d’autre sucent tranquillement les mamelles de l’opulence tout en dénigrant les autres travailleurs. ainsi va la vie sinon que tout le monde connait les fonctionnaires qui ont besoin de l’aide

  • Le 26 avril 2018 à 11:38, par En Clair En réponse à : Le personnel de l’action sociale bande les muscles

    Bonjour chers amis,
    Attention au jeu de mots concernant votre ministère.
    Il semble qu’il n’apparaît plus Action Sociale dans la dénomination de votre ministère de tutelle.
    Pensez-y hein, on en sait jamais.
    Beaucoup de courage.

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