Dans le cadre de son programme de travail 2004-2005, le secrétariat de Paris21 a organisé, en décembre 2004, et février 2005, pour 21 pays francophones d’Afrique subsaharienne, deux ateliers axés sur l’élaboration de la Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS).

Au cours de ces ateliers auxquels ont participé les directeurs généraux des instituts nationaux de statistique et les responsables de cellules des programmes de lutte contre la pauvreté, chaque pays représenté a préparé un projet de feuille de route pour l’élaboration de sa stratégie nationale de développement de la statistique ou pour sa mise en œuvre.

Pour cette raison donc, le secrétariat de Paris21 organise à Ouaga, en collaboration avec l’Institut de la statistique et de la démographie (INSD), cet atelier destiné à évaluer les progrès réalisés par chaque pays depuis les ateliers susmentionnés, et à discuter de l’élaboration du diagnostic du système statistique national qui est considéré comme l’étape qui suit immédiatement la phase de lancement de la Stratégie nationale de développement de la statistique.

Le problème du financement de la mise en œuvre de cette SNDS sera également discuté. Le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, fera remarquer pendant la cérémonie d’ouverture qu’on ne peut lutter efficacement contre la pauvreté sans des statistiques fiables.

Concernant son pays, il révélera que l’élaboration du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté et du Rapport sur le suivi des objectifs du millénaire pour le développement a mis en lumière les faiblesses de notre système statistique national.

C’est ce qui, selon lui, a conduit le gouvernement du Burkina à adopter, en 2003, un Schéma directeur de la statistique (SDS) pour la période 2004-2009. Sa mise en oeuvre est actuellement en cours. « Pour marquer la priorité qu’il accorde aux statistiques, le gouvernement du Burkina Faso a décidé de leur consacrer des ressources importantes sur le budget de l’Etat ».

Sur tous les sujets qui seront abordés durant cet atelier, le ministre Bouda, s’adressant aux participants étrangers, conclura que « La délégation de notre pays sera très heureuse de vous faire partager la modeste expérience du Burkina Faso ».

Issa K. Barry
Observateur Paalga