Pendant cinq ans, Blami Dao, chef de service de la maternité de l’hôpital Sourou Sanou et enseignant à l’université de Ouagadougou, s’est investi dans les soins obstétricaux d’urgences. Sur le plan international national et interne, Pr Dao s’est illustré par son dévouement à la promotion de la santé de la mère et de l’enfant. Au Mali, au Rwanda, en Côte d’Ivoire, en Ouganda, il a assuré la formation des prestataires, élaboré des stratégies pour la réduction de la mortalité en Afrique.

Le ratio au Burkina Faso étant de 484 décès pour 100 000 naissances vivantes, le Pr Dao trouve cela « inacceptable ». C’est pourquoi il s’est engagé à faire de la maternité sans risque une réalité.

Pour toutes ces actions, il a été primé par la Fédération internationale des gynécologues obtétriciens (FIGO). Un prix d’un montant de 7 500 dollars dont 5 000 dollars revient à l’hôpital Sourou Sanou.

Mais sa lutte n’a pas été sans obstacles. Avec son équipe, ils ont dû faire face à nombre de challenges : disponibilité de ressources humaines de qualité, harmonisation des approches et outils de formation, adéquation ressources, résultats...

Après cinq ans de travail bien rempli, Blami Dao projette dans les temps à venir, s’investir dans la création d’un centre de formation et de recherche en SONU, la télé médecine et la formation d’un réseau de périnatalité.

Cependant, il reste convaincu que la meilleure santé maternelle et néonatale au Burkina Faso, passe par la collaboration des professionnels, des décideurs, des partenaires au développement car, dit-il « sans toutes ces composantes, la santé maternelle et infantile sera un vain mot ».

P. Pauline Yaméogo
Sidwaya