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Lutte contre l’immigration clandestine : En attendant l’érection du mur, Trump menace de déployer l’armée à la frontière avec le Mexique

Publié le mercredi 4 avril 2018 à 15h05min

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Lutte contre l’immigration clandestine : En attendant l’érection du mur, Trump menace de déployer l’armée à la frontière avec le Mexique

« Nous ne pouvons pas permettre à des gens d’entrer en nombre illégalement dans notre pays, disparaître et, au passage, ne jamais se présenter devant la justice », a déclaré Donald Trump, le président américain. Ainsi, a-t-il assuré, mardi, qu’il enverrait des soldats protéger la frontière sud des Etats-Unis, rendue poreuse, selon lui, par le laxisme des autorités mexicaines et les décisions de son prédécesseur, Barack Obama.

A l’origine de cette nouvelle série de commentaires anti-immigration de Donald Trump, qui dure depuis plusieurs jours, les images d’une caravane menée par une ONG ; 1 500 migrants d’Amérique centrale, principalement Honduriens, se trouvant pour l’instant dans le sud du Mexique, espèrent passer illégalement la frontière pour vivre le rêve américain.

Il a alors menacé de renégocier le traité de libre-échange nord-américain Alena. Face à la pression, les autorités mexicaines ont pris en charge le dossier de la caravane. Et après avoir parcouru seulement 400km, celle-ci a été stoppée à Matias Romero, dans le sud du Mexique. Sur les 1500 migrants, 400 sont renvoyés dans leur pays, d’autres reçoivent des visas humanitaires, ou des laissez-passer temporaires.

L’actuel président veut aussi que le Congrès affaiblisse les droits des réfugiés et des migrants. Aussi, s’est-il plaint de la pratique consistant à relâcher les clandestins interpellés, le temps d’attendre leur comparution devant un tribunal, ce qui peut prendre des mois voire des années. « Tout est plus dur avec Trump, il est très raciste, il ne veut personne, il expulse beaucoup de monde », dénonce Carmelo Alfaro, un homme de 56 ans qui s’est résigné à vivre loin de sa femme et ses trois enfants, restés à San Francisco, en Californie, où il a travaillé comme jardinier pendant plus de 15 ans.

Pour venir à bout du phénomène de l’immigration clandestine, le président américain a besoin d’un mur qui mesure 1.100/1.300 kilomètres le long de la frontière. Actuellement, seules quelques centaines de kilomètres de la frontière de 3.200 km sont sécurisées par une forme ou une autre de clôture. Mais le Congrès a jusqu’à présent refusé de dégager les crédits nécessaires à l’érection du grand mur en béton voulu par le milliardaire.

« On passera »

Ils sont nombreux, les migrants, à penser qu’une traversée du futur mur de Trump est possible. « De plus en plus de Mexicains passeront », prévient Sergio Tamai, fondateur de l’ONG Angeles Sin Fronteras (Anges sans frontière). Que ce soit à travers le désert, les montagnes, ou à l’aide de passeurs, "ils vont toujours trouver le moyen de traverser », poursuit l’activiste. Avant d’expliquer : « Cette volonté de passer et d’aider sa famille est une énergie tellement forte, tellement puissante ». Il conclut : « On cherche toujours le moyen de passer. Par nécessité. Pas parce qu’on a envie de le faire ».

Rassemblées par Aïssata Laure G. Sidibé
Sources : Rfi, lefigaro, sudouest.fr, bfmtv.com

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