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Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

Publié le lundi 2 avril 2018 à 09h14min

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Pâques 2018 : Les évêques du  Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

A l’occasion de la Pâques 2018, les évêques du Burkina Faso ont publié un message à l’attention des fidèles chrétiens et aussi des hommes de bonne volonté. Faisant le bilan de santé du Burkina au cours des dernières années, ils pointent plusieurs maux et invitent les Burkinabè à un renouveau des coeurs et des pratiques pour un nouveau départ pour le pays.

1- Fils et filles de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina et vous tous frères et sœurs
en humanité, « la paix soit avec vous ! » Nous vous saluons avec ces paroles du
Christ ressuscité à ses disciples que sa mort tragique sur la croix avait laissés
déçus, découragés, meurtris et désemparés. Nous implorons le Seigneur de
répandre la lumière de Pâques sur toute l’Eglise-Famille de Dieu et sur tous les
habitants du Burkina Faso.

2- Lors de notre dernière Assemblée Plénière ordinaire tenue à Koupéla du 13 au
18 février 2018, nous avons observé attentivement la vie de notre pays dans ses
différents aspects et nous avons jugé opportun de vous adresser un message à
l’occasion des fêtes pascales.

3- Pâques, fête de la résurrection du Christ est la célébration du salut de
l’humanité, le don d’une grande lumière que Dieu fait aux hommes en JésusChrist.
Elle vient dissiper les ténèbres de nos vies, illuminer et renouveler toutes
les réalités de l’homme et de sa société, et nous inviter au renouveau et à la
renaissance pour un nouveau départ.

4- Cette fête de Pâques est précédée du carême, temps privilégié de conversion.
Nous y sommes entrés avec la conscience de notre fragilité et de notre condition de pécheurs devant Dieu, des pécheurs engagés dans une démarche sincère de conversion par le jeûne, la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Durant ce temps, nous avons été invités à nous laisser conduire par Dieu au désert spirituel fait de silence et de dépouillement, pour vivre en communion d’amour avec le Seigneur. Le premier, il nous a aimés et nous donne la grâce de faire l’expérience de sa miséricordieuse bonté et de son amour.

La joie de Pâques au cœur de notre vie

5- La joie de Pâques vient de ce don gratuit que Dieu nous fait de sa vie éternelle et que nous devons accueillir par une foi humble et généreuse. Elle vient porter à la plénitude et multiplier les joies de nos existences humaines individuelles et collectives. En dépit du contexte sécuritaire très difficile, de la forte demande sociale et des difficultés économiques, nous aurons toujours des motifs de joie et d’espérance, tant que se maintient solidement la cohésion sociale qui fait notre force dans les épreuves et dans l’adversité, tant que nous restons solidaires avec tous, en particulier avec les plus démunis, et tant que nous œuvrons ensemble au progrès moral de notre société burkinabè et à l’amélioration de nos conditions de vie.

6- La joie de Pâques ne nous fera certes pas oublier les problèmes que nous vivons dans nos familles et dans notre pays, mais le Christ Ressuscité vient les transfigurer par sa lumière et nous donner les ressources nécessaires pour les surmonter et pour ouvrir des chemins d’espérance et de renouveau. C’est au cœur de nos réalités humaines faites d’ombres et de lumière que nous devons vivre notre joie de ressuscités.

Parmi les ombres qui obscurcissent la vie de notre nation, nous mentionnons :

❖ la pauvreté chronique qui entraîne des souffrances de toutes sortes et constitue un frein au développement intégral et durable ;

❖ les injustices sociales qui font beaucoup de victimes dans la société et qui ne font qu’accroître l’écart entre les riches et les pauvres et engendrer des frustrations et des sentiments de révolte ;

❖ la corruption, sous-produit de la multiplication de façon exponentielle des injustices, qui gangrène la société burkinabè à tous les échelons et tend à devenir une culture dont les codes s’imposent partout ;

❖ l’insécurité qui tend à devenir chronique dans le pays, en dépit de l’engagement louable des gouvernants et des forces de défense et de sécurité en vue de la sécurisation de tout le territoire national ;

❖ enfin, les cas d’incivisme de plus en plus nombreux et le recours de plus en plus fréquent à la violence pour se rendre justice.

Ces zones d’ombre de notre société burkinabè sont, en grande partie, les conséquences de la perte des valeurs morales et spirituelles. Les chrétiens sont invités à œuvrer, en collaboration avec les autres citoyens, à dissiper ces ombres, en étant lumière par leur témoignage de vie.

Un nouveau départ

7- Eclairés par la lumière de Pâques, tous les fidèles du Christ, individuellement et
en communauté, sont invités à se renouveler et à renouveler toutes les réalités qu’ils vivent. La lumière du Christ, comme le dit Lumen Gentium, brille sur le visage de l’Eglise. En plus de ce devoir de renouveau dans la célébration de Pâques, nous voulons rappeler aussi cette invitation du Pape François aux chrétiens : « la miséricorde ne peut être une parenthèse dans la vie de l’Eglise, mais elle en constitue l’existence même, qui rend manifeste et tangible la vérité profonde de l’Evangile. »

Le Saint Père exprime par là que la miséricorde célébrée en 2016 ne se limite pas à l’année jubilaire, mais doit être une attitude permanente de l’Eglise et du chrétien qui est donc invité à accomplir de nouvelles œuvres de miséricorde, par des formes concrètes de charité. C’est une invitation pressante à l’action animée par l’esprit de compassion et d’initiative, sans attendre que la solution de nos problèmes vienne toujours d’ailleurs.

« Tant que Lazare gît à la porte de notre maison, affirme le Pape, il ne pourra y
avoir de justice, ni de paix sociale » (Luc 16,19-21)

Les personnes qui souffrent et sont parfois victimes de la misère espèrent trouver en nous un cœur miséricordieux pour prendre soin du Christ en elles. Elles attendent également que nous nous engagions à lutter contre les causes de leurs souffrances et de leur misère, ces causes qui ont pour noms l’insécurité, l’incivisme, les
injustices, l’impunité, la corruption et la mauvaise gouvernance.

Nécessité d’un renouveau

8- Comme nous l’avons déjà souligné, l’insécurité reste une préoccupation majeure. Elle révèle la fragilité de notre coexistence pacifique en même temps qu’elle représente un grand défi pour la cohésion sociale et le développement
harmonieux de notre pays. Si les réponses sécuritaires demeurent nécessaires, il
semble évident aujourd’hui qu’elles sont insuffisantes pour garantir la paix et la
sécurité. Notre pays le Burkina Faso qui vit dans un contexte sécuritaire national, régional et international très critique a été la cible de plusieurs attaques terroristes dont les plus récentes ont encore endeuillé toute la nation le 2 mars dernier.

9- Nous saisissons cette occasion pour exprimer notre compassion à toutes les
victimes et nos condoléances à toutes les familles éplorées. Ensemble soyons
vigilants et tenons fermement en main la principale arme que nous avons : la
prière.

10-La justice, le dialogue et l’amitié entre les citoyens, les communautés et les
peuples sont les meilleures réponses à moyen et à long termes dans la lutte
contre la haine, le mépris, l’intolérance, les discriminations et la violence.

❖ Nous avons constaté que réellement les élections apaisées et crédibles ont remis notre pays dans un courant démocratique ou la liberté d’expression est de plus en plus grande.

❖ Il y a dans notre pays une véritable soif de justice et il est heureux que la culture de l’impunité recule. Les petits comme les faibles osent de plus en plus réclamer leurs droits légitimes ;

❖ Le dialogue social souvent élargi a permis de mettre fin à des grèves qui paralysaient les secteurs de l’éducation et de la santé ;

❖ Des efforts sont accomplis en faveur de la santé de la mère et de l’enfant ;

❖ Face à l’insécurité, l’engagement et l’abnégation des Forces de Défense et de Sécurité appellent notre respect à tous. La cohésion arme tous les citoyens de courage et de détermination ;

❖ Des indicateurs montrent que la corruption régresse même si cela
est encore faible ;

Nous invitons les chrétiens ainsi que tous les croyants et toutes les personnes de
bonne volonté à cultiver l’esprit de justice, de dialogue, d’amitié et de solidarité, tout en accueillant cet esprit dans la prière comme un don de Dieu.

11- Depuis l’insurrection populaire d’octobre 2014, le peuple burkinabè a acquis,
certes, une plus grande liberté d’expression et d’opinion, mais il est regrettable
que certains citoyens en abusent pour porter atteinte à la dignité d’autrui ou à
l’ordre public ou encore pour commettre des actes d’incivisme. Maintenir
intacte la capacité de s’indigner lorsque la dignité et les droits humains sont
violés ne signifie pas qu’il faille créer un contexte insurrectionnel permanent,
car c’est par l’exercice apaisé de la démocratie, dans la sérénité, dans la
solidarité et dans la patience que nous allons construire un pays où il fait bon
vivre et où chacun réalise ses aspirations les plus élevées et les plus profondes.

12- L’insurrection populaire exprimait également l’espoir d’une réelle
indépendance de la justice qui n’adviendra véritablement dans notre pays que si
les autorités et les citoyens s’engagent à respecter le principe de la séparation
des pouvoirs. Tous les citoyens appellent de leurs vœux l’avènement de cette
indépendance de la justice, car elle est la condition indispensable pour
l’exercice équitable de la justice, pour la lutte efficace contre l’impunité et la
corruption et pour la consolidation de l’Etat de droit démocratique. Il convient
particulièrement de relever ce défi. Des sacrifices ont été consentis pour la
Justice. Il convient que celle-ci redore son image par un travail consciencieux
dans l’intégrité et l’indépendance.

13- Il importe de rappeler aux disciples du Christ que la corruption est une pratique
radicalement contraire à l’esprit de pauvreté évangélique à laquelle le Christ les invite. Nous exhortons les chrétiens et les hommes de bonne volonté à résister courageusement à la culture de la corruption qui semble obéir à une logique implacable de survie. Nous devons nous convaincre qu’elle n’est pas une fatalité si nous sommes animés par l’idéal de justice et du bien commun. La culture de la corruption se propage là où les citoyens ne se préoccupent que de leurs intérêts personnels, de leur confort et de leur avenir au détriment des divers services publics et privés. Il est déplorable que certains citoyens en position de responsabilité ne s’engagent à accomplir leur devoir ou leur travail que s’ils sont assurés d’en tirer d’importants intérêts personnels ou partisans.

Manifestement, ces citoyens manquent du sursaut patriotique qui, dans
certaines circonstances, exige le sacrifice des intérêts personnels et même de sa
propre vie. Or, là où les citoyens ne sont pas capables de se sacrifier en
acceptant de consacrer leur temps, leurs compétences et leurs ressources au
service des autres et de leur patrie, ils en viennent presque toujours à sacrifier
les plus faibles et les plus pauvres sur l’autel de leurs intérêts égoïstes, de leur
bien-être et de leurs projets personnels.

14- Aujourd’hui, nous pouvons nous réjouir de la découverte et de l’exploitation
d’importantes ressources minières qui représentent un apport substantiel au
développement de notre pays. Mais nous ne devons pas oublier que la
principale ressource d’un pays, ce sont ses habitants. De là viennent l’urgence
et la nécessité d’assurer une formation de qualité à tous les citoyens, afin qu’ils
puissent prendre une part active au développement du pays. Le taux
relativement élevé de croissance démographique peut devenir un atout si tous
les enfants et tous les jeunes sont scolarisés, formés professionnellement,
éduqués aux valeurs morales et citoyennes, et protégés dans leurs droits
fondamentaux.

15- L’Education demeure un défi majeur pour l’avenir de l’Eglise et de la Cité. Il
nous faut en faire une priorité, consentir à en faire les frais (Etat et ses
partenaires locaux et internationaux), promouvoir une culture de l’excellence
aussi bien chez les éduqués que chez les éducateurs... Nous voulons des "têtes
bien pleines « certes, mais surtout des "têtes bien faites ». Il est aussi nécessaire
de promouvoir la culture du travail bien fait (l’excellence) et cela dans la
discipline et l’abnégation. Les grèves incessantes - malgré leur légitimité -
portent préjudice au travail effectif nécessaire pour avancer dans le progrès. "Le
gâteau burkinabè" est pour tous les Burkinabè. La petite minorité des salariés
(2% au maximum) ne devraient jamais oublier la grande majorité des
populations laborieuses et pauvres de nos villes et campagnes !!!

16-C’est une vision que nous parviendrons à réaliser dans le moyen ou long terme
à condition que gouvernants et citoyens soient animés par l’éthique du travail bien fait et de la solidarité, et s’engagent à transformer la société par des actions
rationnelles et solidaires.

L’espérance d’une société meilleure

17- Nous n’avons pas de solutions-miracles à proposer aux chrétiens ou aux
gouvernants pour résoudre les problèmes et vaincre les difficultés que connaît
aujourd’hui notre pays. Nous sommes convaincus cependant que la lumière de
la Résurrection du Christ est une source d’espérance dans nos engagements et
une grâce de renouveau pour nos vies et pour notre pays. Or l’espérance, écrit
Saint Paul, ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). Ainsi donc, « la foi au Christ ressuscité
et l’expérience de la miséricorde de Dieu nous invitent à nous tourner vers
l’avenir avec espérance et à nous remettre en route. »

18- C’est pourquoi, nous vous exhortons à accueillir ensemble cette vie nouvelle en
vue d’un renouveau de nos cœurs et de toutes nos réalités humaines. Cela exige
que nous acceptions de laisser mourir ce qui est ancien pour que renaisse
l’homme nouveau, porteur d’une nouvelle vision, celle d’une éthique du travail
et du pouvoir comme service, celle de la solidarité et du partage, celle de la
vérité et de la justice. Il s’agit d’une vision fondée sur l’espérance d’un
changement qualitatif de la société dont les repères constants sont les valeurs
humaines et spirituelles qui humanisent l’homme et ses relations sociales.

19-La lumière du Christ ressuscité qui brille sur le visage de l’Eglise éclairera
toutes les réalités de notre vie et de notre pays, si le visage des chrétiens reflète
cette lumière, au cœur de leurs engagements, partout où ils vivent et travaillent.

20-Daigne le Seigneur ressuscité vous combler de sa joie, de sa lumière et de sa
paix pour que vous soyez témoins de sa victoire sur le mal et la mort et pour
que vous soyez artisans de son Royaume de justice et de paix ! Par
l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, que le Seigneur bénisse le
Burkina Faso et nous donne de marcher ensemble sur les chemins de justice et
de réconciliation pour une paix véritable.

Joyeuse Pâques à tous et à toutes !

Vos Evêques du Burkina Faso

Son Excellence Mgr Paul Y. OUEDRAOGO, Archevêque de Bobo-Dioulasso, Président de la CEB-N.
Son Eminence Cardinal Philippe OUEDRAOGO, Archevêque de Ouagadougou.
Son Excellence Mgr Séraphin François ROUAMBA, Archevêque de Koupéla.
Son Excellence Mgr Joachim OUEDRAOGO, Evêque de Koudougou, Vice-Président de la CEB-N.

Son Excellence Mgr Lucas K. SANOU, Evêque de Banfora.
Son Excellence Mgr Thomas KABORE, Evêque de Kaya.
Son Excellence Mgr Joseph SAMA, Evêque de Nouna.
Son Excellence Mgr Raphaël KUSIELE DABIRE, Evêque de Diébougou.
Son Excellence Mgr Justin KIENTEGA, Evêque de Ouahigouya.
Son Excellence Mgr Gabriel SAYAOGO, Evêque de Manga.
Son Excellence Mgr Modeste KAMBOU, Evêque de Gaoua.
Son Excellence Mgr Pierre Claver Y. MALGO, Evêque de Fada N’Gourma.
Son Excellence Mgr Prosper KONTIEBO, Evêque de Tenkodogo.
Son Excellence Mgr Laurent DABIRE, Evêque de Dori.
Son Excellence Mgr Léopold Médard OUEDRAOGO, Evêque Auxiliaire de Ouagadougou et Administrateur apostolique de Dédougou.
En la Solennité de Pâques 2018

1Cf. Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen Gentium, n°1
2Misericordia et misera §1
3Ibid. §21
4Ibid. §1

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Vos commentaires

  • Le 2 avril 2018 à 10:04, par Sylvie Somda En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    C’est #Sylvie_Somda qui a fait le son !

    Le BURKINA Faso condamné à la pauvreté parce que ses fils sont mentalement pauvres.
    Un des défenseurs acharnés des Fonds communs, mon ainé « l’intellectuel » Bertrand Méda, a jeté l’éponge. On ne peut durablement défendre le faux, l’injuste et l’iniquité !
    La désapprobation des burkinabé est totale. Pour le minis référendum que j’ai fait sur la toile, les signes sont clairs et patents (j’y reviendrai pour la capitalisation des résultats).
    A Tel-Aviv (ISRAEL) où je vis depuis un bout de temps, je me rends compte que mon pays est condamné à végéter dans la pauvreté et la misère. Le problème de notre pays, le Burkina, c’est que ses « intellectuels » souffrent d’une pauvreté mentale, d’une misère morale, d’un sadisme immodéré à l’encontre de leur propre pays. Les plus lettrés, pompeusement appelés « intellectuels » sont les plus faux, les plus égoïstes et égocentriques du pays.
    Le Burkina Faso est plus riche que israël sur tous les plans. Mais les israéliens sont moralement, mentalement plus riches que les Burkinabé. Et Israël reste aujourd’hui une grande puissance. L’ISRAÉLIEN pense pays, pense national dans tout acte qu’il pose. Le burkinabé pense moi, pense égo dans tout acte qu’il pose tant et si bien que nos centrales syndicales ne sont rien d’autre que l’expression vivante des comportements déformés, malformés et antinational. Pour comparer seulement nos syndicats burkinabé à ceux d’Israël, regardez le contraste. Les syndicats israéliens ont assez investi dans l’économie (transport, unités industrielles, hôtellerie) dans le social (des hôpitaux, des écoles et des universités) pour contribuer au développement de leur pays au-delà des grèves spontanées et sans fondements du Burkina.
    Montrez-moi un syndicat qui a construit des hôpitaux, des écoles (ne me parlez pas de l’EDP), des unités industrielles au Burkina. Pourtant, ils reçoivent de nombreux financements qui servent génialement à contribuer à la solidification des villas des secrétaires Généraux. Et la cotisation des membres et autres subsides ?
    En 30 ans, les syndicats israéliens ont lancé 15 fois des mots d’ordre de grève, soit une grève chaque deux ans. Je dis bien en 30 ans. Et au Burkina ? En 2014, les syndicats israéliens avaient un seul mot d’ordre de grève : la diminution du train de vie du gouvernement. Au Burkina, on grève tous les jours pour des fonds communs ; on sacrifie des malades à l’hôpital pour grève parce qu’un militant a des problèmes avec la justice. En Israël et au Ghana (voisin de mon pays) où j’ai vu des professeurs d’université, des médecins, etc qui à leur temps libre deviennent des menuisiers, des maçons, des libraires. En Israël, il n’y’a pas de fonctionnaire qui n’a pas un second emploi de son choix. Au Burkina, notre second emploi, c’est la bière et la femme. Et après, c’est le gouvernement, le concentré de notre malheur.
    Posons-nous cette question : pourquoi les syndicats ont combattu SANKARA pour le conduire à la chute ?Parce qu’il a fermé toutes les voies de facilité, de vol, de pillage, de corruption et autres. Et Blaise qui a bien compris l’esprit burkinabé a ouvert les vannes favorisant la création de la CGT-B en 1988 par le Front Syndical et le MBDHP en 1989. Si on aime le Burkina qui des deux (SANKARA et BLAISE), les syndicats devraient-ils « accompagner » ?
    En ISRAËL, les syndicats sanctionnent les militants, certains y sont exclus pour mauvais comportements. Un syndicat burkinabé a-t-il une seule fois sanctionné un de ses membres pour mauvaise pratique ? Les syndicats burkinabé sont comme le grand marché de RODWOGO, ouvert à tous, même aux bandits de grands chemins, pourvu que le syndicat gagne, on s’en fou du reste !! Le reste , c’est le pouvoir qui n’est pas bon !
    Pourtant un syndicat a aussi la mission d’éduquer, de former et d’être un acteur du développement. Plusieurs décennies, nos syndicats ne sont même pas parvenus à construire un dispensaire. Tout ce qu’ils savent c’est une phraséologie antigouvernementale. Quand, ils ont l’occasion de gérer des fonds, ils deviennent pires que ceux qu’ils ont combattu hier. L’exemple de l’Union Interafricaine des Droits de l’Homme (UIDH) reste un bel exemple de pillage.
    Pour peu qu’on soit sérieux, aucun argument ne puisse être convaincant dans la problématique de la défense des fonds communs. Ils sont simplement et purement à supprimer. Un point , un trait. Où, dans le cas le moins condamnable, ils peuvent être repartis à l’ensemble des travailleurs car c’est un travail collégial qui favorise la collecte des fonds communs. Qu’un syndicat défend autre chose, cela dévoile la vraie face hideuse.
    Une petite confidence, un responsable syndical israélien d’une firme agroalimentaire à qui j’expliquais les fonds communs au Burkina ne m’a jamais cru, me traitant, sous mots voilés, de menteuse. Il me dit qu’aucun pays n’accepterait ça. Et pourtant, cela se passe dans mon pays. Depuis plus d’un mois, je ne suis pas parvenu à le convaincre. C’est ça aussi les réalités quand elles ne sont pas siennes.
    A tous ceux qui, en sécheresse de raisonnement, qui pense que nous défendons un pouvoir, lisez nos postes antérieurs. Rien n’interdit qu’à une situation donnée, je puisse avoir un même avis que mon contradicteur. Cependant, s’il était donné l’occasion à certains de changer de position par l’effet sonnant du pouvoir, c’est n’est pas évident que nous soyons parmi les premiers. J’ai la conviction que ceux qui nous traitent d’agent du pouvoir seront les premiers à l’être.
    Écoutons nos cœurs et nos raisons : notre pays est panne parce que nous ne l’aimons qu’en discours et non en acte. Qu’on soit du pouvoir, de l’opposition ou des syndicats !

    • Le 2 avril 2018 à 13:42, par Mafoi En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      J’ai lu le réquisitoire sans complaisance des évêques du Burkina et je venais pour faire mon petit commentaire mais en lisant ton post,je n’ai plus rien à ajouter.Bravo @Sylvie Somda.Par contre tu aurais pu ajouter mais je ne t’en veux pas au regard de la longueur de ton message que l’une des causes de nos malheurs revient à cette justice inexistante voire pourrie,corrompue alors qu’il semblerait qu’elle est indépendante et que les magistrats qui la conduisent,ont maintenant des salaires et des avantages supérieurs à ceux d’un ministre.Il me semble que chez vous,un ancien président a fait la prison pour des histoires de fesse et que maintenant,le premier ministre monsieur Netanyahou est dans le pétrin pour des histoires de pots de vin alors que chez nous,il ne faut même pas toucher à un seul cheveu d’un simple petit dg sinon,si ce n’est pas sa famille qui sort pour organiser des marches de protestation en cassant,en brûlant tout sur son passage,c’est son village,son département ou sa province.Je n’ai jamais voulu donner raison à monsieur Trump un jour mais lorsqu’il parlait de pays de merdes,nous y sommes

    • Le 2 avril 2018 à 14:15, par PIONG YANG En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Rien à ajouter. On dirai que vous lisez dans mes pensées. Merci. On dirait que nous burkinabè sommes possédés ces derniers temps. Tout est folie dans ce pays. La gourmandise. Un braquage en plein jour de l’état par ses fonctionnaires. Un gouvernement qui ne représentent plus vraiment le peuple car reculant à chaque fois que l’intérêt du peuple est menacé. En tout cas rien à ajouter.

    • Le 2 avril 2018 à 14:19, par Sawad En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Sylvie Sombda, aïe pitié de nous les pauvres internautes, paresseux en lecture.!Ton poste est long, voire très long et n’incite pas beaucoup à la lecture. La prochaine fois, un petit effort de concision ne nous fera que du bien.
      Sinon beaucoup de personnes risquent de ne pas te lire !
      En toute fraternité
      Sawadogo

    • Le 2 avril 2018 à 14:43, par Sawad En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Ce que vous dites est vrai mais le problème au Burkina est ailleurs : les dirigeants.
      Les syndicats font de la surenchère, parce qu’en face (gouvernement et protégés ), la règle d’or, c’est le pillage ; je ne parle pas pour ce regime seulement mais pour tous les autres qui se sont succédés depuis 27 ans. Comment comprendre que des dirigeants, fonctionnaires de L’État, soient des multimillionnaire voire milliardaire. Si la tête du poisson est pourrie, c’est tout le reste du corps qui sera gangrené.
      Je connais bien le Ghana et m’étonne bien de fois, qu’on ne calque pas notre modèle de développement sur le leur.
      Bref, le problème, Ce sont les dirigeants, ils ne peuvent pas inviter les fonctionnaires à faire des sacrifices, quant eux mêmes, n’en font, pire détournent l’argent du contribuable. Pourquoi, la loi sur le délit d’apparence n’a jamais pu être votée au Burkina ?

    • Le 2 avril 2018 à 14:50, par Parking siège En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Koo, le président par intérim dit qu’on se connais dans ce pays et que c’est les amis de l’ancien régime
      Et tout monde est RESPONSABLES . Que nous sommes tous dans le même pétaudière. Et que les écoutés
      Téléphonique des un et des autres de leurs relations avec l’ex régime.

    • Le 2 avril 2018 à 17:43, par Elie En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Waouh ! Je suis sans voix Sylvie Somda ! Merci Dieu de m’avoir mis sur la route de cette femme ! Je ne savais pas qu’il y avait d’autres Burkinabè qui pensaient comme moi ! Sylvie Somda, vous avez écrit sur ce forum ce que j’ai en tête et que je rumine depuis fort longtemps.
      Le vrai problème du Burkina Faso c’est les "intellectuels" ! De simples lettrés qui se croient tout permis alors qu’ils ne savent rien faire si ce n’est venir occuper des fonctions et réciter, comme leçons, ce qu’ils ont appris à l’école tout en voulant réclamer une contre-partie financière conséquente ! Où est-ce que le Faso va trouver l’argent pour payer tous ces gros salaires à ces quelques fonctionnaires soi-disant "intellectuels" ? Le Burkina ne compte-t-il pas pour ces gens ? Est-ce qu’ils pensent au Burkina ? Ont-ils déjà pensé ne serait-ce qu’un jour que si le Burkina n’a pas d’avenir alors personne, aucun Burkinabè, n’en aura ? Pourquoi chercher à amasser de telles fortunes ? Ne peut-on pas vivre dignement, normalement et correctement dans ce Burkina avec 150.000 F CFA ? Pourquoi les gens veulent avoir des millions de F CFA par mois comme salaire alors que le cinquième de ce qu’ils touchent leur suffit largement ?
      Si seulement ceux qui réclament pouvaient travailler au moins à la hauteur de ce qu’ils touchent comme salaire ç’aurait été un bon investissement pour le Faso. Mais le Faso se saigne (souvent dans la mendicité) pour payer de gros salaires à ces lettrés qui vont utiliser ces millions pour acheter des matériels fabriqués ailleurs occasionnant ainsi des fuites de capitaux ! Qu’est-ce que ce pays-là produit pour avoir tant d’argent à distribuer à quelque 1% (200 000 fonctionnaires pour plus de 19 millions d’habitants) de sa population ?
      - L’or et les autres mines ?
      Non ! Les quelques tonnes d’or finiront dans quelques années, nous laissant des environnements toxiques non utilisables pour d’autres activités (agriculture pour la survie) !
      - Les mangues, sésame, coton, bétail ?
      Non ! Ces productions sont dépendantes de la pluie. On a vu cette année que les pluies ne sont pas (et ne seront pas !) toujours suffisantes. Donc, s’il n’y a pas (ou pas assez) de pluies, ces productions ne sont pas comptables !
      En réalité, notre économie est très faible ! Au lieu d’utiliser les maigres ressources pour la formation de la seule ressource viable (la ressource humaine qualifiée), des soi-disant "intellectuels" préfèrent "se mettre plein les poches" et c’est "tant pis pour les autres" ! A cette allure, le Faso n’a pas d’avenir !

      Le vrai problème du Burkina Faso c’est les "intellectuels" ! Le Faso n’a aucun avenir avec ces gens-là !

    • Le 2 avril 2018 à 17:52, par MBAFO En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Cher compatriote,merci pour vos analyses.Le Burkina est mal parti.Un changement radical n’est pas pr maintenant.karissa !

    • Le 2 avril 2018 à 19:51, par X9 En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Brave femme dagara, tu nous a foutu la honte, moi et toutes mes soeurs mossi. En verite tu as tout dit. Quand je vais au stade du 4 aout suivre nos Etalons, devant 45000 personnes, il me reviens l’idee suivante. 1500 a 2000 personnes seulement sont a la tribune officielle, donc protegees du soleil. et les autres defient les rayons solaires sans protections. Mais les 45000 coeurs battent a l’unisson pour la victoire des Etalons. C’est le plus important. Notre Burkina devrait vivre ainsi. Sankara travallait comme si on avait declenche un chronometre, ce qui a fait dire par ses detracteurs, qu’il etait trop presse, mais presse en quoi ?
      En tous cas, merci pour ton analyse et bon sejour en terre israelienne en attendant de vous rencontrez a Dissin ou Dano pour boire le dagar’dan.

    • Le 3 avril 2018 à 04:41, par PAK En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Madame SOMDA, la pertinence de votre écrit, pour des citoyens d’un pays qui veulent se développer n’est pas discutable. FÉLICITATIONS pour votre courage ! C’est vrai que le cas spécifique du Burkina Faso semble étroitement lié au manque d’exemple longtemps absent au sommet de l’Etat c’est-à-dire, la gouvernance par l’exemple. Donc, tous les acteurs de mauvaise foi, en lieu et place de faire pression aux autorités pour plus d’équité à l’endroit de nos masses populaires déshéritées qui n’ont à peine un bon repas par jour, ont préféré célébrer les vices. Tout se passe comme la gourmandise à l’école primaire : tout pour moi et rien de plus ; les masses populaires ne sont pas tenues d’exister. Sinon quand on est employé pour servir un peuple, et les employés (gouvernants et agents de l’administration) prennent l’essentiel des recettes propres pour salaire, FC, primes et fonctionnement, on finit par tirer les conséquences que ledit peuple est réduit à une situation d’asservissement, et observe le spectacle honteux de nous autres se disputer. Le silence retentissant des masses laborieuses devrait nous interpeller mais hélas, le tube digestif a pris le dessus. Il faut que les dirigeants donnent et incarnent les valeurs communes d’appartenance au même pays sinon s’inviter dans un gouvernement tout en voulant maintenir voir renforcement des traitements aussi importants perçus dans des institutions internationales frustrent plus d’un burkinabè ; le sacrifice n’a pas pu exister au sommet de l’Etat et c’est dommage.

    • Le 3 avril 2018 à 11:30, par Hussein En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Je pense et sens exactement comme vous Madame. Ce pays n’a pas d’avenir, parce qu’on ne peut rien construire en se basant sur le faux et l’envoûtement mais plutôt sur le travail sérieux et le dévouement. Tous les niveaux sont atteints par le mal, dans ce pays tout est pourri, il n’y a point d’espoir ! Les hommes intègres qui ont donné ce nom à ce pays sont morts le 15 octobre 1987 vers 16 heure et avec eux tout l’espoir. Ce que nous vivons au Burkina est l’expression d’une nouvelle forme de culture qui ne tient pas compte de la morale, de la coutume, des bonnes moeurs et des valeurs réligieuses. N’oublions surtout pas que tous nous mourrons et tous nous seront enterrés avec les poches vides. Les évèques peuvent eux-mêmes aussi donner de bons exemples d’une vie vraiment chrétienne !

  • Le 2 avril 2018 à 10:10, par Extraits du discours En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    BURKINA : Les "Je n’aime pas" de Simon Compaoré

    Extraits du discours de Simon Compaoré lors de la cérémonie de passation de charges entre lui et l’ex ministre en charge de la sécurité ce mardi 19 janvier 2016.

    " Il y a un adage qui dit chez nous que les interdits du marché sont dit le jour de l’ouverture du marché afin que tout ceux qui viendront dans le marché en tiennent compte.

    1 - Moi, je n’aime pas les retards et vous aurez l’occasion de le constater ;

    2 - Moi je n’aime pas les blocages de dossier, chez moi, c’est traitement minutes Wassa Wassa ;

    3 - Moi, Je n’aime pas l’absentéisme ;

    4 - Moi, je n’aime pas échouer et pour cela je travaille toujours avec ceux là qui ne vont pas me faire échouer, ceux-là qui aiment le travail bien fait,ceux là qui aiment la transparence.

    • Le 2 avril 2018 à 12:31, par Anicet PODA En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

      Mise au point du Cabinet de Monsieur le Ministre d’État auprès de la Présidence du Faso .

      Le Mensuel d’informations générales et d’enquêtes « Le Dossier » N° 14 du mois d’avril 2018, à la page 02 titre : « Ministre d’Etat à la Présidence du Faso, Simon Compaoré loue des bureaux à 4 millions de FCFA le mois ». C’est avec un grand étonnement que nous avons parcouru cet article repris sur les réseaux sociaux.

      Par la présente, nous tenons à démentir cette information qui est dénuée de tout sens et ne peut que jeter dans l’opinion, le sentiment de discrédit sur monsieur le Ministre d’Etat.
      Sinon, un peu de professionnalisme en vérifiant au préalable cette information auprès de la Direction Générale des Affaires Immobilières et de l’Equipement (DGAIE) du Ministère de l’Economie, des Finances et du Développement ; structure compétente dans les baux de l’Etat, aurait permis au journal de savoir que monsieur le Ministre d’Etat, tout comme les autres ministres ne loue pas des bureaux.

      Il y a toute une procédure en la matière conduite par la DGAIE auprès de qui l’information peut être vérifiée.
      Une autre petite vérification aussi, aurait permis au journal de connaitre la lettre de mission de monsieur le Ministre d’Etat, au lieu de qualifier son département de « ministère-parking ».
      Sans connaître les motivations profondes de la source de l’information et de sa publication, Le Dossier gagnerait à vérifier davantage ses informations pour éviter de tomber dans les pièges de certaines sources aux ambitions inavouées, car « n’est pas journaliste d’investigation qui veut, mais qui peut ».

      Le Cabinet du Ministre d’État auprès de la Présidence du Faso
      Anicet PODA

      • Le 2 avril 2018 à 14:24, par Mafoi En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

        Le MPP étant un CDP bis puisque vous-même étant l’un de ses transfuges,pouvez-vous nous dire sur l’honneur qu’au temps où le CDP,canal historique était aux affaires,des ministres ne louaient pas leurs immeubles malhonnêtement acquis à l’Etat et/ou au privé ?Bien sûr que OUI mais votre DGAIE et autres machins existaient bel et bien.Ce n’est pas maintenant que les mêmes pratiques mafieuses auraient cessé.Juste pour dire que ce ne sont pas les institutions qui manquent au Faso,il y en a même trop mais nos gouvernants les fabriquent pour le décorum pour ainsi caser leurs amis avec des salaires mirobolants.Exemple typique que décidément nous n’avons pas changé d’époque et que MPP=CDP,c’est ce ministère d’état auprès de la présidence dont vous êtes le directeur de cabinet.Répondez lucidement et franchement à quoi sert ce ministère d’état alors que nous avons déjà un gouvernement pléthorique ?

      • Le 2 avril 2018 à 17:05, par Jean MOULIN En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

        Monsieur le Directeur de cabinet de Monsieur le Ministre d’Etat auprès de la Présidence du Faso même si je suis contre les nominations mouta mouta dans votre "Ministère d’Etat ". Je me permets de vous dire de ne plus intervenir sur le Faso.net de la sorte (Cela relève des attributions d’un DCPM) par votre nomination vous êtes une autorité et vous êtes soumis à l’obligation de réserve.

        J’espère qu’au prochain conseil des ministres un DCPM et un SG seront nommés dans le "Ministère d’Etat " auprès de la Présidence du Faso suivant votre logique.

        CORDIALEMENT.

        • Le 3 avril 2018 à 11:50, par Mon opinion En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

          Mr Moulin, vous prenez un peu trop au serieux les posts du forum. Les gens font beaucoup de couper-coller. On fait parfois porter le chapeau d’un post a une honorable personne ou personnalite qui n’est au courant de rien. Quoique je comprenne l’esprit de votre message au Ministre d’Etat, je me permet de douter que le post auquel vous faites allusion soit de lui.

  • Le 2 avril 2018 à 10:22, par Verité En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Très bon message. Et surtout merci pour votre prise de position par rapport aux FONDS COMMUNS. Longue vie à votre association !

  • Le 2 avril 2018 à 10:33, par Maurice 883 En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Waouh ! Un si grand et profond message.
    Toutes mes félicitations aux signataires. Que Dieu continue de bénir le Burkina Faso !

  • Le 2 avril 2018 à 11:30, par YADA-MPP En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Face à la gabegie et à l’affairisme de la politique politicienne des responsables africains, qui préfèrent assurer leur avenir que celui de leur pays, doit-on se taire, s’emmurer dans un silence pour éviter les foudres de leur colère, au nom de ce que nous appelons « l’avenir de nos enfants, notre avenir » ? Heureux sont ceux qui se posent encore ces questions. Car il y a longtemps que le sauve-qui-peut a gagné bien des consciences. Il y a longtemps que beaucoup ne se posent plus la question. ‘’ Chacun pour soi ! ’’ »

    Norbert Zongo, Tempête sous un crâne, L’Indépendant, numéro spécial anniversaire du 2 juin 1994

  • Le 2 avril 2018 à 11:41, par Emmanuel Tapsoba SAPONE En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    lors de la Messe de Pâques le Clergé n’est pas passé par 4 chemins pour dénoncer la situation nationale, très délétère. Dans toutes les Eglises et sans langue de bois un résumé sur l’incivisme, la malgouvernance, la corruption, l’injustice bref sur tous les maux qui minent le Burkina fut dressé tout en invitant simplement les chrétiens à s’en démarquer. À la fin il fut demandé à tous les catholiques de redoubler dans la Prière.
    Le président Roch et sa bande ont intérêt à prendre au sérieux cette alerte du Clergé qui vient se greffer aux nôtres c’est à dire nos multiples alertes à nous lanceurs d’alertes. Les burkinabè pourront tout nous reprocher. Mais ils ne pourront jamais dire que nous ne les avons pas mis en garde contre ce pouvoir ultra corrompu.
    Puissent Dieu et nos Ancêtres inspirer les gouvernants actuels et leurs soutiens"pousse pousse". Amen

  • Le 2 avril 2018 à 12:03, par substance Grise En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    En tout tout est bien dit. Mais comment y arriver ?
    La seule prière ne suffit pas.
    Nous souhaitons sincèrement que les autoritès réligieuses et coutûmières ne fassent pas un suivisme aveugle avec nos hommes politiques de tout bord.
    Cela vous permettrait de tirer la sonnette d’alarme que la ressource humaine se pourrit.
    Ceci a manqué au Burkina depuis des décennies et voici où nous sommes.
    A partir du moment où il n’ya pas un instrument de mésure de la foi des citoyens, seuls des principes de bonne gouvernance s’appuyant sur des lois faites pour tous avec une justice pour tous assureront le developpement.
    Le pire C’est quand on a été comptable de la situation actuelle du pays d’une manière ou d’une autre pendant les 30 années on refuse d’assumer ses erreurs que l’on soit aux commandes ou pas des affaires du pays actuellement.
    C’est pour cela nous devons tous apprendre à etre modestes et humbles pour appaiser les coeurs.
    En effet l’abus des faibles par les plus forts politiquement et financièrement a été de trop dans le pays.
    Alors chacun doit donner l’exemple de changement de mentalité .
    Cette façon de démocratie faite de politique polititienne(hypocrysie instrumentalisation,la non acceptation de l’autre )va détriure nos pays en Afrique car pire que la colonisation.
    Domocratie sans bonne gouvernance prépare une bombe sociale qui s’explose tôt ou tard avec des consequences très grave.
    Alors soyons humanistes pour y arriver

  • Le 2 avril 2018 à 12:55, par Fond mpp En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    JE PENSE QUE LES EMMANUEL TAPSOBA ET CES DISCIPLE DU MPP DEVAIT FAIRE PASSÉ CE MESSAGE DANS LES RÉSEAUX SOCIAUX POUR CULTIVÉ CES VALEURS QUE NOS ANCÊTRES NOUS LAISSE .
    LES EMMANUEL TAPSOBA PASSÉ LEURS A CARICATURER TOUS CEUX QUI CRITIQUENT LE MPP.
    ET ILS DANS LA CELLULE DES ÉCOUTE TÉLÉPHONIQUE ET RÉSEAUX SOCIAUX DU PARTI MPP.

  • Le 2 avril 2018 à 14:48, par RV En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Dieu seul peut sauver ce pays !
    C’est dommage ce désordre politico-economico-social !
    J’ai les larmes aux yeux face à ce qui se passe au Faso.
    La solution est mon changement personnel et individuel car ma corruption financière et/ou morale est un poignard au dos d’un burkinabé. L’individualisme précède le collectif.
    UDP

  • Le 2 avril 2018 à 16:28, par Akhenaton En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Merci à vous. Eh oui. Ici au Faso, personne n’a fait voeu de pauvreté. Justice sociale et équité sont la base d’une harmonie sociale. Personne n’a fait voeu de pauvreté et il faut une juste et meilleure et répartition équitable des ressources de ce pays. Aujourd’hui, je suis et je reste convaincu qu’il y’a l’argent au Faso. C’est clair. Le Faso est riche, seulement il y’a une iniquité, une injustice sociale, une mauvaise répartition des richesses de ce pays. Personne n’a fait voeu de pauvreté ici au Faso. Et de quel droit pendant que d’autres travaillent d’autres mangent ? Comme l’a dit le rappeur, "Tonton, j’en veux aussi des glacons et la fraîcheur de ton salon. Personne n’a fait voeu de pauvreté ici au Faso.

  • Le 2 avril 2018 à 18:38, par Ali En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Si c’est l’injustice de rémunération, il faut qu’on gère ça de façon général, c’est bien de parler des fc mais n’oublier pas les statuts particuliers, les indemnités créant des écarts dont bénéficie certains corps, le nombre des ministres et avantages liés, les rémunérations des députés et de certains ministres ( PM et Minefid) etc.

  • Le 3 avril 2018 à 07:04, par Sans rancune En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Les évêques ne sont pas les moins nantis du Burkina.

  • Le 3 avril 2018 à 16:27, par ALI En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    A MA CONNAISSANCE L’EGLISE CATHOLIQUE EST APPOLITIQUE. MAIS CETTE POSITION PARTISANE DES EVEQUES DU BURKINA CELA M’INQUIETE

  • Le 3 avril 2018 à 18:08, par ABRAHAM IBBRAHIM En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Merci madame mille fois merci.
    Mais faites un sondage ou une enquêtes. Vous verrez bien que bon nombre des fonctionnaires sortis de l’ENAREF, il y a 4 à 5 ans , même avec le niveau cycle C ont payé des voitures, fini de construire à coût des millions, payé des motos de plus du million pour leur épouse(s). Combien touche un fonctionnaire burkinabé, même avec fonds commun combien de francs de carburant consomme t il dans le mois en agglomération et hors agglomération ? Pendant ce temps les fonctionnaires d’autres ministères de la même catégorie et même plus n’arrivent pas à bien entretenir leur moto avec le mécano du quartier . C’est vraiment injuste. Ressources mal reparties.

  • Le 8 avril 2018 à 09:43, par Ilboudo Mathieu ébéniste En réponse à : Pâques 2018 : Les évêques du Burkina demandent un renouveau des coeurs pour un nouveau départ du pays

    Merci aux évêques du Burkina Faso pour leur discours.
    Je pense que le vrai problème qui mine notre développement c’est mal gouvernance. Je ne vois la différence entre ce régime et le régime précédent. Aucun prix des produits alimentaires n’est diminuer. L’électricite,l’eau,le carburant, les produits pharmaceutiques connaissent les mêmes prix. Le chômage des jeunes grandisse dans tous les secteurs .le pays ne fait que importé les produits de grande consommation. La délinquance des mineurs ne fait qu’accroître.

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