LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Environnement, eau et assainissement : Un bilan satisfaisant en 2017

Publié le samedi 31 mars 2018 à 14h23min

PARTAGER :                          
Environnement, eau et assainissement : Un bilan satisfaisant en 2017

Le cadre sectoriel de dialogue « environnement, eau et assainissement » a tenu sa revue annuelle 2018, ce 29 mars 2018 à Ouagadougou. Cadre privilégié d’introspection, cette session est perçue comme un moment d’opportunité pour envisager les actions futures susceptibles de booster les performances du secteur. Présidée par le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo, la session a vu la présence effective des PTF, des représentants des collectivités territoriales, des ONG, d’associations et d’acteurs du secteur privé.

Promouvoir un développement durable au Burkina Faso, tel est le leitmotiv du Plan national de développement économique et social décliné en 14 secteurs de planification dont le secteur environnement, eau et assainissement (EEA). Ce secteur est doté d’une politique sectorielle EEA, validée en décembre 2017 et en cours d’adoption en Conseil des ministres, tandis que le Plan d’actions ministériel est en cours d’élaboration. Pour une bonne supervision de la mise en œuvre de ladite politique, il est mis en place un cadre sectoriel de dialogue dont la revue annuelle fait l’objet du présent atelier. Au cours de la journée d’échanges, les participants ont apprécié les performances du secteur EEA au titre de l’année 2017 et dégagé les perspectives pour 2018-2020.

Dans son intervention, le ministre Niouga Ambroise Ouédraogo s’est félicité des résultats enregistrés au cours de l’année écoulée. Au nombre desquels la réception du centre de recyclage des déchets plastiques de Dori et la finalisation en cours de 4 autres ouvrages ; la réalisation de 3 km de caniveaux à Gaoua, la finalisation de 16 km en cours de caniveaux et la construction en cours de finalisation de deux collecteurs revêtus servant d’exutoire à Ouaga 2000. Outre cela, l’on retient également l’élaboration des programmes spécifiques d’investissement prioritaires des villages identifiés pour être transformés en éco-villages ; la réalisation de six barrages (Samendeni, Guitti, Biéha, Matourkou, Lindi et Kokin).

En sus, le secteur EEA s’est positivement illustré avec le lancement des études de trois grands barrages que sont Ouéssa, Banwaly et Basséri ; la mise en place de 10 services de la police de l’eau ; la réalisation de 142 systèmes de distribution (…). Des acquis que le ministre a mis au compte de l’ensemble des acteurs du secteur dont il a tenu à saluer le dynamisme, la collaboration et l’intérêt à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre du PNDES.

Toutefois, des obstacles ont entravé la bonne exécution des activités programmées. Il s’agit, selon le premier responsable du département de l’eau et de l’assainissement, des mouvements de revendications sociales et des attaques terroristes. « Nous avons vécu tous ces événements avec bien sûr une régression de nos ressources financières, qui sont incontournables », a-t-il déclaré. Insuffisances dans le volet « renforcement de capacités de ressources humaines » ; manque de matériel adéquat ; conditions de travail difficiles et de la mobilité du personnel (…), sont également des difficultés qu’il a énumérées.

Pour l’année 2018, le chantier du développement du secteur EEA est vaste. Sur le plan de la protection de l’environnement, le ministre Ouédraogo a noté, entre autres, la poursuite du processus de formation des acteurs, la validation et l’adoption de la stratégie nationale de l’économie verte et la création de 8 000 emplois verts décents. En ce qui concerne l’approvisionnement en eau potable, les capacités de production et de stockage connaitront une augmentation. En matière d’assainissement, il est prévu la réalisation de 10 km de réseau d’assainissement collectif, deux stations de traitement de boue de vidange, 77 643 latrines institutionnelles et publiques. De même que la construction de 25,75 km de canaux de drainage des eaux pluviales.
La réalisation de trois barrages (Karouka, Dawanegomdé et Tororo), ainsi que la réhabilitation de barrages inscrits au programme ; la réalisation et/ou la finalisation des études des barrages de Ouéssa, Bassiéri, Banwaly et Bougouriba, sont également inscrites dans l’agenda.

Les Partenaires techniques et financiers (PTF), par la voix de Cheick Kanté, ont apprécié le fonctionnement du cadre de point de vue de la concertation, de la régularité de la tenue des instances. Aussi, ont-ils déploré la mise en œuvre tardive d’un certain nombre d’instruments notamment les politiques sectorielles. « Des efforts doivent être conduits pour que ces politiques soient correctement articulées entre-elles et que le dialogue puisse être renforcé », a-t-il souligné, précisant que ce constat a été fait l’an passé à la même occasion. Pour lui, la réflexion en cours notamment le projet de loi sur le pilotage d’économie pourrait sans doute résoudre cette question. Du reste, M. Kanté a, entre autres, suggéré que le document de politique nationale de l’eau soit annexé à la nouvelle politique sectorielle EEA. Car, dit-il, « ce document est référencé dans les accords déjà conclus et ceux en phase de conclusion entre le gouvernement et certains PTF ». Tout en réitérant la disponibilité des PTF, il a remercié les autorités pour la qualité du dialogue sectoriel et leur sens d’écoute.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Changement climatique : La planète envoie des signaux