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Centre de cancérologie de Ouagadougou : La fin des travaux prévue pour 2019

Publié le vendredi 30 mars 2018 à 20h08min

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Centre de cancérologie de Ouagadougou : La fin des travaux prévue pour 2019

Ce vendredi 30 mars 2018, le ministre de la santé, Nicolas Méda, était sur le chantier du centre de cancérologie de Ouagadougou, sis à Tengadogo. Le chef du département de la santé dit être venu constater l’évolution des travaux du plus grand centre de cancérologie de l’Afrique de l’ouest, dont la pose de la première pierre a eu lieu en décembre 2015.

Près de deux ans après le démarrage effectif des travaux du projet de construction et d’équipement du centre de cancérologie de Ouagadougou (PCE-CECO), l’équipe technique peine à respecter son planning d’exécution. En effet, en attendant le début de la seconde phase du projet ( réalisation des services médico-chirurgicaux, médico-techniques, services administratifs et sociaux) , ceux de la première phase du projet , notamment les travaux de construction des services de médecine nucléaire et de radiothérapie , entamés le 8 décembre dernier, sont loin d’être achevés. Et à ce jour, le taux d’exécution du chantier initialement établi à 60%, s’évalue à 30%.

D’un coût de 31 milliards de francs CFA, le projet de construction de ce centre a vu le jour sur financement du budget de l’Etat à hauteur de 11 milliards de francs CFA et devait être disponible à partir du 31 décembre 2018. L’une des plus grandes difficultés de ce projet, selon son coordonnateur, Benjamin Bamogo, serait l’absence de ressources financières. « Notre premier obstacle, c’est le manque de financement au point que nous avons du mal à aller au rythme de notre planning d’exécution. Il y a également l’absence de bureau technique chargé des équipements et nous sommes obligés de faire appel à des consultants au plan international , notamment l’appui de l’Agence internationale de l’énergie atomique pour pouvoir valider les plans architecturaux » a-t-il signifié.

Puis de préciser que son équipe a opté pour la stratégie de phasage en vue de parer à la phase la plus urgente, celle de la mise en place des services de radiothérapie et de médecine nucléaire. « Il y a également un autre aspect, c’est l’insuffisance de financement pour les équipements et comme vous le savez, pour ce type de projet, on ne finit pas de construire avant de commander les équipements. C’est la technologie de l’appareil qui définit les dimensions du bâtiment, ses épaisseurs » a-t-il relevé, soulignant qu’il s’agit d’un projet assez particulier, au point qu’il est difficile d’aller à un rythme accéléré au risque de faire des ratés.

Ces difficultés financières évoqués, le ministre de la santé en a pleinement conscience et a rassuré que des efforts sont en train d’être déployés pour mobiliser l’ensemble des ressources nécessaires en vue d’achever la plateforme des infrastructures d’ici fin décembre 2018. Suivra ensuite la phase de déploiement des équipements.

Toutes les solutions de prise en charge

Une fois en achevé, ce centre érigé sur une superficie de 10 hectares (8 000m2 en surface bâtisse), permettra de prendre en charge les différents cas de cette pathologie qui prend de l’ampleur au Burkina. Selon les données des spécialistes, près de 12 000 cas de cancer seraient enregistrés au Burkina. « Aujourd’hui, pour prendre en charge les patients, quand ils arrivent à avoir des possibilités de survie ,nous sommes obligés de les évacuer ou de les prendre en charge ici avec des moyens qui ne sont pas appropriés » a déploré le Pr Nicolas Méda. A l’en croire, ce centre de cancérologie va dérouler une plateforme avec toutes les solutions de prise en charge. « Ça part de la prévention où il y aura des possibilités de dépistage au-delà de l’information, de l’éducation et de la communication que les spécialistes prépareront avec ceux qui sont sur le terrain. Il y aura des solutions de diagnostic ou tous les éléments de médecine nucléaire seront déployés pour des diagnostics certains » a renchéri le ministre de la santé. Et Nicolas de Méda de soutenir qu’une fois achevé, ce centre sera unique en Afrique de l’ouest. « La particularité, c’est que les spécialistes ont choisi des technologies de pointe qui n’existeront nulle part ailleurs, une fois terminé. Ces solutions vont se poursuivre par une plateforme de formation et d’enseignement ».

En attendant, il faudrait patienter jusqu’en 2019 pour assister à la remise officielle des clés de cet établissement sanitaire qui pourrait être baptisé ‘’Institut Burkinabè du cancer’’, selon le ministre de la santé. En rappel, cet institut comportera une unité d’oncologie médicale, un service de radiothérapie, les services d’appui au diagnostic. Figurent également les services de soins palliatifs, le service de traitement des déchets biomédicaux, l’administration générale et les directions techniques.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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