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Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

Publié le jeudi 29 mars 2018 à 19h00min

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Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

La Coordination de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville de Ouagadougou a animé, ce jeudi 29 mars 2018, une conférence de presse sur la campagne contre la crise du logement et pour le droit au logement et l’accès à un logement décent.

La crise foncière et la lutte contre la vie chère sont toujours d’actualité au Burkina Faso ! Face à cette situation, la CCVC des arrondissements de la ville de Ouagadougou de concert avec la Coalition des associations pour la défense du droit au logement (CADDL), la coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP) et le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), entreprennent des actions pour exiger une réponse appropriée de la part des autorités, à la crise du logement et du foncier.

Pour ce faire, selon Dominique Yaméogo de la CCVC de Boulmiougou, ces coalitions lancent « un vibrant appel à toutes les organisations soucieuses du calvaire des populations » à se joindre à eux pour une synergie d’actions. Plus précisément, à l’endroit des populations de la ville de Ouagadougou, ils les invitent à sortir « massivement pour la marche du 5 avril 2008 » devant la Bourse du travail en direction du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Pour ce qui concerne la plateforme, la CCVC exige :

-  Un audit exhaustif et sérieux des opérations de lotissements passées et le retrait des parcelles volées afin de procéder à leur attribution aux résidents réels ;

-  L’arrêt du pillage du foncier par les sociétés immobilières et les acteurs de l’agro-business ;

-  La construction de logements sociaux et décents pour les populations.

Silence radio suite aux enquêtes parlementaires sur le foncier

Dominique Yameogo

« Les enquêtes parlementaires sur le foncier ont fait des révélations scandaleuses », a rappelé Dominique Yaméogo. Ainsi, il a indiqué que la logique serait de retirer les parcelles détournées au profit des populations spoliées et d’engager des poursuites judiciaires contre les acteurs de ces malversations. « Mais contre toute attente, l’Assemblée nationale et le gouvernement font silence radio sur la question », a-t-il déploré.

Les lotissements, un dossier brûlant

« Les lotissements réalisés le plus souvent dans une absence totale de transparence, la spéculation foncière endémique inhumaine ont mis de côté plusieurs familles qui étaient réellement dans le besoin », a révélé la CCVC de la ville de Ouagadougou.
A en croire les conférenciers, « l’objectif premier de ces lotissements n’était pas de satisfaire le besoin des populations, mais plutôt de permettre aux dirigeants de s’enrichir sur leur dos ». A titre d’exemple, ils ont cité le cas des zones non loties de Nagrin, de Zongo, Yagma et de l’ancien arrondissement de Bogodogo. « La plupart des personnes attributaires de parcelles dans ces zones sont des gens qui n’y habitent pas », a dénoncé Dominique Yaméogo.

Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 mars 2018 à 16:27, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    Dans plusieurs autres localités du pays, les enquêtes parlementaires ont épinglé des terrains frauduleusement déclassés et et réattribués dans un affairisme effarent à des individus. Il faut donner suite à ces enquêtes pour faire justice et punir les auteurs de ces malversations. Que la CCVC qui couvre l’ensemble du territoire lance un appel national pour un mouvement national.

  • Le 30 mars 2018 à 04:45, par L’Européen En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    Je viens par la présente, dire que vous aviez entièrement raison sur question des logements.
    Heureusement qu’ils existent encore des gens soucieux du bien-être social des burkinabès.
    L’unique richesse qui reste au burkinabè pauvre est la terre.
    - les taxes payées par les pauvres sont prélever pour fond commun,
    - les aides au developpement sont détournées et placées dans des comptes,
    - la corruption ne cesse de galoper....tout est pire qu’avant ; mème à la tete de l’armée, qui, devrait être la pièce protectrice du peuple. Une mafia terrifiante est créée en son sain.
    Seule la lutte libère. Courage a vous.

  • Le 30 mars 2018 à 12:36, par alex En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    Courage à vous qui attirez l’attention des autorités sur la mal gouvernance dans le domaine du foncier.Une opération de lotissement qui dure près de 20 ans dans l’ex arrondissement de Bogodogo sans que les résidents ne soient attributaires de parcelles sous prétexte qu’il y’a un manque d’espaces pendant ce temps les agences immobilières s’octroient des centaines d’hectares pour les revendre aux populations à des couts très élevés. Beaucoup de courage !

  • Le 30 mars 2018 à 14:30, par aff En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    Moi je suis tellement deçu que je manque de mot. Courage à vous et rendez-vous le 5.

  • Le 31 mars 2018 à 02:24, par warbita En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    Il n’y a plus d’espaces à lotir dans les zones urbaines. Tout appartient à quelqu’un et dans l’état de droits l’état ne peut plus faire la force aux gens sans les dédommager après négociation. Certains bilakros tapis a ouaga ou a bobo et dont leurs pères n’ont même pas 1m2 veulent que l’état confisque nos terrains acquis depuis le temps de naba oubri pour leur distribuer sur bases de faux raisonnement. Certains doivent se contenter d’acheter les terres au lieu d’attendre des lotissements .il faut inciter les propriétaires actuels à construire en hauteur. Dans aucun pays au monde on arrive à donner de terrain à chaque adulte ou couple.je sens que les avocats auront du travail.

  • Le 31 mars 2018 à 08:50, par HUG En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    La question des lotissements est très complexe au BF. Vous parlez de lotissement réalisés souvent dans une absence totale de transparence. Qu’est ce que ça veut dire. Le responsable d’un lotissement est toujours une autorité (les préfets a l’époque et les maires récemment). Quand vous voyez une parcelle qui vous intéresse et que vous partez vérifier ça à la mairie et on vous dit que c’est la parcelle a été attribuée au nom de celui qui veut vous vendre .Vous partez ensemble avec des témoins chez un notaire pour dresser une promesse de vente. Après ces étapes vous payez votre parcelle à coût de plusieurs millions et après une enquête parlementaire vient dire que le lotissement a été illégale. Pensez vous qu’on peut retirer cette parcelle à la personne acheteur honnête., non je ne le pense pas. Un lotissement ne se fait pas en quelque mois, il y a des étapes qui ne peuvent pas être fait sans que l’autorité ne soit au courant.

  • Le 3 avril 2018 à 13:21, par la vérité est mieux En réponse à : Crise du logement : La CCVC de Ouagadougou organise une marche le 5 avril prochain

    Avant toute chose, je tiens à féliciter et à encourager les différents acteurs de cette lutte pour avoir pris à bras le corps une fois de plus la question si épineuse des logements au Burkina Faso. C’est une bonne initiative. Cependant, certaines questions restent à poser :
    Est-ce possible lors du lotissement d’une zone, que tous les occupants soient attributaires de parcelles au regard des superficies à attribuer ? d’autres ne seraient-ils pas sur des voies et seraient obligés de se lever ?
    - Est-ce légitime qu’on soit attributaire d’une parcelle si l’on ne s’est pas acquitté de ses taxes foncières, si on ne dispose même pas de numéro de base ni de documents de base de son terrain ?
    - Est-ce légitime qu’un résident d’une zone, attributaire d’une parcelle dans cette zone ou quartier soit empêché dans la mise en valeur de son terrain par des associations qui au lieu d’aller dans le sens du droit, cultivent l’injustice et l’incivisme par ce que tout simplement, certains de leurs membres n’ont pas bénéficié de terrain lors du lotissement ?
    - Est-ce possible que dans une famille de cinq (05) membres ou plus par exemple, que tous les membres soient attributaires de parcelles lors d’un lotissement ?
    - Est-ce juste pour une personne résidente d’une zone et disposant de tous les documents de la parcelle qui lui a été attribuée dans cette zone, se voit refuser de mener toute action sur son terrain ?
    - Est-ce loyal pour une personne dont le terrain a été jugé valide par les autorités communales, le domaine et bien d’autres autorités, se voit empêcher dans l’exploitation de ce terrain par des individus qui se disent être associés à cet effet ?
    - Est-ce-que les statuts et les règlements de ces associations disposent que les membres doivent dissuader, calomnier, harceler, agresser, empêcher et/ou démolir toute construction, au regard des droits réels dont disposent les attributaires ?
    Parmi ceux qui crient qu’ils n’ont pas eut de parcelles lors de lotissements, il y’a ceux-là qui en disposent déjà plus d’une mais qui attendent rajouter et ce, je ne sais par quelles astuces charlatanes. Croient-ils peut-être à un autre lotissement ?
    Il faudrait que cette lutte ouvre l’œil et l’esprit de certains occupants des zones lotis litigieuses qui se sont regroupés en association, qu’il ne s’agit pas de les berner et les encourager à se maintenir dans leurs lieux pour qu’ils pensent à d’éventuelles reprises des lotissements. Je pense qu’il s’agit là de lutter pour le droit, le juste et le bien de tous.
    Nous privilégions tous la transparence dans cette situation et prônons des logements décents pour tous. Nous bannissons le mensonge caractérisé, la spéculation, la corruption, l’incivisme et la violence.
    Pour mieux cerner cette situation, élargissez la zone d’enquête aux médias et réseaux sociaux. Donnez la parole à tout le monde. Car ceux qui ont été enquêtés sont ceux-là qui sont sur place dans les différentes zones loties restées comme des non loties.
    Le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme doit vraiment œuvrer pour remédier à ces situations des quartiers lotis qui ressemblent à des zones non loties. Il doit aussi œuvrer pour que les lotissements à venir se fassent dans la transparence et l’appréciation de tous.
    Je propose, pour mieux appréhender et remédier ces problèmes afin de redonner un nouveau visage à ces zone loties litigieuses, de dresser un programme de passage dans lesdites zones et sur les terrains. Diffuser le programme via les médias et réseaux sociaux afin d’en tenir tout le monde informé. Lors de leur passage sur les terrains, les équipes devraient privilégier la justice et bannir toute forme de corruption. De ce fait, ils devraient :
    1-vérifier si le propriétaire du terrain est résident au Burkina Faso et s’il est présent sur le terrain ;
    2- vérifier si le propriétaire du terrain ou le propriétaire actuel était résident dans la zone ou dans le quartier, ou s’il est résident ;
    3-vérifier si les documents du terrain occupé sont valides (ou si le propriétaire contestataire qui loge toujours sur le terrain dispose de documents de base valide).
    A l’issu de cette opération créer une commission de validation, valider les listes des attributaires réelles des parcelles, publier les résultats au plus jours après le passage des équipes, à travers les médias dans les règles du droit, de la justice et de l’égalité.
    Les parcelles restant sans documents valides pourraient purement et simplement être réattribuées à qui de droit et à la seule condition que celles-ci disposent des documents de base de leurs terrains et de leurs numéros visibles sur le mur de leur maison.
    Les populations doivent aussi comprendre que lors des lotissements, tout le monde ne peut pas bénéficier de parcelle au regard des superficies à attribuer. Certains peuvent être sur des voies, d’autres sur des réserves... et seront obligés de se lever. Certaines règles de lotissement ne sont pas comprises par les populations. C’est vrai que certains s’enrichissent de parcelles volées ou pillées, acte que je condamne sévèrement mais, si tous les documents sont valides pour le terrain, faut-il le retirer au profit des sans documents, dont certains disposent déjà de plus d’une parcelle ?

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