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Santé mentale : Quatre jours de ‘’ diagnostic’’ complet pour une prise en charge plus efficiente des malades

Publié le jeudi 29 mars 2018 à 00h47min

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Santé mentale : Quatre jours de ‘’ diagnostic’’ complet  pour une  prise en charge plus efficiente des malades

Selon une récente étude des spécialistes de la santé mentale, 40% de la population burkinabè présenterait des troubles mentaux. Si ces chiffres sont non négligeables, ce 5ème congrès de la Société burkinabè de santé mentale (SOBUSAM), entend contribuer à une meilleure prise en charge des personnes affectées. Débutés ce mardi 27 mars à Ouagadougou, les travaux du présent congrès se poursuivent jusqu’au 30 mars 2018, sous le thème : « Epidémiologie psychiatrique : quels impacts pour la planification sanitaire et sociale ? ».

Difficile au Burkina de parcourir un coin de rue, sans apercevoir une personne atteinte de troubles mentaux. Pourtant, face aux préjugés culturels et aux barrières de la stigmatisation, on évoque rarement ce sujet ou on préfère l’ignorer. « Dans le contexte africain, recourir prioritairement en cas de besoin aux compétences d’un psychiatre ou d’un psychologue ne fait pas partie des bons réflexes (..). De même, solliciter un spécialiste de la psychiatrie apparait encore pour certains comme un luxe, ou comme une pratique réservée exclusivement aux classes aisées » a déploré le Pr Nicolas Méda, soulignant qu’un grand nombre de malades se présentent dans les services spécialisés après un long et épuisant parcours sur des chemins thérapeutiques inappropriés. D’où la nécessité, selon le ministre de la santé, de redoubler d’ardeur et de moyens sur le chemin de la sensibilisation, en vue de lever toutes les barrières et les mauvaises croyances qui entourent les maladies mentales.

A ce propos, le responsable du département de la santé a relevé l’intérêt de ce congrès, qui permettra d’améliorer les compétences des acteurs de la santé mentale et surtout, d’informer et de sensibiliser l’ensemble du grand public qui ignore généralement ce mal et des ressources disponibles pour la prise en charge des personnes affectées.

La santé mentale avant tout

Revenant sur le thème de la présente rencontre, le Président de la Société burkinabè de santé mentale (SOBUSAM), le Pr Arouna Ouédraogo, a signifié qu’il s’agira au cours de ces 4 jours de réflexions, de se pencher sur les questions relatives aux différentes facettes de l’épidémiologie psychiatrique, en vue de dégager ses implications dans la planification sanitaire et sociale. « Nous allons échanger sur les déterminants de la santé dans nos différents pays, sur les facteurs qui peuvent favoriser la survenue de troubles mentaux dans une communauté et parvenir à un certain nombre de propositions susceptibles d’améliorer l’état de santé de la population d’une manière générale, et des personnes qui vivent avec une maladie mentale de façon particulière » a-t-il noté. Aussi, convaincue que la santé en tant qu’enjeu de politique publique ne saurait se concevoir sans santé mentale, et que la santé mentale ne saurait être garantie sans un maîtrise des données factuelles qui s’y rapportent, la SOBUSAM entend apporter sa contribution en mettant à la disposition des pouvoirs publics, des données probantes les plus récentes de la recherche en matière de fréquences de troubles mentaux , ainsi que leurs facteurs de risque. En outre, Il s’agira d’émettre des propositions aux gouvernants afin que ceux-ci dans le cadre de la planification, tiennent compte de l’ampleur des troubles mentaux dans nos pays et pour finir, des politiques publiques qui permettent d’une manière générale d’améliorer la santé de la population.

40% de la population burkinabè

Si les causes varient d’un sujet à un autre, des facteurs liés à l’environnement social, d’ordre psychologique et biologique, pourraient engendrer des troubles mentaux chez un être humain, selon le Président de la Société burkinabè de santé mentale (SOBUSAM), le Pr Arouna Ouédraogo. Et à l’en croire, si l’on prendre en compte toutes les variétés de troubles, on est à peu près à 40% de la population Burkinabè qui présentent à un moment donné de leur vie, des troubles mentaux. « Il y a des degrés de gravité de ces troubles parce que vous avez des troubles mentaux mineurs qui, le plus souvent, ne donnent pas lieu à un handicap particulier, qui sont compatibles avec une vie professionnelle et familiale. Vous avez des troubles mentaux qui peuvent être très invalidants, chroniques, qui peuvent évoluer avec un handicap majeur. Dans les 40%, vous avez une gamme de troubles mentaux » a-t-il signifié.

Près d’une cinquantaine d’experts de la santé mentale d’Afrique et d’Europe prennent part à ce 5ème congrès de la Société burkinabè de santé mentale. La présente rencontre sera ponctuée par près de 90 communications orales et des conférences plénières abordées par des spécialistes.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 29 mars 2018 à 07:11, par Intrus En réponse à : Santé mentale : Quatre jours de ‘’ diagnostic’’ complet pour une prise en charge plus efficiente des malades

    Donc dans le presidium il y a deux personnes qui ont des troubles mentaux ! Attention aux statistiques. Assurez vous de votre milieu d’étude, de votre échantillonnage, bref d’avoir écarté tous les biais avant de faire de telles affirmations. A moins que l’on ne veuille nous conduire vers le syndrome américain (les syndromes bipolaires) où on invente les maladies pour mieux vendre les médicaments . Merci

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