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Santé de la reproduction : Des journalistes formés sur la planification familiale

Publié le lundi 26 mars 2018 à 14h30min

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Santé de la reproduction : Des  journalistes formés sur la planification familiale

Renforcer les capacités des hommes et femmes de média sur la santé de la reproduction, en l’occurrence la planification familiale. C’est l’objet de cette session de formation qui s’est tenue du 19 au 23 mars 2018, à Koudougou. Initié par le ministère de la santé, cet atelier entre dans le cadre de la campagne de communication dénommée « 100 jours pour convaincre les cibles de la SR/PF » du projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au sahel » (SWEDD).

‘’(…) Je ne compte pas utiliser les contraceptifs. Mes copines racontent que ça peut rendre stérile et aussi, ma mère me les a déconseillés (…)’’ Ces propos d’une lycéenne de la ville de Koudougou, laissent percevoir les appréhensions que certains ont des méthodes contraceptives. Et Eric Doyé de la direction de la promotion et de l’éducation pour la santé de soutenir : « Si les gens restent réticents, c’est qu’il y a certainement un déficit d’information. Les hommes ne perçoivent pas bien l’intérêt de la planification familiale aussi bien pour eux que pour leurs familles. Il y a lieu qu’on intensifie la sensibilisation pour les aider à mieux comprendre et à accompagner leurs épouses dans l’espacement des naissances ». D’où la présente formation à l’intention des Hommes de média, afin que ceux-ci soient des relais importants pour porter les messages sur la santé de la reproduction/planification familiale (SR/PF), à l’endroit des populations.

A ce sujet, Hamady Somtoré, assistant de projet au projet SWEDD, représentant le coordonnateur du Programme d’appui au développement sanitaire (PADS), souligne qu’il s’agit pour les Hommes de média, partenaires incontournables dans la promotion de comportements favorables à la transition démographique, d’apporter leurs contributions à travers la production d’articles de presse. Puis d’ajouter que la composante 1 du projet a pour but d’améliorer la demande pour les services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle en favorisant des changements sociaux et comportementaux et l’autonomisation des femmes et des adolescentes.

Forte fécondité, faible autonomisation économique des femmes

Une forte fécondité, un faible maintien des filles à l’école, un mariage d’enfants qui prend de l’ampleur, une faible autonomisation économique des femmes et des filles. Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays du Sahel comme la Côte d’ivoire, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, doit œuvrer à améliorer les conditions de vie des femmes et des adolescentes. En effet, avec le rythme actuel de croissance de la population (en moyenne 3%), la population de la région du Sahel pourrait croître de 80 millions à 400 millions d’ici 2060. Et si la population est à forte dominante jeune, plus de 11 millions de personnes restent cependant confrontées à la faim et à toutes sortes de menaces. C’est dans cette dynamique que s’inscrit cette initiative des pays du sahel, financée par la Banque mondiale, avec l’appui technique de l’UNFPA.

Lancé en novembre 2015, ce projet qui devrait s’achever en 2019, ambitionne d’accélérer la transition démographique, « gage du déclenchement du dividende démographique et de la réduction des inégalités » dans ladite région. Ce qui passe nécessairement par un achèvement du cursus scolaire des filles au post-primaire et au secondaire, le renforcement des compétences en matière de leadership, d’accès aux services de santé maternelle et reproductive et l’amélioration du revenu par un meilleur accès à l’emploi et à la facilitation de l’auto-emploi.

Et depuis 2015, ce sont 4 sous-projets qui sont développés dans 8 régions du Burkina que sont le Sahel, l’Est, la Boucle du Mouhoun, les Hauts- Bassins, le Centre -Est, le Nord, le Centre-Nord et les Cascades. Ces régions, en raison des faibles indicateurs en termes d’utilisation de méthodes contraceptives de la scolarisation et du maintien des filles à l’école, de l’autonomisation économique des femmes /filles et de la lutte contre le mariage d’agents. Il s’agit notamment des sous-projets « Ecole des maris et des futurs époux du Burkina », « Demousso KalanYiriwa ou promotion de l’éducation des filles », « Entreprendre au féminin » et le sous projet « Sukaaberewle » ( lutte contre le mariage d’enfants ».

Notons que la présente formation a été axée sur la santé de la mère et de l’enfant, la planification familiale, notamment les méthodes contraceptives et le plan d’accélération de la planification familiale 2017-2020.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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