Le projet Job Booster Burkina vise à réduire la pauvreté à travers l‘amélioration de l’accès d’au moins 15 000 jeunes à l’emploi. Ce projet est financé par l’Agence Norvégienne pour la Coopération au Développement (NORAD) et l’ONG Néerlandaise Woord en Daad. Le projet a une durée de 4 ans (2017-2021) et concerne trois régions du Burkina, le Nord, la Boucle du Mouhoun et les Hauts-Bassins.

Barthélémy Kaboret

Selon le chef de projet, monsieur Barthélémy Kaboret, ce projet à terme, formera 20.000 jeunes et en sortira au moins 15.000 du chômage. Pour lui, cette initiative consiste à créer un environnement favorable à la formation professionnelle et à l’employabilité des jeunes. Pour ce faire, 41 centres de formation technique et professionnelle ont été sélectionnés.

Ces centres sont entre autres spécialisés dans les domaines de la soudure, la menuiserie, la maçonnerie, et aussi des activités nouvelles comme l’énergie solaire et les technologies de l’information et de la communication (TIC). Et il s’agira, à en croire M. Kaboret, de s’assurer que ces centres de formation soient à mesure de former qualitativement des jeunes. « Au moins 15000 jeunes sur les 20000 formés devront être à mesure de s’installer eux-mêmes ou d’avoir un emploi décent dans les entreprises locales », a laissé entendre le chef de projet. Et d’ajouter qu’une équipe technique se chargera du suivi-évaluation de l’apprentissage, et des bénéficiaires, pour les mettre en relation avec des employeurs.

Cees Oosterhuis

Le représentant de Woord en Daad, Cees Oosterhuis, a indiqué que le financement du projet coutera 5,9 milliards de FCFA. 30% du financement sera assuré par les fonds de Woord en Daad, et les 70% par l’Agence norvégienne pour la coopération au développement (NORAD).

Le président du conseil régional des Hauts-Bassins, Célestin Koussoubé, qui a présidé cette rencontre, a salué l’initiative de Job Booster et le choix des régions bénéficiaires. « Ce projet est la bienvenue car l’employabilité des jeunes constitue une véritable préoccupation dans notre pays. Et ces trois régions représentent géographiquement la majorité du Burkina Faso », s’est réjoui Célestin Koussoubé. Aussi, il a affirmé sa disponibilité et son engagement à accompagner la mise en place de ce projet.

Le projet Job Booster se veut innovateur. Selon ses promoteurs, la formation des jeunes se fera en fonction des besoins du secteur privé afin que, au terme de leur formation, ces jeunes puissent avoir du travail plus facilement. « Le projet Job Booster commence avec le secteur privé. Nous avons mené une étude de base pour recenser les besoins du secteur privé et nous allons chercher des centres de formation pour former les jeunes qui seront nécessaires dans le secteur privé », a expliqué le représentant de Woord en Daad, CeesOosterhuis.

Cette rencontre d’échange a également été une occasion d’informer l’opinion nationale sur la problématique, la vision et les objectifs de mise en œuvre du projet Job Booster.

Romuald Dofini
Lefaso.net