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Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

Publié le mercredi 21 mars 2018 à 23h50min

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Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 »,  dixit Amadou Traore, président de la CODER

Amadou Traore est le nouvel homme fort de la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (CODER). Président du parti “ LES REPUBLICAINS ”, l’ancien militant de l’UPR décline ici ses priorités à la tête de la CODER et de son parti. Il apporte également son jugement sur la gestion du pouvoir par le MPP, parti au pouvoir. Il réagit aussi sur les propos de son camarade Ablassé OUEDRAOGO qui a estimé sur les antennes de la télévision nationale que l’affaire Norbert Zongo avait été réglée financièrement. Pour lui, la réparation financière ne peut en aucun cas remplacer le défunt pour les siens, mais elle permet de donner des moyens de survie aux familles des victimes. Nous l’avons rencontré ce mardi 20 mars 2018.

Lefaso.net : Vous venez d’être désigné pour diriger la CODER, quelles sont vos priorités ?

Amadou Traoré : Depuis le 10 mars 2018, j’ai effectivement pris la tête de la CODER pour un mandat de trois mois que je mets sous le signe de la sensibilisation pour la réconciliation nationale et de l’appropriation du Mémorandum que la CODER a élaboré. Au cours de la Conférence des ¨Présidents des partis de la CODER qui s’est tenue le vendredi 16 mars, mon projet de programme a été adopté avec quelques ajustements par rapport au projet initial.

Cette sensibilisation sera menée en direction des acteurs majeurs que sont les femmes, les jeunes et les Organisations de la Société Civile (OSC) pour parler du rôle de chacune de ces entités dans la réconciliation nationale et la cohésion sociale. Des cadres de discussions (panels ou conférences publiques) seront organisés pour cela dans différentes localités du pays.

La participation de la presse que j’avais retenue dans le programme initial a été finalement abandonnée afin d’éviter des incompréhensions sur son rôle. Vous savez que certains Burkinabè persistent à soutenir qu’il n’y a pas nécessité de réconciliation au Burkina Faso. L’implication de la presse à la sensibilisation pour la réconciliation nationale pourrait être critiquée par ces personnes. Néanmoins, elle sera appelée à couvrir largement les activités que nous allons mener à travers le pays. En tout état de cause, la presse professionnelle dans l’exercice de sa mission d’information demeure la grande alliée de diffusion des idéaux de la CODER pour la réconciliation nationale.

Lefaso.net : La réconciliation nationale semble être le maître mot de votre organisation. Qu’entendez-vous par justice transitionnelle ?

La CODER s’est fixé 4 objectifs dont la réconciliation nationale qui nous parait déterminante pour la réussite des trois autres. Le Burkina Faso sort en effet d’une crise dont les racines sont à rechercher loin dans le temps. Pour régler l’après crise et repartir sur une base nouvelle, la CODER préconise la justice transitionnelle.
La justice transitionnelle désigne l’ensemble des mécanismes et des processus, à la fois judiciaires et non judiciaires, visant à aider une société qui sort d’un conflit collectif à faire face à son passé et à restaurer, ainsi, l’Etat de droit. Elle fait appel à la vérité, à la justice, à la réparation des victimes, à l’assurance de non répétition des faits, mais aussi et surtout au pardon. La justice transitionnelle se présente essentiellement comme une alternative pour échapper à l’escalade de la violence et de la vengeance ; elle est une voie réaliste de sortie de crise face à un avenir menacé de fragmentation.

La justice transitionnelle n’est pas un concept monolithique applicable de manière mécanique à toutes les situations mais plutôt une somme d’expériences assez diversifiées. Cela signifie qu’il n’existe aucune expérience passe-partout de justice transitionnelle, chaque contexte sociopolitique ayant ses spécificités en fonction desquelles une stratégie appropriée doit être adoptée.

Les tribunaux sont des lieux d’affrontement entre les parties au procès. Mais ils sont une plate-forme inadéquate pour instaurer la confiance entre les anciens ennemis ou pour explorer les moyens de cohabitation des anciens adversaires. Avec la justice transitionnelle, il s’agit de rendre la justice en tenant compte de la paix future.
Enfin, il est fréquent de constater dans les pays sortant de crise que le camp qui se considère comme le vainqueur mette en place une organisation composée des victimes et des décideurs, avec en face les présumés coupables et responsables des maux survenus dans le pays. Un tel cheminement aboutira difficilement à assurer le retour à la paix parce que tous les présumés coupables ne se reconnaissent pas dans les faits qui leur sont reprochés. Aucune action négative qui puisse détruire la dignité humaine de l‘autre ne conduit à la réconciliation. Le cycle de la vengeance reprendra le jour où le rapport de forces changera.

Lefaso.net : Votre camarade Ablassé Ouédraogo a laissé entendre que l’affaire Norbert Zongo a été réglée financièrement. Est-ce cela votre justice ?

J’étais sur le plateau de l’émission CONTROVERSE de la RTB avec le Dr Ablassé OUEDRAOGO lorsqu’il a évoqué les réparations financières accordées aux familles des victimes dont celle de Norbert ZONGO. La réparation financière ne peut en aucun cas remplacer le défunt pour les siens, mais elle permet de donner des moyens de survie aux familles des victimes. C’est dans ce sens que le Dr Ablassé a évoqué la question parce que la réparation des victimes par l’Etat fait partie des caractéristiques de la justice transitionnelle. La réparation versée à la famille de Norbert ZONGO a été largement répercutée dans la presse en 2017. C’est malheureux que l’évocation de la question comme élément d’éclairage dans un débat y relatif donne lieu à autant de passions que je trouve injustifiées.

Lefaso.net : Vous avez quitté l’UPR pour créer votre formation politique. Avec les partis déjà existants au Burkina, aucun d’eux ne prône vos idéaux ?

J’étais le Secrétaire National chargé de l’Administration et de la Communication de l’UPR. Au lendemain du retour de notre pays à la vie constitutionnelle normale en 2016, chaque parti politique se devait de choisir entre la majorité et l’opposition et s’afficher conséquemment. J’ai estimé que la place de notre parti d’alors était dans l’opposition, ce qui n’était pas le point de vue de notre chef de parti, Monsieur Toussaint Abel COULIBALY, l’ancien Ministre en charge de la décentralisation du dernier gouvernement du Premier ministre Luc Adolph TIAO. J’ai préféré quitter l’UPR plutôt que d’adhérer à la majorité. La presque totalité des camarades de l’UPR dans une douzaine de provinces du pays m’ont donc suivi pour créer LES REPUBLICAINS. Nous nous affichons dans l’opposition politique.

Ce qui amène un homme politique à créer un parti politique, ce n’est pas en tant que tel le renouveau idéologique, mais la volonté et la conviction de pouvoir faire les choses autrement et mieux. Pour quelqu’un qui veut prendre des initiatives, aller dans un autre parti, c’est courir le risque d’être rejeté par les anciens militants, d’être entravé dans ses initiatives. Je suis membre fondateur de la CODER, j’ai des ambitions pour moi-même et pour mon pays. Avec LES REPUBLICAINS, je me prononce ouvertement sur les grandes questions nationales et j’assume mes points de vue, ce qui n’était pas possible avant.

Lefaso.net : Qu’elle est votre lecture de la gestion actuelle du pays par le MPP

Au sortir des élections générales, les populations attendent toujours l’amélioration de leurs conditions de vie promise par les politiques. Malheureusement, depuis l’élection du Président KABORE, le Burkina Faso vit une crise multiforme sans perspective réelle de solutionnement des problèmes posés. Le MPP qui a gagné les élections peine non seulement à satisfaire la demande sociale, mais surtout à convaincre et à donner espoir au peuple. L’économie est exsangue. L’insécurité s’aggrave de jour en jour. Il revient au MPP de créer les conditions pour remettre la Nation au travail. Au lieu de prendre la mesure de cette situation, les dirigeants préfèrent imputer aux autres la responsabilité de leurs insuffisances.
Le pays ne se gère pas dans la fuite en avant, le mensonge ou la haine des autres. Lorsqu’on érige l’exclusion en mode de gestion du pouvoir d’Etat, il est illusoire de s’attendre à la solidarité des exclus, et pour cause. Le risque est donc grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 si le MPP ne change pas son fusil d’épaule.

Lefaso.net : Si le président du Faso vous fait appel au gouvernement, seriez-vous partant ? Pourquoi ?

En politique, la majorité gouverne, l’opposition s’oppose. Je suis de l’opposition et mon ambition est de participer à la conquête du pouvoir en 2020 dans le cadre d’un large rassemblement de l’opposition réunie. Comprenez donc que je ne sois pas intéressé par la participation à un Gouvernement dont je désapprouve du reste les pratiques.

Lefaso.net : Hormis la politique, que faites-vous ?

Je suis fonctionnaire, agent du Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, avec ce que cela comporte comme épreuves pour un opposant. Mais je le répète, j’assume mon choix.

Lefaso.net : Votre mot de fin

Certains Burkinabè disent ne pas être convaincus de la nécessité d’une réconciliation nationale au Burkina Faso. Pourtant, le perpétuel recommencement que notre pays connait est la preuve qu’il faut repartir sur de nouvelles bases. C’est du reste la quête de la CODER.

Beaucoup s’évertuent aussi à demander vérité et justice comme préalables à toute réconciliation. Mais la vérité n’est jamais absolue, elle est toujours relative ; la justice dépend toujours des contingences et de ceux qui la rendent : elle peut être monstrueusement injuste. Seuls l’amour et le pardon peuvent combler les hommes parce qu’ils viennent du fond du cœur et ne dépendent que de ceux qui les offrent à leurs prochains.

Le Rapport du collège des sages en dit ceci « … la société ne peut indéfiniment porter le poids d’un passé fait de haine, de cruauté, d’injustice. Un pardon est nécessaire pour s’en décharger et pouvoir s’épanouir. ». Réfléchissons-y !

Entretien réalisé par Dimitri Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 mars 2018 à 15:21, par SIDNABA En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Ce Monsieur bien que "juriste" parait-il, fait des analyses plates qui n’honorent pas la classe politique Burkinabè. De plus il a un comportement de mépris et d’arrogance dans son ignorance et incompétence en science politique. A l’émission de Mr KINDO à la TNB, il a même sorti des mensonges éhontés sur le Djihadiste Algérien des Ali Belhadj et Abassi Madani. Ici, il parle de grands risques de mouvements sociaux avant 2020 sans avancer aucune preuve tangible et pertinente. Il ignore que les Burkinabè sont actuellement très murs en politique et ne peuvent plus désigner des politiciens du "ventre" aussi bien à la Présidence qu’aux législatives ni même aux municipales pour les gouverner comme ce genre de politicien. Je suis désolé mais il n’a pas sa place en politique au Burkina.

  • Le 21 mars 2018 à 15:45, par VIE En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    « … la société ne peut indéfiniment porter le poids d’un passé fait de haine, de cruauté, d’injustice. Un pardon est nécessaire pour s’en décharger et pouvoir s’épanouir. ». Tout a fait

  • Le 21 mars 2018 à 16:02, par Winoaga En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Si des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 tu seras responsable.C’est ce que la CODER souhaite au régime actuelle que tu dis comme cela.Dans tous les cas s’il y a mouvement sociaux , c’est nous tous que ça va perturber ,y compris toi-même ; ce n’est pas un problème dans ce cas.

  • Le 21 mars 2018 à 16:23, par war En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    C’est propre comme réponses mon frère. Bon vent à la tête de la coder qui a fait le bon choix de la réconciliation nationale sur base d’une justice transitionnelle adaptée à notre histoire politique faite de haine et de cruauté. Ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir étaient les camarades politiques de ceux qu’ils veulent juger.Vous êtes tous coupables des dégâts produits dans notre pays depuis 1987.On ne saurait découper juste la periode 2009-2014 pour juger mais remonter plus avant avec des risques de décapitation d’une génération de leaders politiques.Il faut arrêter des maintenant les risques futurs de vengeances en cas de changement de régime pour asseoir une démocratie positive et appaisee.le peuple n’est pas bête mais observe .soit roch sort dans cette affaire comme un grand homme d’état comme sankara ou Blaise soit il reste un petit et non un grand.

  • Le 21 mars 2018 à 16:27, par LY En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Eclairez-moi. le HCRUN existe encore ou pas ? Je crois que c’est l’organe officiel mis en place à la fin de la transition pour s’occuper des dossiers laissés par le collège des Sages et la CRNR. La CODER, elle sert à quoi alors si le HCRUN est toujours là ?

  • Le 21 mars 2018 à 16:49, par salif En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Vous déclarez « La justice transitionnelle désigne l’ensemble des mécanismes et des processus, à la fois judiciaires et non judiciaires, visant à aider une société qui sort d’un conflit collectif à faire face à son passé et à restaurer, ainsi, l’Etat de droit. » J’aimerais bien savoir de quel conflit collectif sort les habitants du Burkina Faso ?

  • Le 21 mars 2018 à 16:52, par la loupe En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Votre histoire de réconciliation la même n’est pas dans son contexte. Ou bien vous voulez dire que vous êtes frustré et que si on vous inclu pas vous allez travailler à rendre le pays ingouvernable ? Quel homme politique ont à hué ou lapidé parce qu’il était du mauvais côté de l’histoire ? Quel village est en conflit avec un autre ? Qui vous dit que la justice classique est incompétente ou qu’elle ne prévoit pas de dédommagements ? La paix et la réconciliation doit être l’initiative des victimes et parents des victimes et non des présumés sorciers. Svp, changez un jour. Bonne chance nous tous !

  • Le 21 mars 2018 à 17:37, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Monsieur Traoré, vous nous ennuyez sérieusement avec votre affaire de réconciliations sans justice, quand vous voyez que votre mentor est sur les bancs des accusés. Ne vous inquiétiez pas, et n’appelez as les gens à se révolter pour rien, car votre mentor est un simple citoyen comme tous les Burkinabé.

    Quand tous ceux qui ont tué pour diviser le peuple, parmi eux votre mentor Djibril Bassolé seront condamnés pour apaiser les cœurs des familles des victimes, la réconciliation viendra tout seul. Personne au pays des hommes intègres n’a la clé de la réconciliation sans la justice, en tout cas pas vous. Car il n’y a pas à discuter sur la réconciliation comme-ci ou la réconciliation comme ça, la réconciliation ne se décrète pas, c’est une affaire qui est dans le cœur de chacun.

    La réconciliation est l’œuvre de tous, elle n’est pas l’apanage ni l’exclusivité du microcosme politique, qu’il soit ou non représentatif. S’il y a une volonté ferme et clairement revendiquée du peuple à se réconcilier, la réconciliation s’imposera d’emblée aux décideurs et il leur suffira d’en prendre acte. Quand je vois des présumés accusés dans la salle des banquets ce matin devant des familles des accusés avec des sourires moqueurs, je me dis que ce ne sont pas vos charabias qui peuvent nous réconcilié. Tant qu’il subsistera des foyers de haine profonde et viscérale comme on en voit encore, la réconciliation ne pourra avoir lieu.

  • Le 21 mars 2018 à 17:40, par s En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    voila qui confirme que ce sont les politiciens qui sont derrière les mouvements sociaux.

  • Le 21 mars 2018 à 18:45, par warzat En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Quand on regarde ce qui se passe dans le monde du milieu de la justice où des présidents sont poursuivis malgré l’assistance juridique de la crème des avocats (en Amérique au Brésil, aux USA, en pays francophone, dont une présidente démissionnaire (Iles Maurice), en France, en Afrique du Sud......on est en droit de s’étonner que certains préconisent des morts pour rien au Burkina. La situation des droits de l’homme est telle que le justiciable (avec l’aide des OSCs) peut porter plainte ailleurs et le coupable bloqué dans son pays. Au rythme où vont les choses, et de l’évolution des connaissances et informations sur les amis des terroristes ceux qui bénéficieront du’’ tout accepter’’,’’ du pardon forcé’’ d’une juridiction exceptionnelle et particulière comme vous le suggérer, ne seront pas à l’abri. Il peut être déduit que c’est de la politique politicienne. Vous n’aimez pas les accusés comme des frères ; des nôtres qui ont fauté. C’est aussi ignoré que ceux qui sont les plus forts, qui ont perdu des leurs, peuvent et frapperont ceux qui ont eu un pardon forcé dans ce pays. Donc, laisser le jugement se faire, le pardon viendra forcément après, car il n’y a rien d’autre après le jugement, la prononciation de la sentence sinon le pardon et l’allègement de la peine ou encore l’acquittement.

  • Le 21 mars 2018 à 20:41, par alim En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Belle analyse sans passion ,il faut que les burkinabe comprennent une qu
    e ce n’est jamais la haine qui peut mettre fin a la haine mais c’est l’amour .la paix arrange tout le monde il est temps que ceux qui attissent les flammes de haine se taisent .franchement monsieur TRAORE merci pour cette clairevoyance d’esprit

  • Le 22 mars 2018 à 09:09, par HUG En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Monsieur traoré, il faut remercier la démocratie car c’est au nom d’elle que les tympans des gens dignes n’ont plus le temps de se reposer. En Égypte le parti politique des frères mulsumans a été dissout. N’est ce pas. A l’émission controverse de ce mois à la RTB, vous n’avez pas été convaincant. En effet, il n’ y ’a pas de crise sociale au BF, c’est une histoire de politiciens entre eux. je vis dans un célibaterium où il y a une famille protestante, catholic et musulmane mais nous n’avons pas de problème. Vous souhaitez qu’il y ait une crise sociale dans notre pays mais DIEU le tout puissant nous épargnera de cela. Donc laissez les gens en paix. Un tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore. Faite la réconciliation entre vous e et laisser les tympans des gens dignes tranquilles.

  • Le 22 mars 2018 à 10:21, par TAGROU En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Monsieur Traoré et sbires, vous n’êtes pas capables (par ignominie)de comprendre ou d’imaginer ce que l’on ressent quand on trucidé gratuitement l’un des siens et qu’on demmande purement et simplement de pardonner l’acte et ses commanditaires.
    C’est vrai que certains Burkinabè ont vendu leur âme au diable, pour des questions essentiellement matérialistes et bassement ventrales.
    Que Dieu ait pitié d’eux, car tout dodus qu’ils sont, ils ne savent plus ce qu’ils font ni ce qu’ils disent.
    Quant au risque de soulèvements dont parle le nouveau président de la COCER, même s’ils ont lieu, ce sera plutôt pour chasser définitivement les gens comme lui.
    Connaissent-ils réellement le peuple dont ils parlent en longueur de journée ?
    Et si on arrêtait définitivement cette tragi-comédie qui n’a que trop duré et qui ne fait que touner le couteau dans la plaie toujours béante ?

  • Le 22 mars 2018 à 15:52, par Thom’s En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    " Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 ". C’est ce que vous dites monsieur Amadou TRAORE ! Bien. Si tel est votre souhait, cela prouve aisement que vous êtes un adepte de la violence ! " Qui sème le vent récolte la tempête".
    Permettez-moi de vous dire tout d’abord que ce que vous êtes en train d’avancer n’est que politique et est vide de sens. Vous vous moquez éperdument des victimes de l’insurrection et du putsch en pronant la reconciliation avant la vérité et la justice. C’est de la sorcellerie. Vous voulez faire les choses à la "vas t’asseoir", parce que vous CODER, vous supportez des individus qui ont commis des actes ignobles. Vous n’avez même pas honte ! Bande d’hypocrites autour d’une CODER qui attisent l’impunité. Le peuple insurgé s’est battu pour mettre fin à l’impunité, à la patrimonialisation du pouvoir en 2014, il s’est opposé avec bravoure, au coup d’état le plus bête du monde au prix de sa vie ( blessés, pertes en vie humaine). Les insurgés ne demandent que la vérité et justice avant toute reconciliation, n’en déplaise aux caméléons.

  • Le 22 mars 2018 à 18:14, par Thom’s En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    " Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 ". C’est ce que vous dites monsieur Amadou TRAORE ! Bien. Si tel est votre souhait, cela prouve aisement que vous êtes un adepte de la violence ! " Qui sème le vent récolte la tempête".
    Permettez-moi de vous dire tout d’abord que ce que vous êtes en train d’avancer n’est que politique et est vide de sens. Vous vous moquez éperdument des victimes de l’insurrection et du putsch en pronant la reconciliation avant la vérité et la justice. C’est de la sorcellerie. Vous voulez faire les choses à la "vas t’asseoir", parce que vous CODER, vous supportez des individus qui ont commis des actes ignobles. Vous n’avez même pas honte ! Bande d’hypocrites autour d’une CODER qui attisent l’impunité. Le peuple insurgé s’est battu pour mettre fin à l’impunité, à la patrimonialisation du pouvoir en 2014, il s’est opposé avec bravoure, au coup d’état le plus bête du monde au prix de sa vie ( blessés, pertes en vie humaine). Les insurgés ne demandent que la vérité et justice avant toute reconciliation, n’en déplaise aux caméléons.

  • Le 6 avril 2018 à 20:41, par KONE En réponse à : Réconciliation nationale : « Le risque est grand que des mouvements sociaux perturbent le pays avant 2020 », dixit Amadou Traore, président de la CODER

    Le coder devra œuvrer pour la paix la réconciliation entre les fils et filles du Burkina Faso .
    Cette réconciliation viendra du sens de sacrifices consenti de part et d’autres du pardon et de l’acceptation du prochain en pardonnant les erreurs les crimes des uns et des autres et en prometant que cela ne puissent plus se reproduire.
    Dans l’histoire du Burkina Faso , je retiens la période des quatre ans de sankara Isidore thomas et des membres de son gouvernement révolutionnaire et je salue a sa juste valeur le travail le patriotisme et le panafricanisme abattu par l’homme et son équiper en si peu de temps certaines de ses réalisations en quatre ans marques encore plus que les réalisations d’autre en 27 ans de pouvoir
    J’ai une pensée héroïque et de respect aux familles des victimes de THOMAS ISIDORE SANKARA ET SES 13 COMPAGNONS QUI ONT PERDU LA VIE AVEC LUI LES BABOU PAULIN BAMOUNI ET AUTRES IDEOLOGUE DU REGIME SANKARA DE HENRI ZONGO DE LINGANI BOUKARI DE GUILLAUME SESSOUMA DE CLEMENT OUMAR OUEDRAOGO pris par une grenade près de l’hôtel indécence j’ai une pensée aussi de respect envers l’amé de OUATAMOU LAMIEN de l’étudiant de septième année de médecine DABO Boukari bien évidemment un grand respect envers le journaliste d’investigation un homme intègre j’ai nommé NORBERT ZONGO DAVID Ouédraogo le juge NEBIE tout récemment avant la chute de blaise Compaoré
    Je voudrais que les autorités actuelles puissent les reconnaitre comme étant des HEROS NATIONAUX qui sont mort pour le combat pour la dignité la libération du peuple burkinabè entre les mains des pilleurs des repriseurs de ceux qui bâillonnent leur peuple
    Ils sont tous restés intègres dignes et stoïque même devant la mort pour la cause nationale pour le sacrifice ultime pour la patrie. Leur nom devraient restés gravés dans l’histoire du Burkina Faso pour les générations avenir comme exemple de vaillant patriotes qui de par leur lutte héroïque ont permis de faire du Burkina ce qu’il est aujourd’hui nous ne les oublions pas
    Leur photos devraient reste e en format géant dans les villes comme des héros nationaux et l’aéroport international de Ouagadougou rebaptisé AEORPORT INTERNATIONAL THOMAS SANKARA
    Dans la patrie des hommes intègres les autres devront bénéficier du baptême des rues des grands centres culturelles université en leur noms avec ce qu’ils ont abattu comme résistance avant de faire le sacrifice ultime de leur vie pour notre liberté notre démocratie actuelle .
    Nous invitons les autorités actuelles de s’inspirer de leur modelés et de les valoriser comme des héros et martyrs nationaux Cela contribuera a apaiser les cœurs des parents des victimes et cela promouvoir très vite a la réconciliation nationale entre les filles et les fils du Burkina Faso qui ont été tourmentés depuis Maurice yameogo , Lamizana sangoulé , SAYE ZERBO JEAN BAPTISTE OUEDRAOGO THOMAS SANKARA BLAISE COMPAORE ISAAK ZIDA MICHEL KAFANDO ROCK MARC CHRITIAN KABORE
    Réconcilier c’est accepter de se pardonner de se comprendre d’expliquer les erreurs et les reconnaitre de reconnaitre les droits la lutte héroïque de ceux qui ont payer pour nous le prix de leur sang de leur vie pour nous sauver, nous devons nous réconcilier pour repartir sur une nouvelle base pour construire la patrie la nation ensemble
    Nous sommes tous de pres ou de loin impliquer dans toutes ces histoire du Burkina depuis Maurice YAMEOGO président jusqu’ a leur actuel sur le règne de ROCK Marck Christian KABORE
    Nous devons pardonner et repartir sur de nouvelles bases sinon ça fait mal et c’est difficile de construire ensemble sans le pardon.
    Tout ce qui s’est passé depuis ce tous les burkinabés a part les jeunes ont tous suivi de bout en bout sans réagir mais au contraire beaucoup et plusieurs ont fait partie des équipes auteurs ou coauteurs victimes directs ou victimes collatérales de ce qui ont perdu leur vie en tant que parents ou proche si nous devons revenir sur tous ca et juger avec on cours le risque de ne pouvoir rien relever comme défis actuels pressant l’éducation la santé l’emploi des jeunes et d’assister a un pays qui se divise et se fragilise de l’intérieur en repoussant par insécurité tous les touristes et nous étouffer de l’intérieur . donc il faut pardonner et se réconcilier le plus vite possible .certes il y a des aigri s qui veulent voir coute que coute la représailles la revanche t la vengeance mais tout cela est le prix de la discorde de la désunion et de l’incohésion sociale et nous fragilise devant les défis que nous imposent un monde plus global plus complexe plus compétitif un monde sans pitié mais un monde où les nations possèdent des avantages comparatifs ou compétitif par rapport aux autres nations pour mieux vivre un peuple éduqués soudé sans discorde

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