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Journée internationale de la femme : Le point sur l’évolution des droits de l’autre moitié du ciel

Publié le vendredi 9 mars 2018 à 17h32min

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Journée internationale de la femme : Le point sur l’évolution des droits de l’autre moitié du ciel

Il n’y a pas longtemps, la femme était réduite aux travaux ménagers. Elle était malmenée, mise au bas de l’échelle de la société. Mais aujourd’hui, sa condition a évolué. Elle a le droit au vote. Elle participe à la gestion des affaires de la cité. En Arabie Saoudite, elle pourra conduire une voiture en juin 2018. Mais ce n’est pas une situation acquise définitivement. Des efforts restent encore à faire pour une totale et réelle émancipation. En attendant, voici un peu l’évolution des droits de la femme dans le monde.

« La femme est considérée comme mineure sa vie durant. Elle passe de la tutelle de ses parents à celle de son mari. » disait le code napoléon (Code civil français) en 1804. Jadis, dans des contrées comme l’Europe, l’Amérique, l’Asie et l’Afrique, la femme était amenée à jouer les seconds rôles. A un moment donné, elles ont refusé cette vie. Elles se soulevèrent contre ce qu’elles qualifiaient d’esclavage. Des luttes féministes sont menées sur les continents européens et américains. Il s’est agi des marches, des grèves, des meetings et des pressions de toutes sortes. Leur combat finira par payer. Elles gagnent une journée dans l’année qui leur est dédiée. Le 28 février 1909, une « Journée nationale de la femme » (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. En 1977, les Nations unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes. Mais ce n’est pas.

Les femmes acquièrent plusieurs droits

Dans leur bataille, les femmes ont obtenu des droits civils et politiques. En 1913, les Norvégiennes obtiennent le droit de vote. Elles sont suivies deux ans plus tard par les Danoises. En 1919, c’était au tour des Américaines. Les Françaises auront ce privilège en 1944. Les Saoudiennes quant à elles ont dû attendre jusqu’en 2011. Après, le vote c’est l’accès au travail et à l’égalité avec les hommes. Les femmes obtiennent par la suite des emplois dans les entreprises d’Etat et privées avec à la clef, des congés de maternité. En 1946 le principe d’égalité entre les hommes et les femmes est inscrit dans la Constitution française. En 1972, le principe de l’égalité de rémunération entre hommes et femmes est inscrit dans la loi. Depuis septembre 2017, les femmes ont le droit de conduire une voiture en Arabie Saoudite. Au Burkina Faso, le 16 avril 2009, l’Assemblée nationale du Burkina Faso a voté la loi du quota genre de 30%. Le 08 mars 2018, le président du Faso promet que les femmes auront au moins 30% des terres aménagées du barrage de Samandeni.

L’Afrique, l’Asie et les droits des femmes

La situation qui était précaire en Afrique et en Asie s’est beaucoup améliorée. Mais ce n’est pas une situation acquise de manière définitive. Des efforts restent encore à faire. Les mutilations génitales se poursuivent. Les filles continuent d’être données en mariage forcé. Et les plus flagrants demeurent les crimes d’honneur et les viols. Dans certaines contrées, un homme peut tuer une femme (sa sœur, sa femme) sous prétexte qu’elle l’a déshonoré, sans poursuite judicaire. Dans d’autres pays, lorsqu’un homme promet d’épouser une fille qu’il a violée, il n’est plus poursuivable. A l’autre bout du monde aussi, on verse de l’acide sur leur visage à cause des considérations ancestrales.

Les femmes toujours au front

La lutte des femmes se résume à l’émancipation, à l’égalité des genres. Aujourd’hui, certaines des femmes luttent pour obtenir l’interruption volontaire des grossesses. En Afrique, cette question n’est pas trop à l’ordre du jour. La femme africaine, surtout burkinabè veut avoir accès aux soins. La jeune fille rêve d’aller à l’école. Les femmes veulent avoir accès aux terres. Les vieilles veulent vivre auprès des leurs sans être bannies des villages pour sorcellerie. Mais elles ne peuvent y arriver seules. Il faut l’accompagnement des hommes. Car avant tout, une femme émancipée ne profite pas à elle seule. Elle profite aux hommes et à toute la société.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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