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Droit de réponse : Etienne Traoré au président du PDP/PS

Publié le mardi 5 juillet 2005 à 07h42min

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Dans notre édition du mardi 28 juin dernier, dans notre rubrique « L’invité de la rédaction », nous avons reçu le Pr Aly Lankoandé, président du PDP/PS et candidat de ce parti à l’élection présidentielle de 2005. Celui-ci s’est prononcé sur divers sujets dont la vie de son parti. Nous vous proposons dans l’écrit suivant la réaction de Etienne Traoré, membre dirigeant du parti.

Dans les colonnes de votre journal, l’invité de la rédaction, le professeur Aly Lankoandé a tenu des propos dont certains me concernent et par rapport auxquels je réagis ainsi. A une question relative à mon absence de la direction actuelle du PDP/PS, le professeur Lankoandé Aly répond en ces termes : « Traoré Etienne... pouvait parfaitement se faire élire s’il s’était présenté.

Par contre, il voulait se situer après les deux vice-présidents ». Ce n’est pas vrai et voici les faits : au cours du congrès, des concertations ont été menées pour composer la liste des 28 membres du secrétariat exécutif, liste devant être avalisée par vote par les congressistes. Le professeur Aly Lakoandé, pressenti comme le président du parti entrant, était au centre de ces concertations.

C’est dans ce cadre que, grâce à Sa Majesté le Boussouma Naaba, j’ai été retenu pour occuper le poste de « secrétaire politique », poste qui se situerait désormais, dans la hiérarchie protocolaire, juste après ceux du président et des deux vice-présidents. Je me suis alors approché du professeur Aly Lakoandé pour lui demander de me remplacer au poste de secrétaire national à la formation (mon poste avant-congrès) par le camarade qui y était mon adjoint depuis 1998 : Paul-Marie Bayama.

Cette quête a été rejetée au motif que j’avais déjà obtenu suffisamment de promotion et que je ne devais pas être trop exigeant. A la séance pour avaliser, par vote, les postes des camarades listés, le bureau du congrès a déclassé dans l’ordre protocolaire le poste de secrétaire politique contrairement à ce qui était convenu. J’ai alors exigé qu’on respecte l’engagement pris et que je n’étais candidat à ce poste que conformément à cet engagement pris avant les votes.

Face au refus du bureau du congrès, j’ai aussi refusé de me présenter à un poste autre. Plusieurs fois, par la suite, ledit bureau est revenu sur ce poste et personne n’a voulu y être candidat ou même proposé. Jusqu’à présent ce poste prévu par nos statuts et règlement intérieur, n’est donc pas pourvu. Dans les faits donc, j’ai été objectivement roulé dans la farine.

Répondant à la question relative à la fusion PDP/UGD, le professeur répond : « Nous avons négocié leur entrée au parti et ils n’ont manifesté aucune exigence. Ils ont accepté d’entrer dans le PDP tel qu’il est avec ses textes et même son sigle ». Ce n’est pas vrai et voici les faits : j’étais à l’époque le président de l’Union de la Gauche Démocratique (UGD) et les négociations visaient clairement, non pas une entrée dans le PDP, mais une fusion des deux organisations pour poser les bases d’un grand parti de gauche.

Nous avions bel et bien demandé que pour traduire cette fusion, il fallait modifier le sigle PDP. Il nous a été dit ceci : « Le PDP est déjà membre de l’Internationale socialiste. Si nous modifions ce sigle, cette Internationale nous obligera à reprendre de longues démarches pour y être à nouveau admis. Ce n’est donc pas opportun de changer le sigle ». Nous avons accepté cette argumentation.

En septembre 1998, pour refléter cette fusion, un congrès s’est tenu sous le baptême de « congrès ordinaire et d’unité ». Il s’est donc agi d’une fusion et non d’une adhésion. Je prends le professeur Ki-Zerbo et le camarade Jean-de-Dieu Somda, à témoin.

En comprenant cette fusion comme une adhésion, on court le risque d’une nocive classification des militants en militants de la première heure et en militants de la vingt-cinquième heure, toute chose pouvant être source de frustrations et de prétentions nuisibles, à l’unité.

Etienne Traoré
Sidwaya

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