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Implication effective des femmes dans la gouvernance : Le Mogho Naaba s’engage pour le plaidoyer

Publié le vendredi 2 mars 2018 à 07h02min

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Implication effective des femmes dans la gouvernance : Le Mogho Naaba s’engage pour le plaidoyer

Le ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Marie Laurence Ilboudo/Marchall a été reçue en audience par sa Majesté le Mogho-Naaba Baongho. Elle avait à ses côtés une forte délégation de femmes dont Clarisse Nadembéga/Zoungrana, présidente de l’Association des femmes juristes du Burkina Faso et Khadija Jarik, 2e secrétaire général (développement) auprès de l’Ambassade du Canada. C’était dans la matinée du 2 mars 2018, à Ouagadougou.

Après avoir été portée à la tête du département des femmes, Marie Laurence Ilboudo/Marchall est allée ce vendredi matin se présenter à Sa Majesté le Mogho-Naaba Baongho. Plus qu’une visite de courtoisie, cette audience était une occasion pour dévoiler les grandes lignes de la commémoration de la Journée internationale de la femme. Prévue le 8 mars prochain, elle se tient sous le thème « Participation de la femme à la gouvernance : Etat des lieux, défis et perspectives ». Il était surtout question d’un plaidoyer pour l’implication effective des femmes dans la gouvernance. « Ces dernières sont en train de perdre la place qu’elles occupaient jadis dans le domaine de la démocratie », constate Mme Ilboudo, endossant cette situation à plusieurs facteurs dont les violences. « Quand il y a une division, les femmes n’aiment pas ça. D’où la nécessité de les mettre devant parce que nous sommes facteurs de cohésion et de rassemblement », a-t-elle dit.

Aussi, dans ses propos, elle a tenu à lever toute équivoque : « Nous ne voulons pas prendre la part des hommes. Nous demandons juste la petite part qui nous revient de droit ». L’empereur des mossé est un grand champion de plaidoyer mais aussi quelqu’un de très engagé aux côtés des femmes. Dans cette logique, la première responsable du département de la femme a sollicité son implication pour, dit-elle, remonter encore « le turbo diésel » pour accompagner les femmes à atteindre leurs objectifs. Elle a mis l’occasion à profit pour solliciter ses bénédictions. Ceci en vue de mériter la confiance des autorités. « Personnellement, j’ai déjà bénéficié de ses conseils et cautions pour arriver à la place où je suis », a-t-elle témoigné.
Le chef suprême des mossis a reçu une médaille de reconnaissance du ministère en charge de la femme pour son engagement en faveur de « l’autre moitié du siècle ». Cette distinction se veut une invite à mieux faire pour le bonheur des milliers de femmes burkinabè.

Mme le ministre, répondant à certaine affirmation selon laquelle la femme n’a pas sa place dans la chefferie traditionnelle, dira tout simplement : « Aujourd’hui, Sa Majesté nous a rassuré que la femme a une place très importante ». « Notre souhait est que la chefferie moderne (la démocratie) puisse emboiter leur pas », a-t-elle formulé, puis de conclure en invitant « ses sœurs » à l’union et à la solidarité.

L’empereur des mossé, pour sa part, a adressé ses félicitations à Marie Laurence Ilboudo pour sa nomination et rassuré de son adhésion et son accompagnement pour construire un Burkina nouveau, une femme nouvelle qui jouit de tous ses droits. Aussi, tout en saluant la présence d’hommes, il a souhaité que les mânes des ancêtres et Dieu donnent la force et le courage à toute la délégation qui accompagnait le ministre pour relever les défis qui se présentent à eux.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 3 mars 2018 à 09:31, par Abob En réponse à : Implication effective des femmes dans la gouvernance : Le Mogho Naaba s’engage pour le plaidoyer

    Mme le Ministre, il vous fallait dès votre nomination aller déjà vous prosterner chez le Mogho-naba ? Aujourd’hui, il faut que les politiques aillent lécher les bottes du Mogho pour pouvoir exister. Et tout le monde accoure au prétexte d’aller chercher des bénédictions. Le Mogho-naba est désormais le seul dans ce pays à "pouvoir" "conseiller" et bénir, sinon rien ne peut se faire. Ce salamalec ubuesque est devenu au Faso un système établi. Dans une république ! Le Burkina est une monarchie mossi ou une république égalitaire pour tous les burkinabè ? C’est le président du Faso qui doit répondre très clairement à cette question devant le peuple burkinabè et c’est lui qui doit nous dire en vertu de quoi, toute la classe politique burkinabè devrait se prosterner devant le Mogho-naba si elle ne veut pas "manquer de bénédictions".
    Mme le Ministre, j’ai salué votre courage d’annuler ces festivités idiotes et budgétivores des commémorations du 8 mars. Nous attendons de voir votre travail sur le terrain mais rien que pour ça, bravo. Pour autant, vos bassesses chez le Mogho en tant que Ministre de la république me laissent perplexe ! Vous n’êtes pas la 1ère à le faire, je vous le concède. Espérons vivement que vous serez la dernière des politiques à le faire. Pauvre Burkina.

  • Le 3 mars 2018 à 11:53, par Thién En réponse à : Implication effective des femmes dans la gouvernance : Le Mogho Naaba s’engage pour le plaidoyer

    Que ce monsieur s’abstienne de s’impliquer frontalement dans la gestion du du gouvernememnt de ce pays car il n’est pas le seul chef de ce pays et le Burkina n’appartient pas qu’aux seuls mossis.
    On a déjà tout entendu sur ses interventions dans les grandes décisions de ce pays mais cela commence à faire trop !
    Qu’il s’occupe des affaires traditionnellles des mossis et qu’il laisse le Burkina à tous les Burkinabè !

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