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Gratuité des soins : Plus de 28 milliards de francs CFA investis en 2017

Publié le jeudi 1er mars 2018 à 23h26min

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Gratuité des soins : Plus de 28 milliards de francs CFA investis en 2017

L’équipe technique de coordination nationale de la gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans tient les 1er et 2 Mars 2018 à Ouagadougou sa quatrième rencontre-bilan. Il s’agit de faire le point de la mise en œuvre de ces mesures. En 2017, 28 860 966 357 francs CFA ont été décaissés par l’Etat et ses partenaires au profit des couches bénéficiaires de cette mesure.

La gratuité des soins au profit des femmes et des enfants de moins de cinq ans est effective au Burkina Faso. En effet, prise le 2 mars 2016 lors du Conseil des ministres, cette mesure est entrée en vigueur dès le 2 avril. Les régions du Sahel, des Hauts-Bassins et du centre ont été les premières concernées avant que les autres régions ne soient atteintes.

Des résultats déjà obtenus

La mise en œuvre a véritablement atteint sa vitesse de croisière en 2017. Les chiffres sont parlants. En effet, 715 669 accouchements par voie basse, 21 520 césariennes ont été enregistrés au cours de l’année. Le nombre des consultations est bien plus grand. Au total 4 836 395 femmes enceintes et 10 815 307 enfants de moins de cinq ans ont eu des consultations et ont été pris en charge dans le cadre de cette mesure.
Evidemment, ces opérations ont nécessité de l’Etat des investissements financiers colossaux. On estime à 28 860 966 357 francs CFA les financements décaissés par l’Etat et ses partenaires en 2017 pour honorer ses engagements vis-à-vis des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans.

Faire plus…

Si les résultats engrangés peuvent être des motifs de satisfaction, des insuffisances ont été notées ça et là. Les ruptures fréquentes des médicaments et l’indélicatesse de certains agents de santé qui passent outre la mesure de gratuité et extorquent de l’argent aux patients. Le Ministère est conscient de ces manquements et veut y mettre un terme. Pour cela, il a allégé les procédures de financement pour éviter les ruptures des médicaments et lancé un avis à candidature pour le recrutement d’un directeur général de la Centrale d’achat des médicaments essentiels génériques (CAMEG).

Aussi, il a entrepris des actions avec des pays voisins en vue de mobiliser plus de ressources financières pour la mise en œuvre du programme. Ainsi, le Partenariat de Ouagadougou pour l’accélération de la transition démographique qui regroupe 9 pays africains a vu le jour sous le leadership du Burkina. La souscription au Global Financing Facility devra permettre à notre pays de mobiliser environ de 100 millions de dollars soit environ 50 milliards de francs CFA pour les cinq années à venir. Des projets dont la mise en œuvre tient vraiment à cœur le Ministre de la santé et ses collaborateurs et profitera à coup sûr aux Burkinabè.

Durant ces jours, les participants venus des treize régions du Burkina vont présenter et discuter les résultats obtenus sur le terrain et dégager des perspectives pour la suite.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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