LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Institut Afrique Moderne : Think Tank à Ouagadougou

Publié le lundi 4 juillet 2005 à 07h58min

PARTAGER :                          

C’est sur une note de satisfaction générale que le colloque sur « Les acteurs méconnus du développement », organisé par l’Institut Afrique moderne (IAM) et la Fondation pour l’innovation politique (FIP), a pris fin le 30 juin 2005 à Ouagadougou.

Plus de cent experts et praticiens du développement venus d’une vingtaine de pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’Amérique ont pris part à ce colloque inaugural des activités de l’IAM. Le thème général du colloque, « Les acteurs méconnus du développement, » a été subdivisé en trois sous-thèmes portant sur l’économie de la solidarité, l’économie du volontariat et l’économie de la tradition. Les travaux se sont déroulés en plénières et en ateliers.

En plénières, des consultants nationaux et internationaux ont fait trois exposés se rapportant respectivement à chacun des trois sous-thèmes. Ces exposés sont : comment faire des transferts un instrument de lutte contre la pauvreté et la promotion de l’investissement au niveau local ? Le volontariat des individus : nature, portée et limites de l’engagement individuel ; Comment intégrer le savoir traditionnel dans les politiques de santé ?

En ateliers, les débats ont été enrichissants, comme l’a montré la synthèse des travaux, présentée par le rapporteur général du colloque, M. Djamano Lompo. Il y ressort qu’il faut que les autorités organisent et encadrent la solidarité, le volontariat et la tradition pour qu’ils contribuent de façon optimale au développement et au bien-être des communautés. Entre autres recommandations, les séminaristes ont suggéré la mise en place d’un centre du savoir et du savoir-faire africains.

La finalité d’un tel centre de réflexion et d’action pourrait être de défricher, de décortiquer nos us et coutumes afin d’y déceler des atouts à mettre en valeur pour booster le développement. Le directeur exécutif de l’IAM, Dieudonné Badini, a promis que son institut et la FIP mettront tout en œuvre pour appuyer la concrétisation des recommandations de ce colloque.

De son côté, le directeur général de la FIP, Didier Vincent, s’est réjoui de ce qu’« après nos travaux, les acteurs méconnus du développement seront un peu plus connus ». Il a avoué avoir beaucoup appris à ce colloque et a tenu à remercier Alain Juppé, cet « homme sur lequel la France compte et sur qui l’Afrique aussi peut compter ». C’est pour cela qu’il a appelé à la poursuite d’échanges si fructueux et si originaux entre l’IAM et la FIP.

Salif Sawadogo, vice-président du Conseil économique et social du Burkina, a salué les défis du colloque qui étaient de « faire connaître les acteurs méconnus du développement. Le CES se félicite de la qualité des travaux et des résultats obtenus ». Alain Juppé, le président du colloque, a, dans son mot de clôture, dit sa foi en l’avenir de l’Afrique. Pour cela, il faut que la communauté internationale l’aide. « Mais l’aide doit s’accompagner de la prise de responsabilité ». M. Juppé a appelé ses amis africains à s’agripper au train de la mondialisation, car c’est un phénomène irréversible.

Ce qu’il faut faire, « c’est de donner à la mondialisation une dimension sociale, lui donner un certain nombre de règles afin de l’humaniser ». Avant de conclure, Alain Juppé a dit sa joie quant au fait que « les acteurs méconnus du développement sont maintenant mieux connus qu’ils ne l’étaient avant ». Ce colloque, qui s’est tenu du 29 au 30 juin 2005, a été coprésidé par Thomas Sanou du CES- Burkina et Alain Juppé, ancien Premier ministre de la France.

L’IAM a été porté sur les fonts baptismaux il y a un an, à l’initiative de Zéphirin Diabré. Basé à Ouagadougou, l’IAM est en fait un « think tank » (centre de réflexion) qui cherche à influencer les politiques mises en œuvres par les Etats, en leur proposant des alternatives crédibles. Il est présidé par M. Zéphirin Diabré, administrateur adjoint du PNUD.

San Evariste Barro
Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)