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Mohamed Tiguié Thiombiano, 1er adjoint au maire de Fada : « La popularité que j’ai eue en football m’a permis d’entrer facilement en politique »

Publié le mercredi 28 février 2018 à 10h49min

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Mohamed Tiguié Thiombiano, 1er adjoint au maire de Fada : « La popularité que j’ai eue en football m’a permis d’entrer facilement en politique »

Après avoir fait les beaux jours dans l’élite du Fasofoot avec certains joueurs comme le capitaine des Etalons, Charles Kaboré et Daouda Diakité, Mohamed Tiguié Thiombiano est aujourd’hui le premier adjoint au maire de la commune de Fada N’Gourma. Il nous explique dans un bref entretien qu’il nous a accordé le 26 février 2018, comment il est venu à la politique après le football.

Lefaso.net : Pouvez nous faire un bref rappel sur votre carrière footballistique ?
Mohamed Tiguié Thiombiano :
Mes débuts en football c’était au Nalambou FC de Fada N’Gourma en 1998. Le président d’alors, à qui je rends hommage, feu Yacouba Kantagba, nous a permis de nous exprimer et de faire voir nos talents sur les terrains de football. Grâce à lui, le club est monté en première division du Fasofoot. J’ai joué une année au Nalambou et ensuite je suis allé monnayer mon talent à l’Asfa-Yennega, après la CAN de 1999-2000. De là, après ma formation professionnelle d’instituteur, j’ai déposé mes valises au Racing club du Kadiogo (RCK) de 2001-2002 ensuite à l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) en 2002-2005 d’où j’ai fait vraiment mes beaux jours surtout avec beaucoup de buts inscrits.

J’ai poursuivi au CFO et à l’AS Sonabel avant de revenir au Nalambou pour aider le club à remonter en D1. Je me rappelle de certains coéquipiers tels que Ismaël Koudou, Amadou Touré un très bon tireur de coup-franc que je salue d’ailleurs au passage, Bakary Koné dit le Gal Bako, Daouda Diakité et Charles Kaboré l’actuel capitaine des Etalons etc. Voilà de façon ramassée ce dont je me rappelle de ma carrière footballistique.

Lefaso.net : Comment êtes-vous venu à la politique après avoir raccroché les crampons ?

Mohamed Tiguié Thiombiano : Oh ! Comment je suis venu en politique ? Vous savez que le football est un sport qui permet à celui qui le pratique d’être populaire, surtout à l’époque, pour un joueur de ma trempe, cela a été très facile. Donc cela a beaucoup contribué, chaque fois que je rentrais des vacances avant que je ne raccroche, quand les politiques avaient besoin d’une mobilisation des jeunes, ils demandaient mon concours et cela était facile pour moi. Quand il y avait quelque chose dans le quartier, même si je n’étais pas là, on me consultait toujours.

Cela m’a permis de me faire une place. Et quand je suis rentré définitivement, je n’ai pas trouvé d’inconvenant à m’intéresser à la chose politique. Je précise que je suis né dans la politique car mon défunt père, Sa majesté Yoabili, 30e roi du Gulmu a été député à l’Assemblée nationale. Alors tout petit déjà, nous chantions les noms des partis, nous distribuions les gadgets des campagnes électorales, etc. Je me dis que tout est parti de là peut-être. J’ai été élu sous l’égide du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Lefaso.net : Dans vos ambitions futures, peut-on dire que vous êtes sur les traces de George Weah, président actuel du Libéria ?

Mohamed Tiguié Thiombiano : Rires … Pour les ambitions futures, l’avenir nous le dira. Mais pour le président Libérien George Weah, vraiment qui l’aurait cru ? De footballeur à chef de l’Etat ? Sa persévérance et la renommée qu’il a eue dans sa carrière footballistique au haut niveau lui ont permis d’avoir les moyens de faire beaucoup de choses dans son pays. Je pense que c’est ce qui a plus facilité les choses pour lui. Je profite d’ailleurs lancer un appel à nos anciens internationaux où qu’ils soient de penser au développement de notre pays car ils sont des personnes influentes qui peuvent contribuer à changer beaucoup de choses. Car la politique, on la fait ou on la subit. Donc, il vaut mieux la faire que la subir.

SOUMAILA SANA
Lefaso.net

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