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Burkina Faso : Le FOSCAO plaide pour une augmentation de 2% par an du budget alloué à la santé

Publié le lundi 26 février 2018 à 11h00min

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Burkina Faso : Le FOSCAO plaide pour une augmentation de 2% par an du budget alloué à la santé

Le Forum de la société civile d’Afrique de l’Ouest (FOSCAO) a organisé, vendredi, 23 février à Ouagadougou, une assise sur les allocations budgétaires au secteur de la santé au Burkina. Cette rencontre qui a été placée sous la présidence du Premier ministère avait pour objectif principal de plaider auprès de l’Etat pour une augmentation annuelle de 2% des ressources allouées à la santé, afin d’atteindre l’objectif de 15% du budget national à l’horizon 2025.

Il ressort de l’état des lieux campé par le FOSCAO, que le Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’union africaine (devenue Unité africaine), dans la « Déclaration d’Abuja » lors du sommet sur le VIH/SIDA, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes, tenu au Nigeria, en avril 2001, se sont engagés à attribuer au moins 15% de leur budget national annuel au secteur de la santé.

En juillet 2017 à Ouagadougou, a eu lieu une rencontre de haut niveau sur le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de populations et développement dans l’espace CEDEAO, en Mauritanie et au Tchad. Cette rencontre visait à renforcer l’engagement des pouvoirs politiques des 17 pays africains en faveur de la santé des populations afin de faire accélérer l’atteinte de la cible d’Abuja, renforcer leur soutien au financement domestique durable de la santé, soutenir la question du dividende démographique et des politiques de population et développement.

A en croire les responsables du FOSCAO, cette dernière rencontre a laissé transparaître une volonté des parlementaires de multiplier les efforts pour une population en bonne santé, fondement d’un développement économique, de la résilience et de la prospérité dans les pays de l’espace CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad.

C’est fort de ces engagements et des objectifs fixés par le PNDES (Plan national de développement économique et social) dans les secteurs sociaux, notamment la santé, que la plateforme nationale du FOSCAO au Burkina (qui compte plus de 200 membres et sympathisants), qui s’est engagée avec OXFAM au Ghana dans la lutte contre les inégalités à travers la mise en œuvre du projet DEGOWA, a commandité une étude sur l’analyse du financement du secteur de la santé au Burkina de 2013 à 2017.

Le coordonnateur de FOSCAO Burkina, Mamoudou Ouédraogo

Il y ressort que 17 ans après l’engagement d’Abuja (susmentionné), la cible d’au moins 15% n’est toujours pas atteinte ; le Burkina est encore loin de ce résultat. D’énormes problèmes de disparités de financement est aussi remarquable au niveau d’autres secteurs sociaux telle que l’éducation. C’est pourquoi, le FOSCAO a rencontré les leaders et responsables politiques ainsi que des autorités au plus haut niveau pour plaider pour une hausse des ressources allouées au secteur de la santé, a expliqué Mamoudou Ouédraogo, coordonnateur national du FOSCAO. « En 2017, ce taux était de 10,11% du budget national », a révélé Mamoudou Ouédraogo. Pour lui, si « tous les domaines sont prioritaires », la question de la santé mérite qu’on y accorde plus de regard, au regard de son implication pour les populations. De son avis, tout est question de volonté politique et il faut se donner les moyens de doter conséquemment le secteur de la santé.

L’assise vise donc à amener l’Etat à s’engager à augmenter, de 2% par an, les ressources allouées à la santé en vue d’atteindre l’objectif de 15% du budget national à l’horizon 2025. De façon spécifique, ce forum vise également à mobiliser une quarantaine de participants constitués d’acteurs étatiques, de parlementaires, de partenaires techniques et financiers, d’acteurs de la société civile. Outre la présentation des résultats de l’étude aux participants (suivie d’échanges), la rencontre a aussi abouti à l’adoption d’une déclaration conjointe par les participants (voir encadré au bas de l’article).

Le représentant du Premier ministère, Isaac Rouamba

Selon le représentant du Premier ministère, Isaac Rouamba, toute population malade ne pouvant contribuer au développement, le président du Faso s’est engagé à faire de l’amélioration de la qualité de la santé de la population, une priorité des priorités à travers le PNDES. C‘est pourquoi, conscient également que le gouvernement à lui seul ne peut satisfaire la population, toute action visant à contribuer aux efforts sont à saluer à sa juste. D’où les remerciements du Premier ministère à la tenue de cette assise. « Comme on le dit, ne cherchons pas à chaque fois à se demander qu’est-ce que l’Etat fait pour nous, mais aussi, ce que nous pouvons faire pour l’Etat. Les organisateurs de ce forum démontrent ici ce qu’ils peuvent faire comme modeste contribution au développement de ce pays, en particulier au développement de la santé au Burkina. Ce forum ne tombera pas dans les oreilles d’un sourd, et je pu vous assurer qu’à travers l’adoption de la loi sur l’administration hospitalière, l’Etat s’est engagé résolument à consacrer des efforts supplémentaires au développement de la santé de la population », a dit M. Rouamba, rassurant que le président du Faso attache un prix particulier à la santé de la population.

OL
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Vos commentaires

  • Le 26 février 2018 à 11:44, par MI En réponse à : Burkina Faso : Le FOSCAO plaide pour une augmentation de 2% par an du budget alloué à la santé

    Je pense que c’est un acquis car pendant les trois jours de grève sans service minimum on a avais dit que cette grève vise à améliorer les soins. Un protocole d’accord a été signé et on suppose que cela a été pris en compte. ON a adopté la fonction publique hospitalière donc on suppose que le problème est résolu. Donc plus de malades et/ou d’accidentés dans les couloirs sans soins car n’ayant pas de sous. On vous tient à l’œil. Mais c’est bien de plaidé car trop de sauce ne gatte pas la sauce

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