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‘’La politique est une chose, le commerce est une autre , il ne faut pas mélanger les deux choses ‘’, (El Hadj Lassané Ouédraogo, président de l’association Sougri-Nooma)

Publié le dimanche 25 février 2018 à 23h15min

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‘’La politique est une chose, le commerce est une autre , il ne faut pas mélanger les deux choses ‘’, (El Hadj Lassané Ouédraogo, président de l’association Sougri-Nooma)

C’est sous fond d’appel à la vigilance également, que l’association Sougri-Nooma des jeunes commerçants et ouvriers du Burkina a tenu, ce vendredi, 23 février 2018 à Ouagadougou, son assemblée générale pour jeter un regard sur son année d’exercice et établir son programme d’activités pour l’année en cours.

Et c’est sans doute en regard des sorties, ces derniers temps, d’associations de commerçants sur des questions politiques et/ou judiciaires, que les responsables de Sougri-Nooma des jeunes commerçants et ouvriers du Burkina a décidé de lancer l’appel à la vigilance à l’ensemble de ses membres. " Il n’est pas interdit à un membre, un commerçant, à titre individuel, de militer dans un parti politique. Mais, il est très déplorable qu’une organisation de commerçants soit utilisée à des fins politiques. Ça ne rend pas service aux commerçants, ça ne rend pas service à l’économie de notre pays, ça ne rend pas service à notre pays tout entier. On ne doit pas instrumentaliser les structures de commerçants pour des besoins politiques.

La politique est une chose, le commerce est une autre, il ne faut pas mélanger les deux choses", a insisté le président de cette organisation. C’est ainsi qu’il a donc invité les membres de l’association à faire le distinguo entre ces deux éléments et à être des acteurs pleins de l’économie en s’adonnant avec détermination et sincérité à leur exercice de commerce. Il a, en outre, exhorté chacun à être un vecteur de paix au Burkina car, selon lui, quand il y a crise, ce sont les commerçants qui en souffrent le plus. "Quand les fonctionnaires vont en grève, même pendant trois mois, ils ont leur salaire à la fin du mois. Mais nous, commerçants, quand il y a crise et que nous subissons des dommages, c’est la souffrance, car délaissés à nous-mêmes.

En 2011 (mutineries, ndlr), nos commerces ont été pillés et saccagés, et jusqu’à aujourd’hui, c’est la souffrance chez nombre d’entre nous’’, a exposé M. Ouédraogo. C’est fort de cela aussi qu’il a appelé les membres de l’association à promouvoir la paix dans leurs actes au quotidien.

Cette rencontre a aussi servi de lieu pour encourager l’ensemble des commerçants, en particulier les membres de l’association, à promouvoir l’esprit de solidarité et d’entraide. ‘’Il faut s’entraider, car ce sont les petits qui deviennent des grands. Il faut que les grands soutiennent les petits, car la vie est ainsi faite. On ne peut être grand, si on n’a pas été petit", a-t-il souligné en substance. Pour lui, c’est par l’union des commerçants que l’Etat peut également orienter les actions en leur faveur.

Sur le bilan a proprement dit, El Hadj Lassané Ouédraogo a indiqué que Sougri-Nooma a beaucoup misé sur les activités de formation, de promotion de civisme et de partiotisme. Venus de l’ensemble du territoire national, les membres l’association ont examiné et validé le bilan de l’année écoulée dressé par le bureau et ont identifié les activités à mener au cours de cette année.

Dans l’ensemble, et selon les responsables de l’association, 90% des activités ont été réalisées. Il s’agit entre autres de rencontres d’échanges et une session de formation à l’intention des jeunes commerçants à Kaya (dans la région du Centre-nord). Cette formation a consisté à outiller les participants sur les démarches à entreprendre en matière de dédouanement. On note aussi des journées d’informations de ses membres sur les services compétents de l’Etat intervenant dans la chaîne du commerce. Outre l’opération de permis de conduire à ses membres, l’association a sensibilisé sur le civisme fiscal et organisé une compétition sportive.

Selon les responsables de l’association, même si le bilan est positif dans l’ensemble, il n’en demeure pas moins qu’une activité importante programmée n’a pu être menée au cours de l’année écoulée. Il s’agit de l’information sur la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEDEAO. Selon le bureau de l’association, c’est un point d’insatisfaction qui constitue une des priorités pour l’année qui vient de démarrer.

Cette assemblée générale a été une occasion pour l’association de remercier l’ensemble de ses soutiens, personnes physiques et morales, avant de demander plus d’accompagnement pour ses membres. C’est dans ce sens qu’il est demandé à l’Etat d’œuvrer à mettre en œuvre la réglementation en matière de commerce. Ici, les membres de l’association ont déploré qu’à ce jour, il n’y ait plus de limite entre détaillants et grossistes ; ces derniers vendent en détails, ce qui porte un coup aux activités des petits commerçants et ‘’tue’’ l’économie nationale.

Créée en 2009, l’association Sougri-Nooma des jeunes commerçants et ouvriers du Burkina se veut une interface entre ses membres et les autorités. Elle veut aussi un instrument de partenariat gagnant-gagnant entre commerçants et Etat.

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