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Yako : L’ONG BRACED Zaman Lebidi a restitue les résultats de l’étude sur l’état nutritionnel et la sécurité alimentaire

Publié le vendredi 23 février 2018 à 21h38min

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Yako : L’ONG BRACED Zaman Lebidi a restitue les résultats de l’étude sur l’état nutritionnel et la sécurité alimentaire

L’ONG BRACED Zaman Lebidi et ses partenaires ont présenté ce jeudi 22 février 2018 les résultats de leurs études sur l’état nutritionnel et la sécurité alimentaire de leurs zones d’intervention. C’était au cours d’un séminaire tenu à la maison des jeunes de Yako, présidé par le haut-commissaire de la province, Balima Ousmane.

L’ONG BRACED Zaman lebidi a restitué les résultats de son enquête SMART et IHEA ce jeudi 22 février 2018 au cours d’un atelier présidé par le haut-commissaire de la province du Passoré. Pour l’occasion, c’est la maison des jeunes et de la culture de Yako qui a servi de cadre pour les échanges. Les responsables des communes bénéficiaires étaient présents. Des responsables de communes qui n’ont pas bénéficié de ces travaux ont aussi effectué le déplacement. La première enquête, SMART, concerne l’état nutritionnel des enfants en bas âge et n’a concerné que trois communes du Passoré. Il s’agit de Bagaré, Samba et Latodin. Les enquêtes ont concerné 567 enfants de 526 ménages. On constate dans cette étude une amélioration des indicateurs nutritionnels dans l’ensemble. Le score de la prévalence de la malnutrition aigüe est de 5.6. La normale est située entre 4 .0 et 7.8.

Au niveau de la malnutrition selon les tranches d’âges, on constate qu’au niveau des 6-11 mois, l’émaciation (amaigrissement) sévère est de 3.2%. En ce qui concerne la tranche 24-35 mois, l’émaciation modérée est de 7.3%. La prévalence de la malnutrition chronique est de 25.5%. Elle est plus élevée chez les filles (26.2%) que chez les garçons (24.9%). Pour l’obésité pondérale, elle est de 2.2% et le surpoids 4.4%. En comparant avec les données de 2013, il y a une nette amélioration de la situation nutritionnelle. La malnutrition aigue était de 10.4 en 2013 contre 5.6 en 2017. Le retard de croissance était à 30.1 en 2013 et à 25.5 en 2017. Quant à l’insuffisance pondérale, elle était de 21.5. Aujourd’hui elle est 16.5.

L’autre étude, l’IHEA, concerne la sécurité alimentaire. Elle a pris en compte quatre provinces que sont le Namentenga, le Sanmatenga, le Passoré et la Gnagna. L’objectif principal était de renforcer les capacités d’adaptation et de réaction aux aléas des familles pauvres, et en particulier des femmes et des filles, malgré l’exposition croissante du Burkina Faso aux conditions climatiques extrêmes et aux catastrophes. L’enquête a touché 1766 ménages répartis dans les 04 provinces. Ici, il ressort une nette amélioration de la sécurité alimentaire. Au départ, 33.9% des populations étaient en sécurité alimentaire. Fin 2017, 50.76% des ménages étaient en sécurité. On note tout de même que 13.80% des ménages sont en insécurité alimentaire sévère. Le plus marquant est que les ménages où il y a une insécurité alimentaire sont dirigés par des femmes. On note aussi l’augmentation des revenus des ménages. Ils n’ont plus besoin de vendre leurs récoltes pour avoir un revenu. Cette situation est beaucoup plus ressentie chez les femmes.

Ces résultats ont été atteints grâce à l’intervention de l’ONG BRACED ZAMAN LIBIDI et ses partenaires. Elle a investi près de 5.860.000.000 f cfa pour améliorer les conditions de vie des populations de sa zone d’intervention. En 3 ans, 439,931personnes ont bénéficié des activités de construction de la résilience et les informations climatiques. Des sensibilisations ont été faites sur l’allaitement maternel. Les populations ont bénéficié des accompagnements financiers pour entreprendre. C’est pourquoi, le Pasteur Gustave Diendere, représentant le secrétariat exécutif de l’ODE souhaite qu’une phase II du projet soit entamée. Il espère qu’avec cette deuxième phase, toutes les communes et tous les départements seront pris en compte. C’est le souhait aussi de monsieur Tankoano, coordonnateur de BRACED Passoré. Le haut-commissaire de la province a exhorté les préfets et maires des trois communes à bien suivre les actions réalisées et à continuer à travailler. Cette recommandation n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd puisqu’ils ont tous pris des engagements en ce sens.

Dimitri OUEDRAOGO (Stagiaire)
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