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Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

Publié le vendredi 23 février 2018 à 15h10min

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Rapport 2017-2018  Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

Amnesty international a rendu public son rapport 2017-2018 sur la situation des droits humains dans le monde. C’était ce jeudi 22 février 2018, au cours d’une conférence de presse.

« Alors que nous entamons l’année du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, il est on ne peut plus clair, que personne parmi nous ne peut considérer un seul de ses droits fondamentaux comme acquis » a campé Shalil Shetty, Secrétaire général d’Amnesty international dans son avant-propos. Alors, que retenir du présent rapport qui décrit la situation des droits de l’homme dans 159 pays ?

« Tout au long de l’année 2017, des millions d’hommes et de femmes à travers la planète, ont pu goûter les fruits amers de politiques de diabolisation de plus en plus virulentes (…) ». Dans ses premières lignes, le rapport pointe du doigt la « terrible campagne militaire de nettoyage ethnique » menée contre les Rohingas du Myanmar, qui a entrainé l’exode d’environ 655 000 personnes vers le Bangladesh.
Dans les régions Amérique- Asie-Pacifique –Europe, il est à noter que les discriminations et la stigmatisation visant des minorités restent monnaie courante, des groupes entiers de la population se retrouvant victimes de harcèlement et de violences. A ce propos, si les Etats n’ont guère progressé dans la protection des droits des femmes et des filles, ainsi que des lesbiennes, des gays et des personnes LGBTI, Yves Boukari Traoré, le directeur d’Amnesty international Burkina Faso soutient qu’il ne s’agit pas de faire l’apologie de certaines pratiques rejetées par les populations, mais de respecter les droits de ces derniers en tant que personne humaine.

Par ailleurs, aux Etats-Unis, les décrets présidentiels interdisant l’entrée des ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane ont donné lieu à des recours en justice tout au long de l’année. En Turquie, le rapport relève que de nouvelles violations des droits humains ont été commises dans le contexte du maintien de l’état d’urgence. Néanmoins, pendant ce temps, les appels au respect et à la protection des droits humains dans la région Asie-Pacifique se sont multipliés, portés de plus en plus par des jeunes, se présentant comme source de progrès et d’espoir. Dans la même dynamique, dans la plupart des pays, des améliorations symboliques ont été apportées à la législation relative aux réparations dues aux victimes de violences sexuelles commises en temps de guerre.

En Afrique…

Christian Ouédraogo, le coordonnateur campagnes et actions d’ Amnesty international rapporte que la situation des droits humains s’est caractérisée par une violente répression des manifestations pacifiques et des attaques concertées visant les opposants politiques, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les organisations de la société civile. A titre d’illustration, au Togo, au moins 10 personnes, dont 3 enfants et deux membres des forces armées ont été tuées lors des opérations de répression menées par les forces de sécurité. « De façon générale, l’on retient que malheureusement, les alertes que nous avions portées l’année dernière se sont avérées. Il y a plus de personnes qui sont molestées, frappées, il y a beaucoup plus de journalistes qu’on emprisonne, qu’on torture » a déploré Yves Boukari Traoré, soulignant que son institution entend poursuivre sa mission de dénonciation, en l’occurrence cette haine qu’on sent toujours dans le discours du politique qui tant à rejeter la faute sur l’autre. En outre, poursuit Christian Ouédraogo, la stagnation des initiatives politiques destinées à résoudre les conflits de longue date n’a fait qu’aggraver les violences dont les civils étaient continuellement impunis.

Encore les Koglewéogo….

Si au Burkina, les défenseurs des droits de l’homme fondent leur espoir sur le projet de constitution qui devrait permettre de renforcer la protection des droits humains, le rapport fait état de conditions carcérales déplorables, de taux de mortalité maternelle, de mariages précoces et forcés élevés et d’exactions commises par les groupes d’autodéfense. « Les Kogleweogo, milices d’autodéfense (…) ont encore commis des atteintes aux droits humains (…) bien que le ministre de la justice se soit engagé en décembre 2016 à réguler leurs activités » peut-on lire dans le présent rapport. Et le directeur d’Amnesty international Burkina Faso d’interpeller les autorités sur la nécessité de conformer les actions de ces derniers au respect des droits humains, soulignant que : ‘’ le terme milice que nous avons utilisé dans le rapport semble ne pas faire l’unanimité et nous en sommes bien heureux. C’est une façon pour nous de mettre la barre très haute, afin de réveiller les consciences’’. De la torture et des conditions de détention des prisonniers, il ressort du rapport que de nombreuses prisons burkinabè sont surpeuplées. Avec une capacité de 600 détenus, la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou ( MACO), a enregistré 1900 détenus.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 23 février 2018 à 10:05, par sidsomde En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les alertes de l’année précédente demeurent

    ce sont les Homme qui doivent respecter les droits de l’Homme, or il y a certaines personnes qui ont choisi de vivre comme des animaux (... si les Etats n’ont guère progressé dans la protection des droits des femmes et des filles, ainsi que des lesbiennes, des gays et des personnes LGBTI,...), faut-il demander à ceux qui sont restés Humains de ne pas stigmatiser ceux qui sont devenu par leur propre volonté des animaux ?.
    Gens de Amnesty, nous sommes encore nombreux à croire en l’ordre établi par Dieu !

  • Le 23 février 2018 à 10:47, par Tibi En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les alertes de l’année précédente demeurent

    Amnesty international est un arme de l’occident pour troubler les pays africains.
    Laissez les Koglwéogo en paix. Pourquoi vous ne voyez pas les milliers de victimes causées par les bandits de grand chemin et c’est les exceptions des Koglwéogo que vous mettez en avant.
    Si vraiment vous êtes experts, donnez-nous le nombre annuel de victimes causées par les bandits de grand chemin au Burkina Faso.
    Même si les Koglwéogo ont eu des déboire avec les autres structures soeurs ce ne saurai être une raison.

  • Le 23 février 2018 à 11:16, par Tibi En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les alertes de l’année précédente demeurent

    Amnesty international est une arme de l’occident pour troubler les pays africains.
    Laissez les Koglwéogo en paix. Pourquoi vous ne voyez pas les milliers de victimes causées par les bandits de grand chemin et c’est les exceptions des Koglwéogo que vous mettez en avant.
    Si vraiment vous êtes experts, donnez-nous le nombre annuel de victimes causées par les bandits de grand chemin au Burkina Faso.
    Même si les Koglwéogo ont eu des déboire avec les autres structures soeurs ce ne saurai être une raison.

  • Le 23 février 2018 à 15:56, par TANGA En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les alertes de l’année précédente demeurent

    Pourquoi vous ne venez pas sur la place publique pour parler des droits des lesbiennes, pédé et autres ?
    On invite des musiciens, et vous vous faites votre plaidoyer pour le droit de ces "gens là".
    Si ça vous dit, demandez aux dirigeants le droit d’organiser cette campagne.
    COMMECELA VOUS SUREZ QUE LE DROIT POUR X OU Y C’EST CE QUE LA MAJORITE ICI DECIDE. ET CE N’EST PAS UNE MAJORITE IMBECILE.

  • Le 23 février 2018 à 15:59, par Ton yame ne zirinbedan En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les alertes de l’année précédente demeurent

    Savez vous ce que c’est la démocratie sans les Européens Eh bien vous vous conduirez comme dans la jungle "Tibi" Respectez les Européens, ce sont vos maîtres là où vous avez tiré la substance de votre constitution et autres textes juridictionnels. Votre capacité d’analyse se mesure à la propension marginale de votre niveau d’études. Les bandits de grands chemins sont des hors la loi, voulez dire que les Koglweogos sont aussi des hors la loi ?

  • Le 23 février 2018 à 16:08, par Tangaaa En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

    Qu’est-ce que amnecy fait pour les filles enlevées au Nigeria ?

  • Le 23 février 2018 à 16:40, par Stève En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

    Allez vous faire valoir en RDC et laissez les Koglwéogos lutter contre les bandits et voleurs au Burkina pour la quiétude des populations.

  • Le 23 février 2018 à 17:59, par Manegdo En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

    Je prefere les kogleweogo qui torturent que les bandits qui tuent.

  • Le 24 février 2018 à 03:49, par Jonassan En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

    Ce qui se passe au Nigéria n’est pas pire que ce qui se passe en Birmanie ? Que ce soit en termes de violence ou en terme de nombre de victimes ? Mais, çà, ce n’est pas à la mode et puis c’est des pauvres noirs d’Afrique de l’Ouest que l’on égorge à longueur de journée. Alors vérité en deçà des pyrennées, erreur au-delà..

  • Le 24 février 2018 à 08:42, par Koglwéogo En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

    Peut-être que des gens d’Amnesty ont des alliés parmi les voleurs que les Koglwéogos traquent.,c’est pourquoi ils sont hostiles aux Kolgwéogos qui agissent de plus en plus sans tortures et remettent les bandits qu’ils capturent aux forces de sécurité.Restez tranquilles,on vous traquera aussi.Amnesty,observateurs internationaux des élections sont souvent la vraie merde dont TRUMP parle en Afrique.Vous agissez selon des intérêts de réseaux politiques et financiers masqués. Satans,sortez vite du corps de l’Afrique.Alléluia :

  • Le 25 février 2018 à 20:38, par SAP En réponse à : Rapport 2017-2018 Amnesty international : Les Koglewéogo mis à l’index

    Les bandits et les voleurs,en commettant leur crime, tiennent-ils des droits de l’homme ? Laissey les koglweogos tracquer

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