LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

Publié le mercredi 21 février 2018 à 23h55min

PARTAGER :                          
Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

Le procès du coup d’état de septembre 2015 s’ouvre le 27 février prochain. Déjà, c’est la valse des propositions pour une issue équitable. Dans la déclaration qui suit, le Cadre d’expression démocratique de Pascal Zaida souhaite notamment que tous les témoins cités soient entendus par les juges.

Les nations, les Etats arrivent souvent à un carrefour où s’entrechoquent des évènements qui participent à construire l’histoire. Cette histoire doit se construire sans passion et dans la vérité. Ainsi, le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 qui s’ouvrira le 27 février 2018 fait partie de ces évènements. Un procès qui se tient, faut-il le préciser, dans un contexte national où le pouvoir s’adonne à la délation et à la prise de décisions scélérates.

En ce qui nous concerne, ce moment tant entendu revêt un caractère important en ce que le Cadre d’Expression Démocratique (CED) a toujours exigé le jugement diligent du dossier, faute de quoi il faut libérer les détenus dont le séjour dans les geôles devenait de plus en plus insensé.

C’est pourquoi, à la veille de l’ouverture de ce procès, nous interpellons les autorités judiciaires à administrer une justice équitable. Cette interpellation tient du fait que comme nous l’avons toujours souligné, le tribunal militaire est un tribunal d’exception avec une présence active des acteurs politiques dont le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le ministre de la justice et le Président du Faso.

Cette mainmise du politique sur le tribunal risque de dénaturer le droit et notre inquiétude est d’autant plus fondée que durant l’instruction du dossier, des décisions pseudo-politiques ont été prises par moments. Lesquelles décisions étaient contraires au droit, car n’ayant pas résisté à des groupes de pressions inquiets de l’application stricte de la loi. Tout simplement, parce que cette loi est déplaisante, dérangeante, donc inquiétante pour le pouvoir. D’où notre invite afin que le droit ne s’en trouve pas affaibli lors du procès par le fait du politique.

Malheureusement, les nuages annonciateurs d’un procès équitable sont en train de disparaitre avec le refus du parquet militaire d’accéder à la requête des prévenus d’appeler à la barre certains témoins du putsch. Si tant est que l’essence du procès réside dans la volonté de servir au peuple à quelque niveau que ce soit, la vérité, il est fondamental que tous les témoins cités, sans distinction socio-professionnelle, puissent passer à la barre pour que les faits soient rétablis dans leur contexte afin que la vérité éclate.

La présence de tous les témoins à l’audience est capitale, car ce sera l’occasion de confondre tous les acteurs afin que se taisent les allégations, afin qu’on restitue tous les faits. Ce ne sera que justice rendue. Car l’audience sera dite, preuve contre preuve et non des commentaires des politiciens en perte de notoriété. Il ne doit aucunement y avoir deux catégories de témoins pour peu qu’on veuille que la vérité éclate.

Un procès ne se tient pas pour plaire ou déplaire à quiconque encore moins à un parti politique et à ses militants. Un procès se tient pour rétablir la vérité. Donc la justice militaire doit aller dans ce sens et non dans le sens des politiciens qui veulent toujours gagner sans avoir raison.

Enfin, toujours dans le sens d’une bonne administration de la justice, nous exigeons la retransmission en direct sur les chaines des médias d’Etat, l’audience. Cela permettra à tous les Burkinabè de suivre ce dossier que des politiciens de façon éhontée tentent d’instrumentaliser pour se faire une cure de jouvence.

Ouagadougou, le 21 février 2017
Le Coordonnateur National

Pascal ZAIDA

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 21 février 2018 à 15:34, par la patrie ou la mort nous vaincrons En réponse à : Procès du putsch de septembre 2016 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    ah bon cette fois ci le peuple insurgé ne va pas se laisser faire si le gouvernement ne démantelé pas ses groupuscules terroristes.Vous avez commencé nous vous attendions.

  • Le 21 février 2018 à 15:45, par &éé En réponse à : Procès du putsch de septembre 2016 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Ah ! oui Pascal est de retour !!!...lol
    Ok ! Soutient total, .................................................................................

  • Le 21 février 2018 à 15:54, par TIENFO En réponse à : Procès du putsch de septembre 2016 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    On vous connaît : NAFA, Me KERE, Soumane TOURE, Pascal ZAïDA, etc. c’est même pipe même tabac. Il faut bouffer et laisser le peuple respirer. Arrêter de nous pomper l’air. Ceux qui vous promis un avenir radieux pour vilipender la justice étaient pires que nos jours. Ils étaient de véritables hors la loi en son temps. Les ministres de la justice à leur époque ne se privaient pas de dire dans les médias et à qui veut l’entendre que seuls les juges acquis avaient droit à de la promotion. Où étiez-vous pour défendre les « victimes » de cette justice mafieuse. On croyait que Pascal ZAïDA avait compris enfin compris. Nous souhaitons tous de la justice équitable. Alors que craignez-vous ? D’après l’autre, « quand on demande que qui est vilain, gorille pleure ». Personne dans ce pays ne veut de nos jours une justice sélective pour faire plaisir à un clan. Que ceux qui y pensent encore se détrompent, le peuple veille avec le bon œil. Alors, Pascal ZAÏDA, soyez sans crainte, arrêtez de pleurnicher et essuyez vos larmes.

  • Le 21 février 2018 à 16:18, par SAA En réponse à : Procès du putsch de septembre 2016 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Pascal ZAIDA, merci de bien vouloir nous amener tous les bronzes du CDP en dehors du pays pour comparaitre comme témoins. Il y a des gens dans ce pays qui ne savent plus travailler pour nourrir honnêtement leur famille si ce n’est faire des courbettes.
    Remercier Dieu de l’existence de cette justice militaire, car votre champion et sa troupe n’ont pas offert ces mêmes privilèges à d’autres qui peinent toujours à connaitre la vérité.
    Comme vous semblez aimer la présence des témoins, j’attends votre prochaine sortie pour exiger la présence effective des témoins et commanditaires au jugement des dossiers THOMAS SANKARA et NORBERT ZONGO.
    Pascal ZAIDA et associés, arrêtez de fâcher les gens !!!!!!!

  • Le 21 février 2018 à 16:36, par Madjer En réponse à : Procès du putsch de septembre 2016 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Super et imperturbable ZAIDA ; je te tire mon chapeau. Je sais que ces petits esprit vont s’attaquer à toi ici et toute suite parce qu’ ils n’aiment pas ces genres de déclaration. C’est un régime en perte de vitesse, et ça tape à l’œil. Eux même ne dorment plus à cause de la peur au ventre. Si tu cherches, tu trouves. Ils ont cherché affaire, voilà ils ont eu affaire. Personne ne les a obligé de faire ce procès en publique et de surcroit à la salle des banquets de ouaga 2000. Si vous voulez jouez aux populisme, c’est la vindicte populaire qui sera votre récompense. Ils pensaient pouvoir te faire taire, avec cette arrestation indigne en violation de toutes règles de droits. Que Dieu sauve ce pays et sauve également le président Rock dans les mains de ces vampires politiques qui continuent à l’induire en erreur. Le Président du Faso ne mérite pas ça. Il doit procéder une épuration totale des lieux. Son entourage est dangereux, et ils ne pensent qu’a leur bas ventre, le sort du chef de l’Etat ne les préoccupent pas. Que Dieu nous vienne en aide.
    Madjer

  • Le 21 février 2018 à 23:30, par Africa En réponse à : Procès du putsch de septembre 2016 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    L’assertion selon laquelle "La présence de tous les témoins à l’audience est capitale, car ce sera l’occasion de confondre tous les acteurs" me pose problème. En effet, le tribunal entend un témoin pour qu’il apporte son éclairage, basé sur les faits, afin de contribuer à la manifestation de la vérité ; le témoin n’est pas un suspect que le tribunal cherche à confondre.
    Lorsque vous préconisez la présence de tous les témoins, il me semble que cela relève du pouvoir du tribunal d’apprécier. Dans ce procès, des témoins comme le Mogho Naaba, le cardinal ou l’actuel président du Faso sont cités. Bien que tous les citoyens soient égaux devant la loi, peut-on imaginer un Empereur ou un Cardinal devant un tribunal lorsqu’on sait que ce sont les protagonistes qui ont porté leurs problèmes dans la sphère de ces notables, qui pour se mettre à l’abri dans ces territoires inviolables, qui pour demander une conciliation.
    Quant au Président du Faso, en tant qu’Institution, il bénéficie de l’immunité totale pendant son mandat, même pour des infractions commises avant son entrée en fonction. Doit-on alors suspendre le procès jusqu’à ce que le PF redevienne simple citoyen ?
    A mon humble avis, nous devons laisser le tribunal faire son travail dans la sérénité, afin que ce procès soit un bel exemple de recherche de vérité dans notre beau pays. Et quelque soit le verdict, nous resterons des compatriotes avec ceux qui se seraient rendus coupables. Alors le pardon leur sera accordé, d’abord par les victimes et leurs familles, ensuite par l’ensemble de la communauté nationale. Voilà comment je conçois la réconciliation nationale tant réclamée.

  • Le 22 février 2018 à 07:13, par TAGROU En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Pascal et Madjer
    Etes-vous sûr que ce n’est pas votre camp qui a plutôt et désormais peur ?
    Car depuis que les choses ont commencé à se préciser, on constate qu’il y a de l’insomnie et de la bougeotte dans votre cercle.
    Tous les stratagèmes sont utilisés pour semer le doute dans les esprits quand ce n’est pas pour tenter d’empêcher la tenue du procès.
    Mais ce qui semble vous échapper, c’est la forte attente des populations vis à vis de ce procès. Vos assertions et autres raisonnements sont ni plus ni moins ceux d’intellectuels qui pensent tout connaître ou maîtriser, alors qu’ils ignorent tout de la réalité.
    De toutes les manières, "peur au ventre" ou pas "peur au ventre", ce procès aura bel et bien lieu. Et il ne faut surtout pas croire qu’il va se terminer en queue de poisson comme ce fut le cas lors du procès de l’or retransmis à l’époque en direct et au cours duquel les pandores, profitant d’une suspension de séance et sentant leur chef Djibril Bassolet (encore lui) en difficulté face aux juges, sont venus barrer les voies d’accès au palais de justice. Et depuis, plus rien, alors qu’il y a eu mort d’homme dans cette affaire dite " l’or de Sanfo.".
    Alors, très chers turiféraires et messieurs "savent tout", du calme et surtout patience, patience !!!!!!

    • Le 22 février 2018 à 10:52, par Madjer En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

      Monsieur TAGROU juste te rappeler que je ne suis d’aucun camp, mais je suis pour la manifestation de la vérité. Mon temps même ne me permet de m’accrocher à un politicien, car j’ai trop à faire. Avant de te répondre sur ton écrit, je t’enseigne que s’accrocher à la culotte d’un politicien nous plonge dans les entrailles d’un univers factice dont l’atrocité quotidienne est rachetée par la somptuosité des couleurs de la vie qu’ils nous offrent. Donc je te demande de prendre conscience, et réveille toi de ton assoupissement, car tu n’es pas encore dans un sommeil profond où ton réveille peut être fatal. Tu es toujours lucide et je crois fort en ta capacité intellectuelle de retrouver ta personnalité respectable. Maintenant pour te répondre, tu parles de la forte attente des populations vis à vis de ce procès. Je veux savoir de quelle population tu évoques ici ? A ma connaissance ce n’est pas la même population parmi laquelle moi je vis ici au faso. Peut être que tu parles d’une autre population à la limite imaginaire. Je veux savoir si tu vis réellement ici au Faso, sinon ce n’est pas cette population qui s’est vu trahi par les dirigeants actuels. La population est plus que déçu, je sens que tu es vraiment déconnecté de la réalité du pays. Regarde un peu les agitations de votre Simon COMPAORE ; il est devenu encore plus violent, et virulent, même avec les journalistes. Je t’enseigne que la violence est le premier signe de la faiblesse. C’est des signes qui ne trompent pas. Allons seulement au procès c’est le vœux de tous, mais verras toi même la réalité. Il faut te départir de ces considérations subjectives. Je crois en ta capacité intellectuelle de faire un bon discernement. Amicalement
      Madjer

  • Le 22 février 2018 à 07:56, par ROGER En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Ah oui,encore ce type la,il pert rien pour attendre cette fois ci cloué le pour deux ans ferme.
    Des malhonnête qui ne savent plus rien faire que d’étaler leurs misères intellectuelles sur la place publique.
    A mon avis ce procès est un signe que la roue de l’histoire tourne,ces même que vous défendez on enfermé des gens sans jugement,la plupart du temps sur du faux,pour eux on a vu ce qu’ils ont fait ,arrêtez de nous pomper l’air,bande de mendiant

  • Le 22 février 2018 à 10:44, par Lecteur En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Nous voulons juste la vérité. Revoyez S.V.P la date de votre écrit.

  • Le 22 février 2018 à 10:58, par sniper En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Une dose de naïveté dans ces déclarations qui insinuent que certaines institutions étatiques ne peuvent raisonner ou agir que politique : « …. le tribunal militaire est un tribunal d’exception avec une présence active des acteurs politiques dont le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le ministre de la justice et le Président du Faso ». Il faut aussi réaliser que les autres tribunaux, ici au Faso, ne constituent pas une panacée en matière de justice. Si tu as les moyens de te payer de bons avocats, tu peux être sûr d’échapper aux pires formes de manquements voire de crimes, car la forme ne devrait pas systématiquement l’emporter sur le fond ….. Nous faisons face à trop d’ablasseries dans ce pays !

    PS : l’ablasserie est une technique des acteurs sans base politique ou sociale, qui consiste à occuper l’espace médiatique pour donner l’impression d’être un acteur important, peu importe qu’on ait bonne ou mauvaise presse, pourvu qu’on soit le plus souvent possible à l’affiche, avec sa photo dans les journaux ou en paraissant à la télé.

  • Le 22 février 2018 à 11:32, par asbarka En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Les gens font semblant de ne pas connaitre la différence entre un témoins et un prévenu ou accusé. De toute les façons l’infraction a été commise sans l’avis de certains témoins et c’est pars que les putschistes ont senti que la patate qu’ils ont entre les mains est très chaude qu’ils sont allés pour chercher des solutions et je ne vois pas en quoi sa présence au procès peut apporter plus de précision car n’étant pas présent au moment ou les voleurs étaient entrain de soustraire la patate chaude dans la marmite

  • Le 22 février 2018 à 12:52, par solution En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    le peuple burkinabé veut simplement la justice et la vérité.Si comme vs le dite le cardinal et ou le président sont cités comme témoins et on ne peut pas les faire appel.Quand est il des généraux qui sont impliqués et qui ne sont pas appelés.Faudrait pas que ce procès que le peuple attend accouche d’un cafard.Tous le monde sait que le DG ne pouvait pas faire le coup seul peut être il faut être trop intelligent pour ne pas comprendre cela.Ceux qui sont du MPP ou du CDP on verra qui est impliqué comme l’a dit Norbert Zongo tôt ou tard et nous serons tous comptable devant l’histoire.Du reste,nous suivrons le procès avec attention

  • Le 22 février 2018 à 14:09, par Ragnangue En réponse à : Procès du putsch de septembre 2015 : Le Cadre d’Expression Démocratique pour une comparution de tous les témoins cités

    Salut à toutes et à tous. Juste une analyse simpliste et de bon sens sur cette acharnement sur les témoins cités dans cette affaire de putsch manqué de septembre 2015. Etre témoin ne signifie nullement être suspect ! Pour ce qui concerne les responsables religieux et coutumiers, l’internaute N° 6 a déjà tout dit. C’est en effet les protagonistes qui se sont trimbalés vers ces autorités avec leurs problèmes. Mais pour ce qui concerne les chefs d’Etat-major général des Armées (le général Pingrenoma ZAGRE) de la Gendarmerie nationale et le Directeur général de la Police nationale, le Commissaire TARPAGA, je voudrais simplement faire une analyse de certains faits marquants :
    1) Nous connaissons tous l’ex RSP et son tout puissant patron le général DIENDERE ; leur passé et leur capacité de nuisance ici au Burkina Faso. Alors qui pouvait s’opposer ouvertement à eux ? Un adage mossi ne dit-il pas que « si tu as la main dans la gueule du chien, mieux vaut pour toi de négocier pour en faire sortir ? »
    2) Au soir de l’arrestation du Président KAFANDO et de son Premier ministre Yacouba Isaac ZIDA ; une réunion de tous les hauts cadres de l’Armée avec les putschistes et les autorités religieuses et coutumières a duré de 17 heures à 3 heures du matin. Personne ne se pose la question de savoir pourquoi la réunion a duré longtemps. Si le général ZAGRE, le chef d’Etat-major de la Gendarmerie étaient d’accord avec le coup d’Etat ; qu’est-ce qui pouvait faire durer cette réunion ?
    3) Lors du coup d’Etat, il a été reproché aux trois responsables cités plus haut, de n’avoir pas arrêté le général DIENDERE s’ils n’étaient pas d’accord avec ce coup d’Etat. Dites-moi bonnes gens, fallait-il envoyer dans le chaud de l’action une unité de l’Armée se suicider au camp Naba-Koom II ? ;
    4) Pour ce qui concerne le Commissaire TARPAGA, il lui est reproché de n’avoir rien fait, parce qu’il était au courant qu’un coup se préparait ; Que pouvait-il faire ?
    5) L’Armée nationale (encore appelée Armée loyaliste), la Gendarmerie nationale et la Police nationale n’ont pas participé au couvre-feu décrété par le général-Président Gilbert DIENDERE, Pourquoi ? ;
    6) Lorsque les Forces loyalistes sont arrivées de l’intérieur du pays, il a été reproché également au Général ZAGRE de n’avoir pas dans un premier temps, ordonner à ces forces de converger vers Ouagadougou et dans un deuxième temps de n’avoir pas donné l’ordre de bombarder le Camp Naba-Koom II . Vous voulez faire porter la responsabilité morale d’un carnage au général ZAGRE, cet homme pieux, donc la crainte de Dieu et la sagesse a permis de sauver l’essentiel ?
    Il vous a fait quoi ?
    Je ne suis pas militaire, mais je dis que lorsqu’on veut aller combattre, il est très important de connaitre son adversaire, ses forces et ses faiblesses mais aussi et surtout connaître ses propres forces, ses capacités et savoir qui est avec toi et qui est contre toi. Qui pouvait dire avec certitude que toutes les troupes venues de l’intérieur du pays étaient LOYALISTES ?
    Quelle Unité de l’armée ou de la Gendarmerie pouvait pendant ce coup d’Etat, aller à l’intérieur du Camp Naba-Koom pour arrêter le Général DIENDERE, L’homme le plus renseigné de la sous région Ouest-africaine ?
    Pour ce qui est du bombardement du Camp Naba-Koom, qui pouvait estimer les dégâts matériels, humains (côté civil surtout) et les conséquences (à court et à long termes) pour toute l’armée burkinabé si y avait affrontement entre « FRERES D’ARMES » ? Trop de sang versé par les filles et fils de ce pays !
    Je pense que toute raison gardée, nous devons d’abord remercier le bon Dieu, qui a permis au général Pingrénoma ZAGRE, avec la plus grande sagesse,de se retenir et surtout de refuser de verser du sang dans cette histoire. Si nous ne reconnaissons pas le grand rôle joué par le Général ZAGRE dans le dénouement de ce coup d’Etat, ayons l’honnêteté d’accepter que s’il avait ordonné à l’Armée de participer au couvre-feu, ce coup d’Etat n’allait jamais échouer. C’est une désobéissance au nouveau « Homme-fort » du moment. Mieux, si l’armée, la gendarmerie et la Police avaient participer au couvre-feu, ce serait la preuve palpable qu’ils étaient tous de connivence avec le putschiste DIENDERE, qui n’oubliez pas, était le nouveau chef de l’Etat autoproclamé du moment. Rappelez-vous qu’il (le général DIENDERE) a rencontré les SG des départements ministériels pour leur dire d’assurer les affaires courantes.
    Ni les manifestations tout azimute, le mot d’ordre de grève illimitée de BASSOLMA BAZIE, ne pouvaient faire échoué ce coup d’Etat si l’Armée s’était engagée simplement dans le couvre-feu et allait certainement fournir les moyens au RSP pour tenir.
    Vivement que justice soit rendue. Sans rancune ! Dieu bénisse ma Patrie !

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Putsch de septembre 2015 : Minata Guelwaré est décédée
La problématique de la liberté chez Jean-Jacques Rousseau