Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Le Parti indépendant du Burkina (PIB) a animé ce mardi, 20 février 2018 à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle, il a lancé ce qu’il a appelé « troisième voie » ; une alternative à la gouvernance qui consiste, selon les responsables du parti, à placer l’être humain au centre des actions. Cette sortie a également servi de cadre pour appeler les Burkinabè à la réconciliation nationale.
Candidat indépendant à l’élection présidentielle de novembre 2010 à l’issue de laquelle il est arrivé 5ème (sur sept candidats), Maxime Kaboré va créer le Parti indépendant du Burkina (PIB) en décembre 2010. Un parti qui s’est déclaré n’appartenir à aucune tendance politique. Aujourd’hui, et fort de la situation nationale, le président du PIB estime que le peuple a besoin d’une autre voie. C’est pourquoi, son parti, le PIB, offre cette alternative, la « troisième voie », ouverte à toutes les sensibilités, à ‘’tous ceux qui sont animés du sens de l’intérêt général et de l’intégrité’’. Elle place l’être humain au centre des actions, dit M. Kaboré.
Selon le président du PIB, le constat aujourd’hui avec nombre de Burkinabè montre que tout est pire qu’avant. ‘’Je n’invente rien, je côtoie les gens...On ne peut pas faire comme si tout va bien, non, il y a des problèmes qui sont-là. C’est vrai que les gouvernants ont hérité d’une situation un peu difficile, la transition n’ayant pas beaucoup aidé ; elle est venue avec des décisions populistes, créer des dépenses sans créer des conditions de recettes’’, a-t-il atténué en substance. Pour Maxime Kaboré, « ce n’est pas pour dire que le changement n’était pas nécessaire. Il était nécessaire, mais il faut vraiment un changement qui apporte mieux ». Il estime que les mêmes erreurs sont en train d’être répétées par les dirigeants actuels, eux aussi, comptables de la gestion du pouvoir Compaoré. D’où son appel à ne pas traficoter l’histoire.
La réconciliation nationale, un impératif !
S’appuyant sur son analyse de la situation nationale, Maxime Kaboré dit regretter que les gens (dirigeants) aient « vite fait d’oublier leur passé ». Alors que « ce qui a été, pourra être encore ; parce que vous savez, quand les gens ont atteint un certain niveau, quand les gens n’ont plus rien à perdre (on dit que cabri mort n’a plus peur de couteau) … Il ne faudra pas que les gens arrivent à ces cas extrêmes et je souhaiterais vraiment que les gens (dirigeants, ndlr) puissent prendre des mesures pour anticiper ». La politique, c’est l’anticipation, souligne-t-il, appelant par-là, les dirigeants à prendre des décisions dans l’intérêt du pays et non dans une perspective de se faire réélire.
Sur la réconciliation nationale proprement dite, Maxime Kaboré pense que pour la réussir , il ne faut pas rester seulement dans les dossiers emblématiques. « Il y a des gens qui ont été victimes sous la révolution. Il y a des familles qui ont été victimes de ce pouvoir. Il ne faut pas catégoriser les victimes », a-t-il appelé, prônant un traitement de toutes les victimes sur un pied d’égalité pour éviter de faire le nid de l’injustice.
Pour le président du PIB, au regard du volume des dossiers en justice et du temps que cela peut impliquer, il faut trouver une alternative pour liquider le passif qui plombe la bonne marche du pays. « La réconciliation, c’est à un moment, trouver, non pas une forme de justice classique, mais une justice transitionnelle... », a-t-il lancé. Le président du PIB requiert de trouver les moyens de se pardonner, mais pas dans l’impunité. Pas non plus la place à la vengeance, susceptible d’engager les générations à venir. « Moi, je suis partisan de ce que l’on examine tous les dossiers. Malheureusement, il y a des gens qui sont en train de catégoriser les victimes ; comme s’il y a des gens qui sont plus importants que d’autres. Un être humain est un être humain et il faut voir une situation globale », souhaite Maxime Kaboré, pour qui la réconciliation nationale est un impératif, « si on ne veut passer des années à ergoter, patauger ».
C’est pourquoi, lance-t-il un appel aux gouvernants à tendre la main à cet effet. Il demande donc que soit mis en avant le pardon ; ce qui implique, dit-il, la repentance, l’humilité et une posture de sincérité. ‘’Sans que cela soit perçu comme une prime à l’impunité ni un désir de vengeance’’, a précisé le président du PIB, ajoutant que même ceux qui sont au pouvoir ont quelque chose à se reprocher.
OL
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Vos commentaires
1. Le 21 février 2018 à 00:33, par Sidpasata-Veritas En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Heh Messieurs les généreux et les bons de cœur, arrêtez de parler de la réconciliation en forme d’incantations naïves. Posez des actes en faveur de la justice et les coeurs s’apaiseront : c’est cela la réconciliation réelle en acte et pas en discours politiciens. Aidez toutes les victimes de toutes les violences à déposer plaintes contre leurs bourreaux au lieu DZ nous dire qu’il faut sanctionner toutes les violence, même celles qui ont eu lieu sous la révolution. Celui qui a de quoi déposer une plainte, qu’il n’hésite pas : la justice est là pour cela et c’est ce qui va régler les litiges. Sinon, de quelle réconciliation rêvez vous ? Une réconciliation par décret ou un impunité déguisée ?
2. Le 21 février 2018 à 10:32, par PUKNINI En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Maxime Kabore ? Les défenseurs du diable reviennent encore. Un non évènement.
3. Le 21 février 2018 à 11:34, par Ka En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Arrêtez de berner le peuple : Personne ne pas avoir la clé de la réconciliation sans que ceux qui ont mis le feu au pays en divisant le peuple d’un côté les victimes, et de l’autre côté les criminels en puissance qui jouent avec les nerfs des victimes. Tant que les criminels ne payent pas leurs actes pour apaiser les cœurs des familles des victimes, il n’y aura aucune réconciliation durable dans le pays des hommes intègres.
Il n’y a pas à discuter sur la réconciliation comme-ci ou la réconciliation comme ça : S’il plaît aux politiques de pacotille de sodomiser des diptères, grand bien leur fasse, mais pour les familles des victimes, leur comédie nous laisse du froid. ‘’’’Ou bien on est réellement réconcilié avec la justice d’abord, ou bien on n’est pas réconcilié du tout en laissant les criminels dehors a continuer de nous diviser. Parler de réconciliation avec des responsables de parti politique qui veulent caser leurs partis comme des partis satellites a pouvoir remplir les gosiers, est une affaire de réconciliation démagogique instrumentale et de la foutaise. La réconciliation ne se décrète pas, c’est une affaire qui est dans le cœur de chacun. Ce n’est pas parce qu’on va décréter quelque chose ou faire telle ou telle sortie sur la réconciliation, ou des gesticulations quelconques, que cela changera la disposition de ceux qui sont pétris de haine contre les criminels qui narguent le peuple.
4. Le 21 février 2018 à 11:49, par da En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Nous ne voulons plus un remplacant de G Noel Ouedraogo dans ce pays des hommes intègre cest facile de dire qu on est ni du pouvoir ni de l opposition burkine yina poukamai .
5. Le 21 février 2018 à 11:54, par Achille De TAPSOBA En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
HOMMAGE A NOS MARTYRS du 30, 31 Octobre 2014 et 16,17 Septembre 2015
Mr Maxime Kaboré connaissez-vous un pays dans ce monde qui s’est développé dans l’impunité la plus absolue ? Votre raisonnement est une grosse bêtise. Une catégorie de Burkinabé peut tuer d’autres Burkinabés parce qu’ils sont plus forts et veulent se maintenir éternellement au pouvoir. Ces personnes tuées ne sont-elles des Burkinabés au même titre que Saint Blaise, Saint François, Saint Gilbert, « ange » Djibril, Saint Christian dit Roch, Saint Simon ex security, Achille De Tapsoba le Bobolais
Nous sommes pour le pardon car nous sommes des croyants mais que la justice se fasse d’abord. Les grands criminels doivent reconnaitre qu’ils ont commis des erreurs et doivent se repentir devant la justice. Un pays se construit dans la transparence et dans la justice et non dans l’impunité. Il y a des règles de droit à respecter dans chaque pays surtout de droit de vie à respecter.
LA VÉRITÉ TRIOMPHERA SUR LE MAL OU L’IMPUNITÉ(le mensonge) UN JOUR
A NOS MARTYRS QU’ILS SE REPOSENT EN PAIX. QUE JUSTICE LEUR SOIT RENDUE RAPIDEMENT
JUSTICE POUR NORBERT ZONGO
JUSTICE POUR THOMAS SANKARA
JUSTICE POUR SALIFOU NEBIE
JUSTICE POUR DAVID OUEDRAOGO
JUSTICE POUR DABO BOUKARY
VICTOIRE TOUJOURS AU BRAVE PEUPLE
VIVE LA DÉMOCRATIE AU FASO
VIVE LE BRAVE PEUPLE BURKINABÉ
QUE LE SEIGNEUR BÉNISSE LE BURKINA QUE NOUS AIMONS TOUS.AMEN
PAIX ET SUCCÈS A TOUS LES BURKINABÉS . AMEN
Achille De TAPSOBA LE Bobolais
6. Le 21 février 2018 à 14:11, par SOME En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
2020 arrive et on se remet du service. Vraiment il y a des gens qui ne savent même pas ce qu on appelle morale. Ce monsieur sait d ou il vient et ce qu il joue au bénéfice de qui. Tout le reste n est que rien à ses yeux:l égoïsme le plus primaire de l être humain
SOME
7. Le 21 février 2018 à 14:17, par L’Ogust En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Voici encore un de ces débris de la politique au Burkina.C’est faire honneur à Maxime
KABORE que de dire qu’il est arrivé 5ème sur sept candidats à la présidentielle. Il eut
été plus indiqué de donner le score qu’il a obtenu à l’élection.
Un intermittent de la politique au Burkina qui, comme la hyène tenaillée par la faim, sort
de son trou à l’occasion pour chercher la charogne.
Epargnez-nous des "conférences de presse" de ces partis à la petite semaine dont
l’ensemble des militants se résume à leur "bureau politique" ; composé de cousins et de
tantes.
8. Le 21 février 2018 à 16:41, par HIEN En réponse à : Réconciliation nationale : Maxime Kaboré appelle à éviter la catégorisation des victimes
Encore Maxime Kaboré. Dire que j’ai cru en ce Monsieur en 2010 !