LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Coupe UFOA-B Dames : Le président de la Commission Football féminin tire les premiers engagements

Publié le lundi 19 février 2018 à 00h32min

PARTAGER :                          
Coupe UFOA-B Dames : Le président de la Commission Football féminin tire les premiers engagements

Le Burkina a été éliminé ce dimanche 18 février 2018 de la Coupe UFOA-B dames par le Ghana sur le score de quatre buts à un (4-1). Une déception parce que l’équipe est passée à côté de l’exploit mais aussi une satisfaction parce que les filles n’ont pas été ridicules. Dans cet entretien, Dénis Compaoré, Président de la Commission Football féminin de la Fédération burkinabè de football tire les premiers enseignements de la participation du Burkina à ce tournoi.

Lefaso.net : Une victoire, un nul et une défaite. Est-ce qu’on peut dire que vous êtes satisfait de la participation du Burkina à ce tournoi ?

Dénis Compaoré : C’est trop dire que de parler de satisfaction. Nous venions avec l’ambition de faire un bon parcours. Nous étions conscients de nos failles mais nous nous étions dit qu’il fallait venir parce que la Coupe UFOA-B est une occasion de nous mesurer aux grandes équipes. La Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Ghana et le Mali prennent part à cette compétition. Notre participation était une formation. Et nous sommes tout de même content du travail qui a été accompli. Il nous reste beaucoup à faire surtout sur le plan physique et technique et l’encadrement technique fera tout pour palier à ce manquement.

Est-ce que des enseignements ont été tirés de notre participation ?

Nous tirons des leçons à chaque participation. Le football féminin a véritablement pris son envol à partir de 2013 au Burkina Faso. Nous travaillons donc depuis longtemps, au niveau de la Fédération, pour le développement du football féminin. Quoi qu’on dise, le Burkina Faso est devenu une nation de football. Et la frange féminine ne saurait rester en marge de cette évolution. Nous travaillons donc à la ramener sur le haut du pavé et nous pensons y arriver.

Le football féminin souffre, comme dans la plupart des pays africains, de manque de moyens. Qu’est-ce qui sera fait pour son développement ?

La fédération s’est résolument engagée à développer le football féminin au Burkina. Il est vrai que nos moyens sont limités. Et le Ministère refuse de mettre la main à la poche pour soutenir le football féminin. Donc, tout ce qui se fait pour ce sport est supporté par la fédération seule. Mais nous osons croire que le Ministère va donner les moyens nécessaires afin que cette frange de la population puisse faire le sport qu’elle aime.

Le manque de moyens rend le développement du football féminin très difficile. Je vous assure que les filles jouent souvent à l’équipe nationale sans prime de sélection ou autre prime. Elles le font simplement de cœur.

Malgré tout cela, nous pensons que le football féminin a de l’avenir. Car il suffit d’injecter un peu de moyens et les choses vont aller mieux. Pour cette compétition, nous avons dû renoncer à sélectionner certaines filles parce qu’elles sont en classe d’examen. Cela est un handicap pour l’équipe qui a participé à l’UFOA-B.

Les objectifs pour les échéances à venir

C’est la qualification à la CAN. Là aussi, nous avons des difficultés parce que nous rencontrons de grandes équipes. D’abord la Gambie et si nous franchissons cette étape, nous croiserons le Nigeria. Qu’à cela ne tienne, nous allons travailler en espérant que nous allons récupérer les autres filles et que l’encadrement technique fera pour bâtir une équipe véritablement compétitive.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique