L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
C’est avec tristesse et consternation que l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada (ADEP) a appris en fin de semaine dernière le viol d’une jeune fille de 15 ans, élève en classe de troisième au lycée classique de Ouagadougou, au moment des faits. Ses bourreaux eux, sont inscrits au lycée l’Aurore. Le crime se serait déroulé au premier trimestre de l’année scolaire en cours dans l’arrondissement 12 de Ouagadougou. Une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux démontre clairement la cruauté avec laquelle cette jeune fille a été prise à partie par ses bourreaux. Les cris, les larmes, les supplications de la jeune fille n’ont pu toucher les cœurs de ses violeurs. Ils l’ont souillée, blessée, humiliée, dévastée, détruite. Ils n’ont pas su voir en cette jeune fille, leur sœur.
Tout en compatissant à la douleur de la victime et de sa famille, l’ADEP condamne avec la dernière énergie ce comportement barbare, déviant et bassement animal, issu malheureusement de notre responsabilité collective. Par conséquent l’ADEP en appelle à la conscience de toute la communauté éducative, interpelle les autorités nationales pour susciter une introspection nationale en vue de revisiter un pan de notre système éducatif, mais aussi de renforcer les actions de sensibilisation et d’informations sur les lois en vigueur et veiller à la répression de tels actes dans toute la rigueur pédagogique.
Elle appelle également les autorités judiciaires du Burkina Faso qui se sont saisies de la question, à retrouver au plus vite tous les coupables, à les punir à la hauteur de leurs forfaits, conformément aux lois en vigueur, notamment la loi 061- 2015- CNT portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes.
L’ADEP encourage par ailleurs les autorités à rechercher tous ceux et celles qui se sont faits complices de ses violeurs en gardant le silence, afin que cette affaire soit le début de la fin des violences sexuelles dans notre pays et plus particulièrement en milieu scolaire.
Les causes de ses comportements déviants sont connues : dépravation des mœurs au niveau des parents, du personnel administratif et des élèves, moralité des auteurs du harcèlement sexuel et du viol, laxisme de l’administration, perception sexiste des filles, démission des parents et de toute la société dans l’éducation des enfants, silence complice des victimes et de leurs parents au nom d’une prétendue protection de la réputation de la famille, etc.
Au-delà du cas de la jeune fille, l’ADEP appelle toutes les victimes silencieuses des harcèlements sexuels et des viols à briser la glace et à dénoncer leurs bourreaux.
Elle saisit l’occasion de cette triste situation pour rappeler que le harcèlement sexuel et surtout le viol en milieu scolaire présente des conséquences incalculables pour les jeunes filles victimes et leurs familles. Elles payent un lourd tribut. Elles souffrent de perturbations et d’échecs scolaires, de traumatismes psychologiques, courent surtout le risque de grossesses non désirées, d’avortements clandestins et d’infection aux IST et VIH/SIDA. En outre, elles font l’objet de stigmatisation et d’exclusion sociale.
Alors, allons-nous assister impuissant à la perte de l’âme de notre peuple ? Mais où est donc passé notre conscience, notre morale, notre sens du vivre ensemble, notre amour du prochain, notre dignité et notre honneur, caractéristiques du Pays des Hommes intègres ? Il est temps pour nous d’agir.
C’est pourquoi, l’ADEP, tout en invitant les jeunes filles à adopter des comportements responsables, appelle aussi tous les élèves, le corps enseignant ou personnel administratif, les parents d’élèves, les médias, l’Etat, la société civile ainsi que la société toute entière à les protéger.
En rappel, l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada est une organisation féminine de la société civile burkinabè créée en 1995 dont la mission est d’ « Œuvrer à l’amélioration du statut et des conditions de vie des filles, notamment par le développement de l’exercice de leurs droits et par le renforcement de leurs capacités à prendre une place significative au sein de la société ».
Tous et toutes, disons :« plus jamais ça au Faso » !
Fait à Ouagadougou le 18 février 2018
Signé la Présidente du Conseil d’Administration
P/O
Vos commentaires
1. Le 19 février 2018 à 08:12, par Batin En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Ça fait vraiment mal d’entendre des choses comme celles-là !
Pourtant elles se passent chez nous. J’en ai honte.
Pas possible, encore moins acceptable.
Dieu sauve notre pays !
2. Le 19 février 2018 à 08:53, par Maman En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
C’est écœurant.
En tant que femme, et en tant que mère, je réalise les conséquences morales, sociales que traversent cette jeune fille.
J’en suis attristée et blessée dans mon amour propre.
C’est inadmissible dans notre société.
Conjuguons les efforts pour une synergie d’actions...
3. Le 19 février 2018 à 09:19, par Elda En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
C.est vraiment triste. Tous mes encouragements a la victime. Que Dieu lui donne la grace de surmonter ce crime en ne donnant pas raison a ses Boureaux. C.est dur mais avec Dieu elle se relevera.
Merci a l.association pr ce soutien de taille.
J.interpelle les autorites surtout le ministre de la femme à tout mettre en oeuvre pour octroyer une Bourne hors du burkina a cette victime pour qu.elle puisse poursuivre ses etudes sainement afin d.eviter toute stigmentiisation
4. Le 19 février 2018 à 10:05, par Jerkilo En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
C’est la preuve que la morale est dans le gouffre, a été enterrée dans les familles, les écoles et la société devenue permissive jusqu’à l’indécence. Où va la société burkinabè avec ça ? Le ressaisissement moral est-il encore possible ? Puisque les adultes, parents d’élèves ou pas, refusent d’assumer leurs responsabilités.
5. Le 19 février 2018 à 10:34, par La 3VFT En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Ça me fait frémir de colère d’entendre cela. Vivement les coupables retrouvés et punis à la hauteur de leur forfait.
6. Le 19 février 2018 à 10:47, par tata En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
J’espère que les auteurs et les complice sont déjà connus et arrêtés. ça ne doit pas être compliqué de le faire car la fille les connais certainement si elle est de cette école. C’est triste pour notre pays. du courage à la famille de la fille ainsi qu’à la victime. Que justice se fasse.
7. Le 19 février 2018 à 11:26, par Sayouba Traore En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
J’ai eu l’occasion de réaliser un reportage au siège de cette association Pougsada, il y a quelques années déjà. Bravo Mesdames ! Vraiment courageux ce que vous faites. J’y ai vu des jeunes filles violentées, puis abandonnées par le géniteur barbare du bébé quelles portaient. Pour dire que ce n’est pas nouveau, ni un cas isolé. Jusque là on a fermé les yeux, on a fait comme si ça n’existait pas. Toutefois, l’actualité récente fait terriblement mal à l’âme. Le viol est une négation de la volonté de l’autre. Un meurtre psychologique. C’est déjà suffisamment grave. Le faire en bande organisée est ignoble. Filmer l’acte et le faire circuler publiquement est inqualifiable. Et c’est ce que notre société est devenue. C’est ce que nous sommes tous en train de devenir. Parler alors de règlement à l’amiable, c’est tuer cette demoiselle une troisième fois, en niant ses droits de citoyenne. Pour elle, ce sera peut-être à "l’amiable", mais ce ne sera certainement pas "aimable". Que chacun de nous rentre en dedans de lui-même pour interroger sa propre conscience ! En n’oubliant pas que ça n’arrive pas qu’aux autres.
8. Le 19 février 2018 à 11:28, par Sidi Mohamed En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Association Pugsada, cette association c’est la déception. Vous donnez le lycée des jeunes garçons, les jeunes donneront celui de la jeune fille. Et après vous direz de ne pas stigmatiser la victime et pourtant vous l’avez fait de façon indirecte. Vous dites votre mission, .... Que fait cette association afin que les filles et les femmes connaissent leurs droits. Rien et absolument rien. Cette loi 061- 2015- CNT portant prévention, répression et réparation des violences à l’égard des femmes et des filles et prise en charge des victimes, avez - vous communiqué sur cette loi. Jamais. L’année précédente, il y a eu le cas de ces filles enceintées à Banfora, avez - vous réagi ? Et pourtant, il peut y avoir un abus de pouvoir, d’autorité, quand un enseignant a des relations avec son élève. L’élève peut - elle facilement refuser son enseignant quand elle sait que ce dernier à le pouvoir sur ces études et finalement c’est ce qui se passent car une fois enceinte certaines arrêtent les études. Ces élèves enceintées par leurs enseignants doivent aussi avoir un accompagnement psycho social.
Il faut une charte de bonne conduite des enseignants et élèves au Burkina Faso à afficher dans tous les établissements publics et privés. Dans une ville du Burkina Faso, la pression de l’Action Sociale sur le Corps Enseignant avait fini par amener les enseignants et jeunes élèves à faire attention aux jeunes filles.
9. Le 19 février 2018 à 11:47, par le meme En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
il n’y a pas plus de responsabilité.rien n’est nouveau.
jerkilo , tu as tout dis.
c’est le résultat des mêmes enfants qu’on caresse à la maison .
ce que vous avez vu ce n’est que la partie submergée de l’iceberg.faites y un tour lors des hermesses ou des bals des lycées vous serez meurtris..ce n’est pas nouveau ce que vous avez vu.
il y’a plusieurs viols dans les lycées, les gens en parlent en coulisse mais les scènes n’ont pas été filmées.ils n’ont peur de rien sinon pourquoi filmer ? quand on veut une telle bêtise on ne filme pas pour ne pas laisser de traces..Renseignez vous avec les professeurs ils vont vous dire les supplices qu’ils endurent aux quotidiens face aux comportements des élèves.
10. Le 19 février 2018 à 11:55, par Elda En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Adep allez jusqu.au bout de votre sensibilisation, publiez la loi 061-2015-CNT portant prevention, repression et reparation des violences a l.egard des femmes et des filles et prise en charge des victimes
11. Le 19 février 2018 à 12:36, par CITOYEN En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Il faut plus de rigueur dans les établissements sinon on ne fait que former des délinquants sexuels et autres.
12. Le 19 février 2018 à 13:52, par EBENEZER En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Ces garçons se croient -ils tout permis ? Qu’ils soient sérieusement punis à la hauteur de leurs forfaits.
"C’est pourquoi, l’ADEP, tout en invitant les jeunes filles à adopter des comportements responsables, appelle aussi tous les élèves, le corps enseignant ou personnel administratif, les parents d’élèves, les médias, l’État, la société civile ainsi que la société toute entière à les protéger." Je valide.
13. Le 19 février 2018 à 14:30, par kouadio En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Il faut rapidement une concertation entres acteurs : autorites, educateurs, enseignants, parents, et les partenaires des Nations Unies pour vite cerner le probleme et y remedier. Inutile d’accuser qui que ce soit. Soyons constructifs cette fois
14. Le 19 février 2018 à 17:42, par DAO En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
j’allais justement évoquer le cas des filles élèves de Banfora enceintées par leur maitre ! quelle a été la suite réservée à cette affaire ? pas une voix de protestation ! pas de conseil de discipline au niveau du ministère ! rien !
un fait banal quoi !
le problème n’est pas de savoir s’il y a eu viol ou pas ! il y a tout simplement que l’enseignant a manqué à une obligation déontologique et devrait être traduit au moins devant le conseil de discipline du ministère !
c’est plus que du laxisme !
15. Le 20 février 2018 à 07:08, par le meme En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
vous verrez .il n’y aura aucune sanction constructive à l’endroit de ses élèves.
un peu de tapage médiatique des commentaires par ci par là.
et demain un autre événement viendra nous faire oublier ce drame.
verra qui vivra
16. Le 20 février 2018 à 12:51, par ALKABOR En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Après une analyse à froid de l’acte des enfants,je pense que l’Afrique et le Burkina Faso en particulier est entrain de permettre son identité avec cette histoire de globalisation.Bien que l’acte des enfants est à condamner ,il faudrait en tant que adulte avoir raison gardé et chercher les véritables causes de la dégradation de nos mœurs.Je dis une fois de plus que l’africain et en particulier le Burkinabé en copiant l’occident a rejeté toutes les valeurs qui permettaient de régir les sociétés africaines.Des familles en passant par le primaire ,le secondaire et l’université,nous ne valorisons par nos cultures et tous est fait à l’occidental.Je ne dis pas que le phénomène du viol est une chose typiquement occidental,mais force est de reconnaître que l’africain avait des valeurs dans sa culture qui permettaient d’éviter ce type de comportement. En Afrique la femme est sacrée et valorisée,chose que personne n’enseigne à nos enfants.Vous remarquerez que dans la culture occidental le sexe est banalisé et aucune importance n’est donnée au femme. Certains me contredirons ,mais en réfléchissant froidement ,ils comprendront que la dégradation de nos mœurs est liées fortement à la méconnaissance de soi.En conclusion je dirai que nous ne seront jamais des européens et si nous ne changeons pas de trajectoire nous connaîtrons pire que cela.L’urgence est de définir une politique éducative en adéquation avec nos cultures .
Le 20 février 2018 à 17:33, par Delmas-Marsalet En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
M. ALKABOR, l’occident a large dos, il est le bouc émissaire de tous vos péchés et vous en décharge à faible prix ... Dans l’ancienne culture africaine dont vous faites le chantre, un vieux mari pouvait acheter et épouser une gamine de 12 ans (du viol déguisé) ... ! Soutenez plutôt l’Association D’appui et d’Eveil Pugsada qui se bat sans chercher de bouc émissaire sur lequelle on fait retomber les fautes des autres ...
17. Le 20 février 2018 à 12:54, par Cheikh En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Dans tous les cas, soutien absolu à l’ADEP. " Ces adolescents n’avaient pas conscience de la portée de leur acte", nous clame-t-on. Mais quand-même, en tant qu’êtres humains, ils devraient pouvoir distinguer le bien du mal ! Et pour cela, il suffit de se mettre à la place de la victime ! C’est ainsi qu’aux USA et en Occident, les enfants ravagent les écoles avec des armes à feu. Qui d’entre nous n’a donc pas une mère, une soeur, une cousine, ou une nièce dans notre entourage ? Vraiment, il serait temps pour nous d’arrêter avec ces velléités, et de regarder les choses en face !
18. Le 20 février 2018 à 13:47, par en verité je vous le dis En réponse à : L’Association D’appui et d’Eveil Pugsada condamne le viol collectif d’une jeune fille par des élèves à Ouagadougou : Plus jamais ça au Faso !
Déjà que des gens commencent à dire que se sont des adolescents qu’ils ne peuvent pas mesurer les conséquences de leurs actes que j’en pleure .Et l’excuse sera vite faite à travers un profil déviant mental de ces jeunes assassins.Il faudra que les chefs d’établissement installent les kolgwéogo dans leur école et ces élèves drogueurs verront vite leur sort réglé avec des coups qu’ils s’ en souviendront jusqu’à la fin de leur vie. Qu’on déshabille ces trois bougnoules devant tous leurs camarades et chaque élève passe frapper leur sexe pour les montrer qu’on doit raisonner par la tête et non par le sexe.Pas de situation atténuante à leur encontre qu’ils assument leur forfait.