LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Téléenseignement : Bientôt un site de l’Université Numérique Francophone Mondiale à l’UO

Publié le samedi 2 juillet 2005 à 08h10min

PARTAGER :                          

L’Université Numérique Francophone Mondiale (UNFM), en projet prendra la forme d’une institution publique internationale parrainée par la France et les pays francophones. Elle devra mettre à profit les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour donner au plus grand nombre un accès direct à une éducation de qualité, à une éducation continue.

L’UNFM se veut un réseau interactif d’éducation au service du développement des pays membres de la francophonie. Elle partira de l’Afrique francophone au sud du Sahara pour s’étendre au Maghreb, en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Sa vocation sera donc mondiale avec la création de structures représentant chaque région du monde. L’UNFM sera composée de deux universités, une émettrice, où le professeur ou le groupe d’enseignants chercheurs donne le cours dans une salle prévue à cet effet.

Le cours est filmé (vidéo et son) puis est envoyé vers le satellite qui redistribue en direct le discours du professeur sur les universités partenaires, et une autre, réceptrice où, dans une salle équipée d’ordinateurs, un maître assistant veille à ce que les étudiants travaillent. Il aidera à poser les questions via le réseau et sera capable de faire les travaux dirigés. Il assurera, à la fin du cycle de formation, l’aide au contrôle des connaissances. L’ensemble du cours sera enregistré et rediffusé en cas de besoin. Ce système de téléenseignement qui permet de donner ou de recevoir des cours à des milliers de kilomètres a pour avantage de baisser considérablement les coûts de formation (hébergement, transport, frais d’inscription), lesquels reviendront quarante fois moins chers que ceux d’une université de niveau comparable à l’étranger.

Afin de contribuer aux objectifs du millénaire qui sont l’éducation primaire universelle, l’amélioration de la santé maternelle et la réduction de la mortalité infantile, l’UNFM mettra l’accent dans sa première phase sur la formation des enseignants, la formation des infirmières, infirmiers et sages-femmes et la recherche.

Huit pays africains au Sud du Sahara ont été initialement identifiés pour démarrer le projet. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal. Parmi ces huit pays : le Burundi, le Burkina Faso et le Mali conduiront la phase pilote du projet avec la création de trois modules en matière de santé. C’est en septembre 2005, lors du sommet mondial de l’information que sera fait le point de cette phase pilote. Pour ce faire, chaque pays contribuera, dans la mesure du possible, à la mise à disposition de locaux devant abriter les équipements de l’UNFM, de ressources humaines pour la formation et la maintenance technique des équipements et de l’autorisation d’exploitation d’une VSAT pour l’accès rapide à Internet et la visio-conférence.

Le projet quant à lui, pourvoira à l’équipement et effectuera des interventions ponctuelles de maintenance. Il est envisagé l’appropriation de la structure par les pays, afin de l’inscrire dans un plan stratégique national de développement de l’éducation en général. Le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) de France et Alcatel Space, partenaires du projet, ont apporté des matériels de haute technologie (émetteurs, antennes satellites, récepteurs VSAT) et leur méthode pour que cette expérience aboutisse. Une lettre d’intention et de soutien doit être adressée au Président de la fondation Pathfinder pour soutenir le projet, marquer l’intérêt national et éventuellement comporter l’intention d’abriter le siège de l’UNFM. 

Une compétition sera alors ouverte pour retenir le pays proposant les meilleures conditions pour abriter le siège de l’UNFM. 

En rappel, Le Président de l’Université de Ouagadougou avait reçu le mercredi 6 avril 2005, une délégation conjointe composée du docteur Cheick Modibo Diarra, navigateur interplanétaire à la NÀSA, Président de la fondation Pathfinder pour l’éducation et le développement, de M. Serge Bayala, chargé de mission de ladite Fondation et de M. Olivier Archambeau, chargé de mission de la Fondation pour l’Innovation Politique. La mission avait échangé avec les responsables de l’Université de Ouagadougou sur la création de Université Numérique Francophone Mondiale.

Aux termes des échanges, le Président de l’Université de Ouagadougou avait remis au Président de la fondation Pathfinder, une lettre d’intention et de soutien. Il était entouré à cette occasion, par les trois vice- présidents : Gustave Kabré, François René Tall et Jean Coulidiaty, le secrétaire général de l’UO, Mamidou Koné et le directeur de la Promotion des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication, le Pr. Sié Oumarou. A l’issue de la rencontre, La délégation avait exprimé aux responsables de l’UO, sa satisfaction pour cette mission bien accomplie.

Jean-Baptiste Ilboudo
Le chargé de communication de l’UO

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 27 septembre 2005 à 10:32, par AVEROUS MICHEL En réponse à : > Téléenseignement : Bientôt un site de l’Université Numérique Francophone Mondiale à l’UO

    Bonjour,
    Je suis très intéressé par cet article car avec un certain nombre d’institutions françaises( Certains Campus Numériues,le CNED...), québecoises( TELUQ) ou Afrique du Nord (Universite virtuelle de Tunis) nous envisageons de nous réunir pour travailler sur un concept d’Univeristé Numérique Francophone. Nous pensons élargir cette réflexion aux représentant d’autres pays Francophones comme la Belgique, la Suisse et les pays francophones Africains, et y associer l’AUF. Nous avions convenu avec le Minsitre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Tunisien de présenter cette initiative au somme mondial tes TIC en Novembre à Tunis.
    Une première réunion doit se tenir à Paris avant fin Octobre.
    C’est donc vous dire combien votre initiative m’a intéressée.
    Je souhaiterais donc vous rencontrer le plus rapidement possible pour voir comment faire converger ces deux initiatives.
    Je suis moi même Président de l’Universite Ouverte Montpellier Languedoc Roussillon, et j’ai réalisé pour le ministère de l’Education Nationale et de la recherche une mission sur les Campus Numériques dont vous trouverez le rapport sur le site du Ministère

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique