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Céréales destinées aux personnes vulnérables : Les ministres de l’agriculture et du commerce appellent à la veille citoyenne

Publié le mardi 13 février 2018 à 10h12min

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Céréales destinées aux personnes vulnérables : Les ministres de l’agriculture et du commerce appellent à la veille citoyenne

Comment s’y prendre pour que les céréales destinées aux personnes vulnérables leur parviennent effectivement ? Une équation difficile. Mais une nouvelle dynamique est implémentée. Dans la soirée du 12 février 2018, les ministres de l’agriculture et celui du commerce, de l’industrie et de l’artisanat ont visité deux points de vente de céréales aux personnes vulnérables, dans la ville de Ouagadougou. Il s’agit d’encourager à la veille citoyenne.

Il faudra maintenant dire point de vente de céréales aux personnes vulnérables, au lieu simplement de boutiques témoins. C’est l’une des décisions sorties d’un atelier organisé sur ces banques de céréales. Il fallait les recadrer pour éviter des ruptures de stocks et surtout faire en sorte que les cibles (personnes vulnérables) soient atteintes.
La visite du ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo et celui du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Harouna Kaboré, visait donc à partager cette nouvelle vision avec les gestionnaires, les maires et les populations des zones d’implantation des points de vente. D’abord, dans l’arrondissement 9 (Kamboincé), précisément au point de vente 3, puis dans l’arrondissement 11 (Karpala) boutique 1, la délégation a touché du doigt les réalités.

« Il était nécessaire de faire un tour pour voir ce qui se passe sur le terrain, surtout que nous sommes en train de relancer une nouvelle vision pour l’approvisionnement des boutiques, après la rencontre des maires , des gouverneurs, des vendeurs, des personnes ressources et les partenaires techniques et financiers », a dit le ministre de l’agriculture pour qui, il faut dynamiser ces points de vente pour espérer réduire les prix des denrées alimentaires.

Il s’est aussi agi d’encourager les populations à faire en sorte que les cibles soient atteintes. « Les boutiques témoins contribuent un tant soit peu à résoudre le problème du déficit céréalier. Cela contribue aussi à aider les personnes vulnérables à s’approvisionner et manger à leur faim », a poursuivi Jacob Ouédraogo.

Il a en outre rassuré que le problème de rupture connu de par le passé sera résolu avec la nouvelle dynamique, il y aura un approvisionnement régulier. « Tous les mois, les boutiques seront approvisionnées. Nous ne voulons plus des ruptures. Nous impliquons les maires des communes qui ont les boutiques témoins. A chaque fois que nous allons approvisionner, nous les préviendrons pour qu’ils alertent ceux-là qui doivent être bénéficiaires des vivres », explique le ministre de l’agriculture.

Il est prévu 30 tonnes par mois et par boutique. Cet approvisionnement sera revu à la hausse en période de soudure pour passer à 40 par boutique. Au total ce sont 95 000 tonnes qui seront affectées à ces points de vente toute l’année.

Assurer la veille citoyenne

Destinées essentiellement aux personnes vulnérables, les céréales sont aussi achetées par les plus nantis. Pire, le maïs, le riz et le sorgho qui leur sont destinés se retrouvent souvent sur le marché, parce qu’achetés à bas prix. Le sac de maïs de 50 kg est vendu 6000 FCFA, de même que le sorgho. Le riz est cédé à 15000 pour 50Kg.
Comment reconnaissez-vous une personne vulnérable ? C’est la question qui a été posée aux gestionnaires. Difficile d’y répondre, c’est surtout l’allure du client qui est mise en avant. « Il y a en qui viennent attendre à 5h du matin », précisera Souglompo Ouali, gestionnaire de la boutique 1 dans l’arrondissement 11. Pour le maire de la commune, Ibrahim Maré un contrôle sera fait, puisque dans les communes « tout le monde se connait ».

« Nous essayons de les identifier par le truchement des communes, de l’action sociale. Je demande aux maires qui ont pris l’engagement lors de l’atelier sur les points de vente, de nous aider à organiser une veille citoyenne pour que la cible soit atteinte afin que l’impact de cette action soit perceptible », a pour sa part lancé le directeur général de la Société nationale de gestion de stock de sécurité alimentaire (SONAGES), Aimé Roger Kaboret.

Il y a actuellement 138 boutiques témoins sur le territoire national. Mais le directeur général de la SONAGES a confié que ce nombre passera à 250 boutiques à la fin de cette année.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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