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Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

Publié le vendredi 9 février 2018 à 12h30min

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Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

La coordination des syndicats de l’enseignement, les Délégués des élèves et l’association des Parents d’Elèves se sont succédé au siège du Médiateur du Faso pour témoigner leur reconnaissance à Me Saran SEEME SERE et ses collaborateurs, leur engagement déterminant dans la résolution de la crise.

« Vous nous avez écouté et c’est grâce à vous que nous avons réussi ; il était de notre devoir de venir vous remettre avec honneur le protocole d’accord signé, puisqu’il y a la mise en œuvre qui reste », a déclaré monsieur Wendyam ZONGO, le président de la coordination des syndicats de l’enseignement.

Devant ses collègues de la coordination et l’équipe du Médiateur du Faso, Il a présenté les grandes lignes du contenu du protocole d’accord et demandé au Médiateur du Faso de les soutenir davantage dans le sens de la mise en œuvre effective des décisions et des recommandations.

L’Association Nationale des Délégués Scolaires-qui regroupe une cinquantaine d’établissements à Ouagadougou et à Saaba - ainsi que d’autres délégués d’établissements publics de la ville, parmi lesquels les lycées Philippe Zinda Kaboré , Nelson Mandéla , Bambata ,les lycées technique de ouagadougou , Amilcar Cabral... ont également tenu à venir remercier de vive voix le Médiateur du Faso, pour avoir de leur avis, grandement contribué à sauver l’année scolaire. « Nous sommes là aujourd’hui chez le Médiateur du Faso pour la remercier pour l’appui qu’elle a porté concernant la crise éducative et actuellement vu que le problème est résolu, les enseignants sont en train d’accélérer pour que les évaluations puissent se faire et que les élèves qui sont en classe d’examen puissent passer l’examen correctement. » à précisé Hamidou Tiendrébéogo président de l’Association Nationale des Délégués Scolaires, ANDS.

Ses collègues Délégués généraux d’autres établissements publics n’ont pas été en reste : « On a songé à venir remercier Mme le médiateur du Faso pour ce qu’elle a fait parce qu’elle était l’un des piliers de la résolution de la crise éducative ici au Burkina Faso, c’est pour cela on s’est déplacé pour lui montrer qu’on est vraiment content de ce qu’elle a fait. » explique Abdoul Razac PARE délégué général du LTN/ASL ex LTO.

L’occasion fut belle pour le Médiateur du Faso de prodiguer des conseils sur les comportements d’une façon générale des élèves qui pourraient leur porter préjudice et les inciter à commettre des fautes. Le délégué général du LTN/ASL a promis de doubler les efforts pour rendre les élèves meilleurs :

« Ce que je voudrais dire à mes camarades, » prévient Abdoul Razac PARE, « c’est d’éviter de bruler le drapeau (national), c’est vrai des gens disent que ce n’est qu’un simple tissus, non ! Ce n’est pas un simple tissu, ça représente tout le Burkina Faso et tout le monde respecte le Burkina Faso. On peut grever, oui, mais de manière pacifique sans gâter quelque chose. Parce que lorsque tu es brutal dans tout ce que tu fais, personne ne peut te respecter. »

Madame le Médiateur du Faso leur a dit merci pour la marque de reconnaissance et leur a fait comprendre qu’elle était dans son rôle de défenseur des droits des citoyens : « Ce sont nos enfants d’une manière générale au Burkina Faso qui traversaient une période d’incertitudes. Nous sommes surtout fiers de cette jeunesse qui a su être responsable dans sa démarche, qui a su venir vers l’institution Médiateur du Faso pour pouvoir défendre leurs préoccupations auprès, tant des syndicats d’enseignants que de l’administration générale. Nous avons ce rôle de défendre les intérêts des citoyens. Nous l’avons mené et nous remercions les parents d’élèves qui sont d’ailleurs venus nous remercier, il y a deux jours et qui reviennent, nous remercions la coordination des syndicats de l’éducation qui était également ici pour nous remercier, mais nous estimons que nous n’avons pas besoin de remerciements. Nous sommes dans notre rôle, nous avons fait ce serment de défendre l’intérêt et les droits des citoyens. » a-t-elle fait remarquer.

Cependant, Mme Saran SEREME SERE n’a pas manqué de réitérer sa satisfaction pour ce succès qui permet de sauver l’école burkinabè en attendant la mise en œuvre des décisions et recommandations.

Le Médiateur du Faso leur a demandé d’éviter d’avoir la rue comme première réaction en cas de crise, mais plutôt d’user de la magie du dialogue constructif pour parvenir à des solutions consensuelles. Elle a marqué sa disponibilité à les accompagner dans ce sens avant de les inviter à devenir des médiateurs de proximité.
Mme Saran SEREME SERE a dans la foulée remercié tout l’ensemble des acteurs, notamment le gouvernement, les syndicats, les élèves, les parents d’élèves et les autorités coutumières et religieuses pour cet engagement qui a contribué à la sortie de crise.

Département communication et information du Médiateur du Faso

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Vos commentaires

  • Le 8 février 2018 à 21:16, par Jean Gabriel Yaméogo En réponse à : Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

    Merci à l’ensemble des acteurs dont la synergie d’actions permettra de sauver l’année scolaire. Nous demandons à chaque partie de respecter ses engagements pour une trêve durable dans le secteur de l’éducation, sous peine que le label du Burkina, en la matière, ne soit terni durablement. En effet, les conséquences des crises dans le système éducatif perdurent pendant des décennies. C’est ainsi que le dégagement des instituteurs sous le CNR continue de se ressentir.

    Le dialogue et le respect dans le dialogue permettent toujours de trouver des issues heureuses comme le faisaient si bien nos ancêtres dans ce qu’il est convenu d’appeler "l’arbre à palabre".

    Quand on détient une parcelle de pouvoir régalien par le simple fait du prince, on se doit d’être courtois et humble, même lorsqu’on estime que certaines doléances sont quasiment impossibles à satisfaire, surtout à court terme. Mais, dire que la prochaine insurrection sera celle des paysans contre les fonctionnaires est irresponsable car tendant à diviser le peuple. Or, les fonctionnaires sont des enfants des paysans, que ce soit au 1er, 2è ou 3è degrés.

    C’est pourquoi, il est heureux que le gouvernement ait organisé un séminaire sur la communication à l’attention des nouveaux et anciens ministres afin de leurs inculquer l’art du dialogue. Il ne faut pas confondre communiquer et parler "yada-yada" et croire qu’on se la coulera douce après, "tranquilos".

    Il m’a l’air que certains dirigeants n’ont pas encore compris le slogan : "plus rien ne sera comme avant". ce n’est du vent. Le peuple ne se laissera plus manipuler par qui que soit, fut-il un moaga bon teint du centre.

    Bonne suite et fin de l’année scolaire 2017/2018. C’est tout le Burkina qui gagne.

    Merci à tous !

  • Le 10 février 2018 à 12:21, par Substance Grise En réponse à : Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

    Au fait l’abus des autres au Burkina par son pouvoir financier ,politique,administratif,publique,a été de trop dans pendant des décennies
    D’où les conséquences que nous vivons aujourd’hui dans tous les secteurs.
    Qu’attendent tous ces hauts conseils de quoi quoi .... Pour se mettre au travail et proposer rapidement quelque chose.
    Les investissements financiers ne serviront á rien si on ne trouve pas des mécanismes pour le savoir vivre ensemble qui découle forcement d’une bonne gouvernance au delas des calculs politiques électoraux.
    Trouvons les hommes et femmes qu’il faut de manière inclusive pour repenser le modèle de socièté á construire.
    C’ est la sagesse seule qui peutnous aider á y arriver en appui á notre éducation scolaire.

  • Le 10 février 2018 à 12:27, par MAXWELL En réponse à : Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

    Ce que je déplore ce sont les débordements des élèves de Koudougou et qui disent ne pas regretter leurs actes. On serait très heureux qu’ils reviennent sur leur position et s’en excuse car leur comportement envers le gouverneur et surtout l’acte qu’ils ont posé par rapport au drapeau est très grave.

  • Le 11 février 2018 à 08:08, par M.Houille En réponse à : Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

    Peut-on appeler "élève" quelqu’un qui a 23 ans en classe de troisième ou 26 ans en classe de terminale ? Certains établissements scolaires sont entrain de devenir des repaires de délinquants qui s’illustrent plus par leurs capacités de nuisance que celle acquérir des connaissances !

  • Le 11 février 2018 à 10:57, par mi En réponse à : Règlement de la crise scolaire : Après les enseignants, les élèves étaient chez le Médiateur du Faso

    Mon pays Burkina Faso. On descend le drapeau et il n y’a rien. On organise une conférence de presse et on dit qu’on ne regrette pas l’acte posé et il n y’a rien. A l’émission controverse on dit qu’on ne regrette pas l’acte posé et il n’ y’a rien. Un penseur disait qu’ quand l’Etat est fort il nous écrase et et qu’en il est faible nous périssons.

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