La faitière des associations des parents d’élèves du Burkina, l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B), se réjouit du protocole d’accord trouvé entre le gouvernement et les syndicats de l’enseignement, dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 janvier 2018, aux environs de 00 heures. « L’accord qui a été signé dans la nuit du samedi à dimanche a mis fin à la situation très critique(…), nous nous en réjouissons », a fait savoir le président de l’UNAPES-B, Hector Ouédraogo, à l’entame d’une conférence de presse organisée à Ouagadougou.

Pour ce dernier et l’ensemble du bureau présent, s’il y a eu accord après tous ces mois de crises, c’est non seulement grâce à une certaine volonté des deux parties se tirant la corde mais aussi, grâce au concours de différentes personnalités que sont le Mogho Naba, le médiateur du Faso et autres. Ce point de presse a donc permis de remercier tous ces acteurs qui sont intervenus pour qu’une solution soit trouvée à la crise, « l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur du Burkina voudrait ici, très solennellement, les remercier (autorité coutumière et religieuse, etc.) pour tous les efforts qu’ils ont déployés pour que l’accord soit possible », s’est exprimé le président Hector Ouédraogo.

Se réjouissant certes pour le protocole d’accord trouvé, l’Union ne cache pas cependant sa crainte de voir ce protocole s’apparenter à une promesse de Gascon. C’est ainsi qu’elle a invité les différentes parties signataires à respecter les engagements pris, « en tant que partenaire incontournable de l’éducation nationale, nous exhortons chaque partie à respecter scrupuleusement ses engagements pris devant la nation entière », a indiqué l ’UNAPES-B.

L ’UNAPES-B dans un rôle de veille

« Pour l’UNAPES-B c’est maintenant que tout commence », a lancé le président Hector Ouédraogo après avoir dit toute la gratitude de son union pour le protocole d’accord trouvé. De l’avis du président, il faut veiller à ce que toutes ces belles paroles énoncées pour séduire les oreilles de l’autre puissent être mises à exécution et conformément au protocole d’accord. C’est en ce sens qu’il lâche, « l’UNAPES-B y veillera(…) pour dénoncer les éventuels manquements dans l’application du protocole d’accord ».

Le président de l’UNAPES-B, Hector Ouédraogo

Ce faisant donc, elle a invité les Associations des parents d’élèves(APE) présentes sur l’ensemble du territoire à s’approprier l’accord, le décrypter et maintenir une veille afin qu’il soit appliqué. La faitière des associations des parents d’élèves du Burkina a également invité les APE de base à faire sien le calendrier scolaire récemment défini afin d’assurer ce rôle de veille permanent.

Un appel a de même été lancé à l’endroit des élèves, « aux élèves, c’est-à-dire nos enfants, je leur demande d’être assidus et disciplinés afin que les professeurs puissent dispenser les cours dans de bonnes conditions », a invité le premier responsable de l’Union.

Facilitateur dans la plus grande neutralité

Quelle a été l’apport de l ’UNAPES-B dans la résolution de la crise ? L’Union répond qu’ « au regard des négociations qui piétinaient entre les deux parties, et face à la menace imminente d’une année blanche, elle s’est réunie en urgence pour voir la conduite à tenir ». C’est dans cette dynamique, précise-t-on qu’une stratégie consistant a rencontré différentes communautés religieuses (musulmane, protestante, catholique) ainsi que des autorités coutumières (Mogho Naba), a été trouvée et, permis d’approcher d’entrée de jeu le gouvernement et l’ensemble des syndicats par la suite. A en croire donc le propos du président Ouédraogo, l’Union a joué un rôle de facilitateur dans cette crise, « l’UNAPES-B a joué son rôle de facilitateur dans la plus grande neutralité ; un rôle de catalyseur pour peser de tout son poids pour que tout ce qui constituait un blocage soit débloqué », a-t-il confié.

C’est en réaffirmant toute sa reconnaissance aux membres du bureau de l’Union pour leur constante solidarité et leur accompagnement jusqu’au dénouement de la crise que, le président Hector Ouédraogo a fait l’annonce d’une tournée dans les provinces dans le but de « mieux s’approprier l’éducation de leurs enfants ». Et de mettre un terme à cette conférence de presse.

Tambi Serge Pacôme Zongo(Stagiaire)
Lefaso.net