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Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

Publié le mercredi 31 janvier 2018 à 08h20min

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Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

Dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 janvier 2018, les Secrétaires Généraux des quinze structures syndicales membres de la Coordination nationale des syndicats de l’Education(CNSE) et le gouvernement sont parvenus à un protocole d’accord pour la levée du mot d’ordre de grève. Le lendemain, les leaders des mouvements syndicaux ont réuni certains de leurs camarades pour leur faire le point de ce protocole d’accord.

La bourse du travail a refusé du monde en cette mi-journée du 29 janvier. Ce sont des enseignants venus s’enquérir du contenu du protocole trouvé entre le gouvernement et les représentants syndicaux réunis au sein de la CNSE. Le coordonnateur de la CNSE a dans un premier temps, fait l’historique du mouvement et remercié tous ceux qui ont été à leurs côtés. Une lutte de longue haleine dont l’objectif était de faire comprendre à l’opinion publique que le monde de l’Education souffre et qu’il y avait lieu de le réhabiliter.

Il n’a jamais été question d’année blanche

Considérée comme une personne ressource, Mamadou Barro est lui aussi revenu sur le contexte du mouvement indiquant que « C’est la première fois que des ordres d’enseignement allant du préscolaire au secondaire initient un mouvement aussi long et aussi inclusif …il y avait donc lieu selon lui, d’envisager une sortie qui puisse maintenir la cohésion des différentes structures voire de la société tout entière » En plus de la longueur du mouvement, plusieurs autres raisons ont concouru à la levée du mot d’ordre dont celle de la perspective d’une année blanche dont il accuse le gouvernement d’avoir agité volontairement le chiffon.

Pour lui, en effet, les enseignants s’ils tenaient mordicus à leurs revendications, n’ont jamais envisagé la perspective d’une année blanche. Il en veut pour preuve le fait que « l’essentiel a été fait à travers la dispensation des cours ». « Nous avons fait savoir au gouvernement qu’il était hors de question que nous signions le protocole d’accord si l’année blanche devrait figurer à l’ordre du jour » révèle-t-il. La grève pesait aussi sur les élèves dont certains ont été grièvement blessés ou à ses dires, subi des menaces. Tout de même, la conclusion du protocole d’accord n’impliquant pas sa mise en œuvre immédiate pour certains points, les enseignants doivent selon lui rester en veille.

La charge d’énoncer les résultats des négociations avec le gouvernement a échu au coordinateur de la CNSE, Wendyam Zongo. Voici un certain nombre.

I-Amélioration du statut valorisant le personnel de l’Education et de la recherche

- Un comité d’experts chargé d’élaborer un document technique sur l’adoption d’un statut pour les personnels de l’Education et de la recherche sera mis en place. Ses conclusions sont attendues au plus tard le 31mai prochain. Ce document servira de base d’échanges entre les parties.

- Octroi d’une bonification d’un échelon à tout le personnel du MENA à partir du 1er janvier 2018 avec constatation de l’effet financier à partir du 30 septembre de la même année.

- Des emplois d’administrateurs d’établissements ainsi que des personnels de laboratoire seront créés dans un délai de trois mois à compter de la date de la signature du protocole.

II-Amélioration de l’accès à l’Education

- Construction et équipement d’infrastructures adéquates, assurer un suivi régulier des travaux de construction. La coordination des syndicats à qui une copie du plan triennal a été remis, affirme y avoir pris acte.

- Elargir le périmètre de la gratuité au préscolaire à travers l’allègement des charges, subventionner les manuels du préscolaire, réexaminer les procédures de production des manuels et veille à livrer les livres au plus tard, le 15 septembre de chaque année.

- Allouer un budget de fonctionnement aux établissements et alléger les conditions de son utilisation.

- Un programme de développement de cet ordre d’enseignement à travers le recrutement de personnel en nombre et en qualité

III-Amélioration des conditions de travail

- La proportion du budget alloué à l’Education sera porté à 30% (de façon progressive),

- Mise à la disposition des enseignants de trousseaux pédagogiques dont le contenu sera arrêté après discussions paritaires entre gouvernement et syndicats y compris les modalités d’acquisition d’ordinateurs. Les conclusions des travaux seront soumis au gouvernement au plus tard fin mars et opérationnalisées en octobre 2018

- La prise de mesures nécessaires pour l’application du LMD (non épuisé)

- Allocation des moyens aux encadreurs pédagogiques de tous les ordres d’enseignement en vue d’une bonne exécution de leurs missions d’ici à juillet.

- Réforme du système d’encadreur pédagogique travaux, attendus en avril prochain

- Respect des normes internationales en termes d’effectifs dans les classes à savoir 50 élèves au maximum au primaire,70 au post primaire et 60 au secondaire

- Prise en charge des maladies professionnelles et accidents de travail en conformité avec les dispositions de la loi 022

- Octroi de bourse sociale et de mérite aux élèves et étudiants, construction de cantines scolaires et internats pour les élèves et étudiants

- Un lycée scientifique avec internat par région

- Réhabilitation des latrines défectueuses

- Dotations en vivres des établissements primaires publics

- Renforcement des capacités du personnel à travers un plan cohérent de formation

- Tenue de la conférence des enseignants en fin février

- Faire respecter les franchises scolaires et universitaires, Assainir l’environnement scolaire à travers la mise au pas de débit de boissons, de nuisances sonores, de prostitution et de drogue

IV-Revalorisation de la fonction enseignante

- Revue à la hausse de l’indemnité spéciale de logement aussi bien pour le personnel enseignant que pour le personnel d’encadrement à savoir 7800 pour la catégorie C, 11050 pour la catégorie B et 14300 pour la catégorie A et 17500 Pour la PB entre 2018 et 2019

- Le contrôle des établissements privés en rapport avec les cahiers de charge et aux frais de scolarité

- Déléguer aux régions les autorisations de création et les autorisations provisoires d’ouverture des établissements du préscolaire et du primaire au plus tard la fin du premier semestre 2018

- Publier la liste des établissements reconnus au plus tard tous les 31 Août de chaque année.

- Effectuer au plus tard les 15 septembre des contrôles dans les établissements d’enseignement privés tout en appliquant les sanctions proposées par les structures de contrôle.

- Appliquer la convention collective de l’enseignement privé laïc ainsi que son extension aux -autres types d’enseignement privés.

- La gestion diligente et efficace des carrières des personnels de l’enseignement et de la recherche.

- Poursuivre la déconcentration de la gestion des actes de carrières des enseignants

- Apurer les retards d’avancement et de reclassement dans un délai de deux (02) mois à partir de la date de signature du protocole.

- Assurer le mandement de nouveaux agents au plus tard un mois après leur prise de service

- Réhabiliter l’Education non formelle à travers le paiement des arriérés de salaires au plus tard en février 2018

- Mûrir la réflexion pour trouver une solution aux Centres d’Education de Base Non Formelle(CEBNF) dans les trois mois qui suivent la signature du présent protocole

- Poursuivre l’opérationnalisation de la Direction Générale de l’Education non formelle

- Reconstitution de carrière des personnels des garderies populaires dans un délai d’un mois

Soumana Loura (Stagiaire)
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 30 janvier 2018 à 14:55, par risnata En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    Moi je trouve que c’est peu pour les enseignants. Il faut que l’Etat s’investisse encore plus pour l’amélioration des conditions de vie de ces braves femmes et hommes qui assurent l’éducation de nos enfants. C’est pas un métier facile.Merci et courage chers enseignants.

  • Le 30 janvier 2018 à 15:16, par SuugriNooma En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    Nous sommes ravis de cette sortie de crise avec la signature du protocole d’accord.Je pense qu’il y a un goût d’inachevé : l’etat doit mettre en place un système de contrôle du personnel enseignants dans les postes de service afin d’identifier ces enseignants et surtout enseignantes qui sont devenus de véritables commerçants, affairistes et entrepreneurs ; qui abandonnent les classes. Il faut les sanctionner sévèrement. On peut pas vendre l’eau et les gâteau àl’école et enseigner. Certaines dames incites les élèves de leur classe à en acheter. Il faut faire un choix : entrepreneur ou enseignants. Il y va de l’avenir de nos enfants.

  • Le 30 janvier 2018 à 15:20, par SIDNABA En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    C’est être un grand béotien en finances publiques que de croire qu’un Etat responsable peut à priori affecter 30% à un secteur. S’il n’ y a pas la sécurité, pouvez vous enseigner ? s’il y a des épidémies comme Ebola et la méningite, vous pouvez enseigner ? Comme vous êtes des ignorants qui jouez aux connaisseurs, le gouvernement de PKT vous a concédé ce point tout en sachant que c’est si Dieu le veut. Du reste, des engagements de ce genre sont déjà pris par notre Burkina Faso (santé, agriculture, etc.) mais est ce qu’il arrive à les respecter ?
    Il faut que tous les Burkinabè se mettent plutôt au travail pour créer et augmenter la richesse nationale qui permettra de dégager davantage de ressources pour satisfaire les besoins primaires des populations y compris ceux des enseignants. Quand vous vous absentez des salles de classes ou dispensez mal le programme d’enseignement aux élèves, cela engendre naturellement des échecs qui vont alimenter les systèmes djihadistes et de délinquances qui menacent donc la paix sociale indispensable au développement.

    • Le 30 janvier 2018 à 19:01, par Jahkarimo En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      Je respecte votre point de vue mais je ne le partage pas.Le problème des enseignants doit ètre traité sans emotion ni passion.En effet le gouvernement l’a bien compris.Idem,votre analyse souffre d’une coherence intellectuelle de fonds.A l’analyse, vous confondez la legalité et la legitimité,qui forment la matière grise des luttes et des accords,entre les parties prenantes et le gouvernement.De ce fait,le gouvernement experte la profondeur des revendications si elles tiennent et la possibilité du gouvernement à s’engager dans des discussions pour la mise en oeuvre des accords.Ceci dit,le gouvernement a bel et bien une marche de manoeuvre qui lui permet de signer des accord sans les appliquer advitam aeternam.Merci !

    • Le 30 janvier 2018 à 23:57, par Burkina En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      "Quand vous vous absentez des salles de classes ou dispensez mal le programme d’enseignement aux élèves, cela engendre naturellement des échecs qui vont alimenter les systèmes djihadistes et de délinquances qui menacent donc la paix sociale indispensable au développement."
      Mon très cher Sidnaba, vous voyez vous-mêmes que c’est l’éducation qui est la base de tout et qu’il faille y allouer non pas 30% mais bien plus encore. Est-ce que les pays où le taux de scolarisation est proche de 100% connaissent le choléra ? Rappelez-vous, suite à l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola, des américains sont rentrés avec la maladie mais celle-ci n’a pas pu s’y répandre : la médecine (produit de l’éducation ) a soigné les malades et le fort taux d’ÉDUCATION de qualité a prévenue et limité l’épidémie. Croyez-vous qu’un illustré puisse piloter un chasseur-bombardier ou utiliser efficacement une arme sofistiquée ?
      Dans quel emploi recrute -t-on des gens qui n’ont pas daigné bénéficier des services de l’enseignant que vous et certains autres ingrats se plaisent à néglige ?
      Mon cher, savez-vous que l’enseignant prépare les cours du lendemain de 20 à 23h voir 24h ? Qu’il corrige les devoirs (2 à 3 par jour) de 60 à 100 élèves, qu’il porte le modèle d’écriture et de devoirs de calcul sur chaque cahier dans les petites classes ?
      Auriez-vous pu, vous, enseigner 60 mômes assis à même le sol sous un arbre en décembre pendant l’harmattan, en avril à 40° à l’ombre, en juin sous la pluie ? Savez-vous quels sont les effectifs à ne pas dépasser dans certains pays ? 25. Au Burkina ont est à près de 60. Lequel des fonctionnaires est toujours obligé de boire l’eau puisée dans les lits des rivières, loger dans une salle de classe ou au meilleur des cas partager la cour ou le taudis d’un villageois. Lequel des fonctionnaires du Burkina sacrifie-t-il son propre salaire pour la bonne marche de son travail ? Savez-vous que jusqu’en septembre 2017, les Circonscriptions d’Education de Base dont certaines comptent plus d’agents que des ministères tout entiers (200 à 300) n’avaient aucun budget de fonctionnement ? On est dans quel pays ?
      Ne vous étonnez donc pas que les choses aillent de mal en pis.
      Nous avons négligé la base, le socle.
      A ce que je sache, le records des mauvais fonctionnaires n’est pas détenu par l’enseignement bien qu’il ait des motifs de mal servir. Ne regardez pas qu’aux brebis galeuses ; on les retrouve partout. Les enseignants sont pour la plupart de braves Hommes, des travailleurs désintéressés, des patriotes, des intègres ; les rares fonctionnaires qui vivent de leur salaire.
      Pour mieux apprécier les enseignants, prenez connaissance de l’accord qui vient mettre fin à la grève. Ils sont sans pareil sous nos tropiques.
      Vivement que l’on mette les moyens qu’il faut pour que les finalités de l’éducation telles qu’édictées par la loi 013 portant loi d’orientation de l’éducation soient atteintes.
      Mon cher SIDNABA et ses sympathisants, si vous ne voulez pas féliciter les enseignants pour avoir pensé plus à l’école qu’à eux-mêmes, il faut vous taire et laisser l’histoire le faire.

      • Le 31 janvier 2018 à 10:13, par Nina Poukame En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

        Je soutiens ce que vous dites sur les contraintes de la function enseignante et sur les sacrifices et le don de soi don’t font prevue les enseignants. Permettez-moi neanmoins de vous dire que SIDZABDA a raison de dire qu’aucun etat, surtout pas le notre, ne saurait consacrer 30% de son budget a un seul secteur. Je crains fort que les 30% annonce dans l’accord soit un veritable piege. Si l’on convient que le secteur de l’education comprend tous les orders d’enseignement, du prescolaire a l’enseignement superieur, l’on peut effectivement y consacrer 30% du budget de l’etat. Mais si l’on doit tenir compte du decoupage actuel qui dstincgue le MENA et le MESRI, le MENA a lui seul ne saurait beneficier de 30% du budget de l’Etat. Du mon point de vue, ce n’est pas tant le pourcentage du budget consacre a tel ou tel secteur qui importe, mais le montant reel des ressources disponibles pour chaque secteur. Par exemple, si le budget de l’etat est de 2000 milliards, 30% feraient 600 milliards. Si par contre le budget de l’etat est de 10 000 milliards, 15% consacres a l’education lui donnerait 1 500 milliards pour ce secteur. En fait cette histoire de x ou y% consacre a tel ou tel secteur n’est qu’une facon de gerer les miseres a defaut de travailler a reduire ces miseres.
        C’est juste un point de vue.

      • Le 31 janvier 2018 à 11:21, par SAA En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

        Je viens féliciter le monde de l’enseignement pour cette sortie de crise honorable au regard de la pertinence des préoccupations posées. Toutefois, permettez-moi de faire ces observations :
        1-"Respect des normes internationales en termes d’effectifs dans les classes à savoir 50 élèves au maximum au primaire,70 au post primaire et 60 au secondaire"
        Les gouvernants seul ne peuvent pas et ne doivent pas assumer cette responsabilité. Il faut une prise de conscience collective pour la limitation des naissances et je pense que ce langage de vérité doit être discuter en publique.
        2-"Dotations en vivres des établissements primaires publics"
        Cette préoccupation rejoint la première car assumer le quotidien de sa progéniture est un devoir. Je conçoit qu’il peut y avoir de nécessiteux, mais à vouloir trouver à manger de bonne qualité, (car j’anticipe sur les prochains mots d’ordre de grève) à tous les enfants, ce ne sera pas 30% du budget qui sera consacré, mais 80%.
        Le manque de réalisme nous enfoncera un jour.
        Pour finir, nos problèmes peuvent trouver solutions parfois par nous-même, mais le constat aujourd’hui, c’est que le Burkinabè n’a que des DROITS. aucune obligation. Comment pouvez-vous comprendre que les cabarets des villages construit en paille sont plus accueillants que les écoles sous paillotes dans ces mêmes village ? nous comprendrons aisément que lorsque les gens se plaignent, ils ne voient jamais leur part de responsabilité.

      • Le 31 janvier 2018 à 11:56, par SAA En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

        Je viens féliciter le monde de l’enseignement pour cette sortie de crise honorable au regard de la pertinence des préoccupations posées. Toutefois, permettez-moi de faire ces observations :
        1-"Respect des normes internationales en termes d’effectifs dans les classes à savoir 50 élèves au maximum au primaire,70 au post primaire et 60 au secondaire"
        Les gouvernants seul ne peuvent pas et ne doivent pas assumer cette responsabilité. Il faut une prise de conscience collective pour la limitation des naissances et je pense que ce langage de vérité doit être discuter en publique.
        2-"Dotations en vivres des établissements primaires publics"
        Cette préoccupation rejoint la première car assumer le quotidien de sa progéniture est un devoir. Je conçoit qu’il peut y avoir de nécessiteux, mais à vouloir trouver à manger de bonne qualité, (car j’anticipe sur les prochains mots d’ordre de grève) à tous les enfants, ce ne sera pas 30% du budget qui sera consacré, mais 80%.
        Le manque de réalisme nous enfoncera un jour.
        Pour finir, nos problèmes peuvent trouver solutions parfois par nous-même, mais le constat aujourd’hui, c’est que le Burkinabè n’a que des DROITS. aucune obligation. Comment pouvez-vous comprendre que les cabarets des villages construit en paille sont plus accueillants que les écoles sous paillotes dans ces mêmes village ? nous comprendrons aisément que lorsque les gens se plaignent, ils ne voient jamais leur part de responsabilité.

    • Le 31 janvier 2018 à 11:31, par Vié En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      Je pense qu’il faut faire la part des choses entre un budget de fonctionnement et un budget d’investissement. Les dépenses d’éducation constituent de l’investissement pour une société prospère. Si vous n’investissez pas pour garantir une éducation de qualité aujourd’hui, plus tard vous aurez à dépenser plus pour corriger les peines causées. Malheureusement, de nombreuses peines causées par un défaut d’éducation sont irréparables. Par exemple, l’absence d’esprit critique chez une personne est une peine qu’on aura du mal à corriger. Une fois que l’âge mental est avancé, on ne peut que constater les dégats. Vous parlez de terrorisme, en bonne partie le djihadisme est lié à l’absence d’esprit d’analyse et d’esprit critique. Sinon, on aura du mal à embrigader une personne moralement bien constituée pour une cause aussi subjective.
      De mon point de vue, il n’est pas mauvais de renforcer les capacités des enseignants, d’améliorer les conditions de vie et de travail des acteurs pour qu’ils soient davantage motivés pour bien exercer leurs tâches quotidiennes. Vous oublier du reste que c’est un métier où vous avez besoin d’avoir des professionnels autonomes et responsables. Ce n’est pas un milieu d’affaire comme beaucoup d’autres secteurs. Il faut vivre de son salaire surtout. Je commente peu cette façon de voir et à y voir de près vous pouvez me comprendre. Merci pour la contribution à la réflexion.

  • Le 30 janvier 2018 à 15:35, par ZAROS En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    Seule la lutte libère. Oser lutter et vous obtiendrez vos droits. Telle est la règle ici au Burkina Faso

  • Le 30 janvier 2018 à 16:03, par faber En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    Les engagements pris par le gouvernement sont salutaires, mais je reste sur ma fin car au MENA il n’y a pas que les enseignants qui y travaillent et EDUQUENT, il y a aussi les administratifs, les éducateurs, les financiers les secrétaires et autres..... Eux n’ont-ils pas besoin d’ordinateurs ? ou d’augmentation de leur indemnité de logement ?(Car combien d’agents ont des bureaux dans les administrations régionales, provinciales et scolaires ?).
    C’est sûr et certain que les autres ne vont pas se laisser marcher la-dessus, et cela ne saurait tarder !!!
    Il faut que le gouvernement fasse attention, la tâche quotidienne des enseignants dépend de l’exécution de celle d’un autre corps.
    Vaut mieux prévenir que guérir !!!!

    • Le 30 janvier 2018 à 23:42, par Nina Poukame En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      Internaute faber,
      Ce n’est pas parce que vous êtes dans le même ministère que vous remplissez les mêmes fonctions. Les administratifs et autres agents non enseignants ont-ils accompagné les derniers cités dans leurs actions ayant abouti aux acquis énumérés dans le compte rendu ? C’est ainsi que vous contribuez à dévaloriser les professions nobles comme celles de l’enseignement, de la santé (prise en charge des patients), de la défense et de la sécurité, etc.
      Dites-moi si les administratifs du secteur de l’éducation subissent les mêmes contraintes que les enseignants ? L’agent de l’administration peut se permettre d’arriver en retard à son service, perdre le temps à téléphoner et/ou à discuter de tout et de rien avec ses collègues et des visiteurs non demandeurs de services, aller prendre un pot dans un kiosque pendant plus de 30 minutes et quitter le service bien avant l’heure de fermeture. Ce qui n’est pas admissible chez l’enseignant qui, après avoir passé une bonne partie de la nuit à corriger les devoirs du jour et à préparer les cours du lendemain, est tenu d’être en classe à l’heure pour commencer les cours, qu’il dispense la plupart du temps debout, et ne peut quitter les classe qu’à la fin du temps règlementaire. Une éventuelle absence ou un retard doit faire l’objet d’un rattrapage hors du temps réglementaire, car les programmes doivent être obligatoirement bouclés dans les temps impartis.
      Si les administratifs pouvaient observer cette discipline à laquelle les enseignants sont contraints chaque jour, il n’y aurait pas de retards dans le traitement des dossiers des fonctionnaires et d’autres usagers comme ça toujours été le cas dans presque tous les services de l’administration.
      Retenez également que les enseignants vivent permanemment des angoisses en rapport avec les incertitudes quant aux succès de leurs élèves aux examens nationaux alors que les administratifs ne font que constater et faire des commentaires souvent mal placés sur les éventuels résultats non satisfaisants.

      • Le 31 janvier 2018 à 10:23, par faber En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

        Cher Nina Poukame
        J’ose espérer ne vous avoir pas offensé dans mes propos, loin de moi l’idée dévaloriser une quelconque profession, je tenais simplement à dire que le système éducatif est un tout sans les uns, les autres n’existeraient pas ! ça c’est un fait !!!!
        je mesure tout à fait l’immense charge de travail qui pèse sur les enseignants, cette charge est aussi immense pour les autres corps. Fait pour fait, vous parlez des retards, des absences et autres loisirs que peuvent se permettre certains travailleurs, ne prenez pas de mauvaises exceptions pour des généralités, comprenez bien que ce n’est pas règle. L’émotion qui teinte vos propos laisse percevoir le degré votre hargne envers le travail de ceux dont l’absence vous empêcherait de travail.
        Savez-vous combien d’agents au Burkina Faso utilisent leurs propres moyens dans l’exercice de leur profession ? Le traitement de dossiers dont vous parlez nécessite une connexion performante ? renseignez-vous bien combien de services en disposent pour le traitement de vos dossier ? Savez-vous comment ces agents se démerdent-ils quotidiennement ?
        Savez-vous que le matériel de travail(ordinateur, bic, téléphone...) sont souvent la propriété de ces mêmes agents ?
        Les horaires, faites-vous le tour de tous les services pour savoir que des gens travaillent au delà des heures règlementaires pour les traitement des dossiers ? eh oui c’est le cas.
        Des bureaux, savez combien d’agents ont des places assises(je ne parle même pas de bureaux) dans leur lieu de service ?
        Je m’arrête là, pour vous dire qu’il n’y a pas de profession qui vaille mieux qu’une autre, car elles sont toutes inter-dépendantes et contraignantes !!!!!
        Abstenez-vous de jeter de l’opprobre sur autrui surtout quand vous n’avez pas tous les éléments d’appréciation de sa situation !!! un peu de retenue et de réserve S.V.P

        • Le 31 janvier 2018 à 14:11, par Nina Poukame En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

          Mon cher Faber,
          Oui, les differentes fonctions au niveau d’un secteur donne sont complementaires et chacune des ces fonctions a ses contraintes soecifiques. Je m’appuie sur la particularite des contraintes que rencontrent les membres de ces corps de métiers pour dire que les revendications doivent etre differentes. Ainsi, les gens de l’administration peuvent exiger un "agent-un poste de travail" (table + chaise + ordinateur + acces a l’internet), des moyens de deplacement pour les courses du services ou un indemnite de deplacement, etc. Si ces revendications sont satisfaites, je suis sur te certain que les enseignants qui seraient dans le meme secteurs n’exigeront pas que l’on leur donne exactement les memes commodities.

  • Le 31 janvier 2018 à 01:11, par Idrissa OUEDRAOGO En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    J’ai bien peur que cet accord puisse être tenu. Il faut que nous privilégions l’intérêt commun de la nation à nos propres satisfactions. Allouer 30% du budget à un secteur salarial comme l’éducation préjudicierais le standard de L’UEMOA qui veut une masse salariale inférieur à 35% du cadrage budgétaire (chose qui est déjà au delà de 50% dans notre pays !). Par ailleurs, je m’excuse du terme mais c’est abusé de la part des syndicats de réclamer tant sachant les conditions dans lesquelles nous nous trouvons actuellement. Nul ne pourrais apprécier les effectifs pléthoriques dans nos salles de classes mais aller jusqu’à exiger une réduction aussi révolutionnaire que le respect des standards normaux en termes d’éducation (qui sont pourtant fixés sur des bases dont nous ne disposons pas), c’est d’avance une peine perdue. Un peu d’eau dans les vins pour permettre un décollage économique d’autant plus que le cadrage budgétaire est déjà établi et mis en marche. Ce ne sont que des retards qu’on fait accuser au gouvernement tout en sachant très bien l’utopie manifeste quant au respect de ce protocole.

    • Le 31 janvier 2018 à 09:27, par rendak En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      Les 30% du budget qu’on allouerait au MENA ne rentrent pas dans les poches des enseignants comme salaire mais bien destinés au fonctionnement correct de la structure mais surtout pour réaliser les investissements nécessaires au développement de l’éducation. du reste, dans leur rapport, les députés proposent d’aller à 35% pendant 5 ans. les 30% au MENA ne rentrent donc pas dans les cadres des critères de l’UEMOA en matière de masse salariale !

    • Le 31 janvier 2018 à 17:07, par Idrissa OUEDRAOGO En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      Oui j’en suis tout à fait conscient et merci toutefois de la réponse. Ce qui est évident à mon sens c’est que la proportion salariale de cette dotation surplombe en toute évidence largement les autres composants du secteur d’autant plus que les indemnités au vu du protocole n’ont fait que flamber. Par ailleurs, réduire les effectifs de plus de la moitié (au primaire j’ose affirmer que la moyenne des effectifs est bel et bien de l’ordre de la centaine !) signifierait par voie de conséquence de un doublement de tout ce qui existe à la disposition de secteur de l’enseignement (des infrastructures au personnel existant...). Et cela, en moins de 3 trimestres puisque le gouvernement signataire de cet accord devrait s’exécuter au plus tard avant octobre prochain sinon l’année prochaine, une année électorale ! En toute évidence, s’il faut tenir ces promesses pour qu’il y ait une continuité du service éducatif, c’est perdu d’avance car ce n’est pas le seul secteur. L’histoire nous diras la suite...
      Pour ma part ces exigences des différents syndicats apparaissent plus comme un règlement de compte basé purement sur des préjugés l’élan patriotique n’étant plus une priorité ! En effet il suffit de supposer simplement que chaque secteur se lance des des revendications du même genre (chacun bien maquiller ses revendications pour les rendre légitimes surtout dans un contexte où tout est en handicapé). Aucune possibilité de décollage ne serait possible et chacun pointera l’autre du doigt, l’endettement infructueux ira alors de bon train. Donc mes chers compatriotes il est temps qu’on se réveille pour notre patrie et rien que elle pour assurer à nos enfants un avenir meilleur comme le fit tous les pays où nous aspirons tous vivre.

  • Le 31 janvier 2018 à 08:31, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    - Félicitation aux enseignants pour avoir remporté cette lutte !! Je vous conseille cependant d’être vigilents sur la mise en oeuvre de ces mesures. Voilà ! Il y a plein de cancres qui pensaient que les enseignants gévaient seulement pour avoir un peu plus d’argent alors que ces mesures vont toucher aussi les enfants de ces racontards de bobards ! Quand j’écoute certains le matin sur HFM, j’ai envie de prendre mon coutelas et aller les rechercher et les égorger tellement ce qu’ils racontent m’énerve !!

    - Mais pour moi, une seule chose manque : l’interdiction des voiles ostentatoires dans les établissements par les enseignantes et les élèves, tout comme les lieux de prière !

    Par Kôrô Yamyélé

    • Le 31 janvier 2018 à 10:36, par Nina Poukame En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      Oui, les resultats de l’action des enseignants profiteront egalement aux eleves et etudiants et, par ricochet, a leurs parents,mais reconnaissons que ces aspects n’etaient pas les plus en vue dans le discours des responsables syndicaux. Eux et ceux quiles soutenaient mettaient en avant le fait que les magistrats, les agents du ministere des finances, les agents de sante et autres ont eu satisfaction de leurs revendiications salariales et qu’il n’est pas question de ne pas satisfaire celles des enseignants. Le public en etait arrive a la conclusion que les points de revendications autres que celles salariates n’etait qu’une epaisse couche de vernis sur la revendication essentielles. Je suis sur que si le gouvernement avait des la reception de la plateforme revendicative avait promis une augmentation des salaires des enseignants de 25%, les sit-in, le boycott des evaluations et les greves n’auraient pas eu lieu. Par contre, si tous les points dont vous dites qu’ils beneficient aus eleves et a leurs parents etaient satisfaits sans les revendications salariales, cela ne pouvait pas eviter les sit-in, le boycott des evaluations et les greves.

  • Le 31 janvier 2018 à 12:33, par Stephy_le libéral En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    Je vois que beaucoup se félicite mais moi, je ressens un goût amer car on a perdu du temps pour peu de choses : "bonification d’un échelon..., augmentation d’indemnité de logement et puis une longue liste de promesses dont les échéances d’application restent douteuses. C’est simplement un accord piège car avant de jouir de ses fruits, l’Etat aura sauver son année scolaire 2017-2018 ! Puis en 2019, nous entrons dans l’année électorale et vous n’aurez plus de temps pour revendiquer puisque la majorité des enseignants sont MPP.
    Néanmoins courage pour rattraper le temps perdu !

    • Le 31 janvier 2018 à 18:14, par Sidin-yida En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

      bonsoir à tous
      moi je voulais un renseignement par rapport à cet accord :
      - est ce que les avantages annoncés surtout bonification et indemnités spécifiques vont bénéficier aux personnels de l’éducation en service dans les ministères autres que le MENA ? Je remarque seulement que les avantages engrangés par certains emplois (grh, financiers...), sont liés au corps et l’on est bénéficiaire quel que soit son lieu de service.

  • Le 31 janvier 2018 à 15:50, par JKORO En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    qu’ est-ce que fait le ministre de la fonction publique et de l’ économie attendent pour retenir le nombre de jours grevés ? Est-ce normal d’ être pays alors que vous n’ avez pas travailler Mr les SYNDICALISTES en chef, BOSSOLMA et autres.......

  • Le 1er février 2018 à 14:33, par Calmos En réponse à : Monde éducatif : Le pourquoi et le comment de la levée du mot d’ordre expliqué à la base

    On se calme. Vous avez raison. Je demande au Gouvernement de prendre au sérieux l’école, notre avenir. Si nos enfants sont mal formés, demain ce pays sera ...Astafirullah !!!
    Mais vous les enseignants, vous parlez beaucoup, vous écrivez beaucoup. Qui parmi vous a fait 3 ou 4 phrases ? Pensez à nous qui vous lisons.

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