‘’Le projet multinational Togo/Burkina Faso : réhabilitation de routes et de facilitation du transport sur le corridor Lomé-Cinkanse-Ouagadougou (PR-6)’’s’inscrit dans la stratégie de développement des transports de l’UEMOA. Financé par la BAD à hauteur de 186 milliards de FCFA environ, le projet a entre autres objectifs, l’accroissement du trafic du transit et des échanges, la réduction des couts et du temps de transport, la promotion de l’activité économique et le développement du secteur privé.

Selon le directeur général des douanes, le corridor PR-6 long d’environ 975 km est l’épine dorsale du Togo et constitue la seule qui relie toutes les régions du pays. Il est aussi très important pour les pays enclavés de la sous-région particulièrement le Burkina Faso.

« Le Burkina étant un pays enclavé, les questions liées au transit sont essentielles pour un approvisionnement régulier du pays. Il faut donc travailler pour que tous les goulots d’étranglement qui peuvent exister sur les différents corridors pour l’acheminement des marchandises en direction de notre pays, soient facilités, simplifiés et allégés », a dit Adama Sawadogo.

Justement dans le cadre du projet, un certain nombre d’activités sont dévolues à la direction générale des douanes, notamment en ce qui concerne le renforcement de capacités des agents des douanes et du secteur privé. Ce, pour conjuguer au passé les lourdes procédures à accomplir qui ont pour conséquence, les retards dans l’acheminement des marchandises.

Dans ce sens, le projet intègre des instruments innovants pour résoudre les goulots d’étranglement. Il s’agit notamment de la mise en œuvre du transit électronique, la mise en circulation d’un document unique de transit sur le corridor, et la mise en place d’un système de suivi satellitaire des marchandises en transit. Pour une meilleure maitrise de ces instruments, une formation était nécessaire à l’endroit des différents acteurs de la chaine.

Ainsi, ce sont 300 agents des douanes et 300 commissionnaires en douane, transporteurs, opérateurs économiques…qui bénéficieront de la formation sur les aspects de règlementation, de technologie moderne de suivi du transit.

« La formation va concerner toutes les questions relatives au transit routier inter-Etat. Nous avons une procédure de transit que nous déployons actuellement au niveau national, c’est la même chose pour les pays voisins qui ont une façade maritime. Nous avons aussi une règlementation qui nous permet de gérer le transit à travers tous les pays de la CEDEAO avec une déclaration unique. Cette procédure va permettre un gain de temps, une optimisation de tous les contrôles », a pour sa part noté Nouhoun Diallo, inspecteur divisionnaire des douanes.

Le directeur général des douanes, Adama Sawadogo a invité les participants de toutes les sessions à être assidus aux enseignements afin de maitriser les différentes procédures de modernisation des dédouanements.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net