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Activités syndicales : 10 militants de la CGT/France s’imprègnent de l’expérience burkinabè

Publié le vendredi 1er juillet 2005 à 06h19min

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Une délégation de dix (10) syndicalistes de la Confédération générale du travail de France (CGT/F) a séjourné du 17 au 29 juin au Burkina Faso, pour un stage syndical intitulé "découverte du syndicalisme en Afrique". Au terme de leur séjour burkinabè, les membres de la délégation ont rencontré mardi 28 juin 2005, la presse à la Bourse du travail de Ouagadougou.

Ce stage syndical organisé par la Confédération générale du travail du Burkina, rentre dans le cadre des relations de coopération que la CGT/France et la CGT/Burkina entretiennent pour la lutte contre l’exploitation capitaliste et pour l’émancipation des travailleurs de tous les pays du monde.

Après un précédent stage tenu en janvier 1998 à l’initiative de l’Union locale de Grenoble, puis en décembre de la même année, le présent stage qui vient de se dérouler a été élargi à quatre (4) unions locales : Massy, Sainte Geneviève des bois, Brignoux et Argenteuil. Dans leur exposé liminaire, la porte-parole de la délégation, Mme Muriel Roblin a présenté les membres qui la composent, avant de brosser le programme de leurs activités, durant ce séjour.

Cette délégation était accompagnée d’une cinéaste professionnelle chargée de réaliser un documentaire sur DVD, afin de matérialiser la réalité sociale du Burkina, mais aussi l’action syndicale entreprise par la CGT-B pour la lutte et l’émancipation des travailleurs d’un pays classé régulièrement parmi les trois pays les plus pauvres de la planète. "Ce film sera conçu comme outil de communication en direction des syndicalistes et des travailleurs de France pour mieux faire comprendre la réalité socioéconomique de l’Afrique en général et du Burkina Faso en particulier" a indiqué le chef de la délégation M. Didier Sollier.

Les conférenciers ont aussi expliqué à la presse l’objet de leur stage syndical consacré à une série de rencontres et d’échanges avec leurs camarades de la CGT-B et des collectifs qui la composent, le président du MBDHP Halidou Ouédraogo, ainsi que les responsables de la structure de Bobo. Dans le Houet tout comme dans la Comoé, la délégation a rendu visite à l’association Kébanya, et visité les unités industrielles des deux villes de Bobo et Banfora : la SN CITEC et la SN SOSUCO, et fait des excursions touristiques.

De retour à Ouagadougou, la délégation s’est rendue à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, puis au centre de Presse Norbert Zongo pour s’informer sur son fonctionnement. Ils ont aussi visité les unités industrielles de Kossodo. Deux situations majeures ont retenu l’attention des membres de la délégation. Il s’agit des cas de la Gacillienne, une filiale cosmétique d’Yves Rocher en liquidation programmée, et de Faso Fani.

Les journalistes ont posé des questions sur les enjeux et précautions prises pour les témoignages dans le film, les mesures préconisées dans le cas des travailleurs de la Gacilliennne insuffisamment rémunérés (6 mois de travail pour 3 mois de salaire), la situation des salariés de Faso Fani qui n’ont pas perçu la totalité de leurs indemnités etc. En réponse à toutes ces questions, les conférenciers ont rassuré que des précautions ont été prises pour le film. Quant à la situation des salariés de la Gacillienne, les conférenciers ont promis à leur retour en France d’en discuter avec les délégués CGT/F et le patronat de Yves Rocher.

Pour marquer leur solidarité avec les syndicats des travailleurs burkinabè, la délégation a exigé le respect du code du travail en application des accords conclus entre la CGT-B et la Gacillienne pour la rémunération des périodes de chômage technique depuis le début de l’année 2005, et le versement des indemnités qui leur sont dues. Enfin, pour l’ensemble des travailleurs des entreprises du Burkina, ils ont exigé le respect de leurs droits dignité, santé, éducation pour leurs enfants, l’application des décisions de justice et enfin à l’arrêt immédiat de toute forme de répression et de pressions à l’encontre des militants syndicalistes.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

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