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Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

Publié le lundi 22 janvier 2018 à 01h06min

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Situation nationale :

CITOYEN AFRICAIN POUR LA RENAISSANCE (CAR)

Réunie en session extraordinaire le samedi 20 et le dimanche 21 janvier 2018 pour examiner la situation sociopolitique et économique de notre pays, notre structure, le Citoyen Africain pour la Renaissance (CAR), soucieuse de la sauvegarde du cadre démocratique, de la quiétude sociale et de la cohésion nationale, et après analyse approfondie de la situation, rend publique la déclaration dont la teneur suit :

Mesdames et Messieurs,

Depuis plusieurs mois, notre pays vit une situation explosive sur le plan social marquée par une grogne de toutes les catégories socioprofessionnelles, notamment au niveau du secteur public.

A cela s’ajoute une situation économique et financière caractérisée par une banqueroute totale à cause d’une gestion hasardeuse et calamiteuse, symptôme d’un régime qui fait de la corruption et du népotisme son mode de gouvernance.

Enfin, une situation sécuritaire et politique extrêmement délétère avec des partis politiques infiltrés et concassés. Des syndicats et des organisations de la société civile sont tour à tour, censurés et/ou instrumentalisés en vue d’être au service quasi exclusif des princes régnants.

Face à une telle situation d’une extrême gravité, le CAR tient à féliciter, d’abord, le gouvernement et les syndicats de l’Education pour la reprise du dialogue et les avancées opérées lors des discussions. Comme on le dit, l’importance de l’éducation dans toute société n’est plus à démontrer. C’est un fait indéniable. Toute société voulant s’engager dans le processus d’un développement intégral doit miser d’abord et avant tout sur l’éducation, considérée par John Dewey comme la « méthode fondamentale du progrès ». Pour notre part, la profession enseignant doit être entourée de la juste considération politique et sociale qu’elle mérite. Ne dit-on pas souvent : « tout vaut l’école tout vaut la nation » ? Nous devons repenser notre système éducation et apprendre à avoir un langage de vérité et de sincérité les uns envers les autres.

C’est pourquoi le CAR interpelle le gouvernement sur la nécessité de créer, le plus rapidement possible, ce cadre de dialogue de vérité et de sincérité avec les partenaires sociaux en vue d’échanger et de trouver un compromis sur la réforme du système des rémunérations de la Fonction publique proposée par le chef de l’Etat mais également de réfléchir sur l’opportunité d’un Haut conseil de dialogue social déjà décrié et non consensuel dont les missions pourraient être confiées au Médiateur du Faso ou au Haut conseil pour la réconciliation nationale. Dans ce contexte de vie chère où il est question de réduire le train de vie de l’Etat, le gouvernement devrait se garder de créer des structures budgétivores et de récompense.

Le CAR s’est également inquiété des récentes arrestations pour tentative de déstabilisation intervenues dans notre pays. Le CAR invite la justice militaire à beaucoup communiquer sur l’affaire, afin de situer notre peuple au risque de penser à une épuration dans tous les secteurs de la vie de la nation. La justice burkinabé ne doit pas être un gourdin dont se sert l’Etat, à sa guise, pour régler ses comptes politiques et instaurer, sur le modèle de Felix Houphouët Boigny au début de l’indépendance, un pouvoir sans partage par un règne d’une main de fer. C’est pourquoi, nous réitérons notre appel à la justice afin que ce dossier connaisse toutes les procédures légales et soit traité selon les normes juridiques en vigueur.

En tout état de cause, le CAR, conscient de la situation délicate que traverse le Burkina Faso, invite l’ensemble des citoyennes et des citoyens de toutes les composantes de la société burkinabé, à œuvrer pour l’apaisement du climat social et d’éviter, par la même occasion, des déchirures complémentaires.
Le CAR invite toutes les parties protagonistes à privilégier le dialogue et la concertation afin d’aboutir à des compromis heureux. Le CAR rappelle que la quête et l’instauration de la démocratie pluraliste ont été acquises au prix de lourds sacrifices que rien ne devrait occulter. La stabilité du pays est à ce prix et la responsabilité y relative incombe à chacun de nous tous.

Vive la lutte des Peuples,
Vive le Burkina Faso
Vive le Mouvement CAR
Force et Honneur

Pour le Bureau National

Le Président

Hervé OUATTARA

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Vos commentaires

  • Le 22 janvier 2018 à 04:44, par le Sergent-chef En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

    "La paix est un comportement" disait le même F. H. Boigny. La gestion du pouvoir par le mpp va engendrer dans les années à venir la guerre civile. Il n’aura jamais de réconciliation véritable. Ainsi naîtra des conflits armés intercommunautaires par l’entremise des kolgoweogo. La gestion du pouvoir par le mpp va augmenter la haine entre les différentes couches sociales qu’à semer le CDP durant sa gouvernance, car le MPP dérivé mal inspiré du CDP. Seulement les burkinabé dans leur immense majorité se sont trompés du choix. En rappel la haine créée par l’injustice dans la gouvernance d’une démocratie de façade, a semé dans tous les segments de notre société(militaires , fonctionnaires, commerçants, agriculteurs, artisans, étudiants. ...) un véritable conflit civile latente. L’accession du MPP va empirer cette situation latente par l’instrumentalisation des couches défavorisées et même de l’armée. On note par exemple la politisation de la gendarmerie comme branche armée au détriment des autres corps comme fut le RSP au temps du CDP. Ainsi des gendarmes auraient été infiltrés dans les différents corps pour mener des sales coups. Du coup, une milice armée est en gestation et serait corrigée par un officier de la gendarmerie. Les juges auraient accepté d’importants pots de vin en échanges de faire taire les dossiers sensibles. La suite, la nation sera témoin.

    • Le 23 janvier 2018 à 08:25, par Nina Poukame En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

      Ce Sergent-chef est certainement un de ces mercenaires qui ont combattu au Liberia, en Sierra Leone, en Côte d’Ivoire et peut être aussi dans d’autres pays comme l’Angola pour le compte de Savimbi, etc. Lui il aime les situations de conflits, surtout les guerres civiles. C’est là il peut se faire de l’argent, violer les mineures etc. Voilà pourquoi il appelle de tous ses vœux une situation de guerre civile au Burkina Faso. Le rêve n’étant pas interdit, il peut continuer dans ses fantasmes de déséquilibré mental.

    • Le 23 janvier 2018 à 14:01, par Jonassan En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

      Eh ; sergent, tu comprends francais au moins ? L’article dit : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques" et toi, tu t’envoles sur le régime courant, pour dire quoi ? Si tu dois dire quelque chose au régime, dis-leur de s’éloigner autant que faire ce peut de fourrer leur nez dans la justice. L’article s’adresse à tous les politiciens quelque soit leur bord. Avec ce que le peuple a vécu sous votre régime (la gouvernance scélérate de l’empereur Blaise Compaoré) il va de soi qu’il METTE EN GARDE LES POLITICIENS (eux tous) DE CESSER D’UTILISER LA JUSTICE A DES FINS POLITIQUES. J’exhorte la justice à ne pas jouer avec çà. On peut tout perdre, même le progrès social, mais pas l’indépendance de notre justice. Travaillez selon votre conscience et votre savoir, vous ne devez des comptes qu’au peuple. POINT.

  • Le 22 janvier 2018 à 09:30, par zamanoma En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

    C’est maintenant, vous comprenez que la justice est arbitraire au Burkina Faso. Au temps de la transition, nous avons demandé une justice juste qui ne se fait pas à la tête du client ou du bord politique. Il y a eu trop d’arrestations sans respect de procédure et de droit à la défense surtout au niveau de la justice militaire. Mais vous les OSC, vous vous êtes tues, parce que ce sont les anciens membres du régime déchu. C’est la suite logique comme ça. C’est pas ça l’esprit de l’insurrection. L’esprit de l’insurrection, c’est la justice juste et vraie sans règlement de comptes, ni haine en respectant les procédures, le droit de la défense etc.
    Moi, je ne suis ni politique ni du camp de l’ancien régime, je suis un homme de paix qui aime la justice, la vraie sans haine, qui interpelle la conscience professionnelle des juges et sans cette vraie justice, c’est bonjour à la justice aux règlements de comptes de régime en régime politique.
    Que Dieu bénisse le Burkina Faso

  • Le 22 janvier 2018 à 15:21, par cheickh En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

    Dans tous les cas, comme au Burkina chacun connaît chacun maintenant, nous on espère que tous ceux qui par leur excès d’ambition personnelle se sont déjà grillés comme les Hervé OUATTARA et les Safiatou LOPEZ là, ont intérêt à se taire maintenant, et à suivre les choses tranquillement en se faisant oublier, car ils n’ont plus de leçon à donner au peuple. Et puis d’ailleurs, quelque soit la tournure de la Justice sous ce pouvoir, à partir du moment qu’on n’ a encore zigouillé personne comme Blaise et ses acolytes le faisaient toutes les minutes, il n’y a aucune raison de s’inquiéter outre mesure ! C’est quand on se met à banaliser la vie humaine, que tout vire au scandale.

  • Le 23 janvier 2018 à 12:00, par par OUAT En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

    Mr OUATTARA et- son fameux CAR, vous avez la mémoire courte. Du coup on peut plus vous prendre au sérieux même si avant on savait que vous courriez pour vos panses.
    VOUS ETES UN PYROMANE DE LA NATION, vous avez contribuer à déchirer le tissu social sous la transition, pensant qu’il fallait coût que coût abattre l’ancien régime pour vous nourrir et entretenir votre malhonnêteté. Barry même sait qu’il a fait ce qu il fallait pour amener le MPP au pouvoir..Payez maintenant vos compromission.
    Mr OUATTARA et le CAR soyez pas presser votre tour arrive.

  • Le 23 janvier 2018 à 12:12, par GUESSAD En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

    Ce que vous oubliez, c’est que vous avez prié demander le changement à tout prix et par tous les moyens, advienne que pourra sans demander, qu’il soit béni. Certains ayant supplié Dieu d’apporter le changement même dans la douleur, même s’ils doivent se nourrir de termites. Demandez et vous recevrez, Dieu a exaucé vos prières.
    Certaines autorités religieuses même sont passées devant prier pour ce changement qui a été effectif mais dans un climat d’intolérance, de haine, de mépris contraire aux prescriptions de toutes les religions monothéistes.
    Alors ne vous étonnez pas de ce qui nous arrive,terrorisme, haine viscérale, troubles accidents mortels, incivisme, réticence, manque de respect à l’autorité.
    Vous êtes tous responsables de ce qui nous arrive.

  • Le 23 janvier 2018 à 15:41, par sa brul En réponse à : Situation nationale : "La justice burkinabè ne doit pas être un gourdin pour régler ses comptes politiques"(CAR)

    La guère civil ne connaitra pas le jour au Burkina Faso par le fait d’une gestion quelconque du pouvoir, mais par la manière dont chacun comprend la démocratie.
    Chacun des trois groupe joue son rôle. Le pourvoir gouverne, l’opposition critique et les OSC interpelles. Nous devions pouvoir faire la part des choses. Depuis la nuit des temps, le pouvoir à toujours taillé la loi à sa guise, surtout dans un régime démocratique ou l’objectif d’un parti politique est de conquérir le pouvoir, le gérer et le maintenir.

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