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Sortie de Harmann sur RFI : 23 partis contre attaquent

Publié le jeudi 30 juin 2005 à 08h13min

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Les partis de la mouvance présidentielle sortent leurs griffent
contre le président de l’UNDD, Hermann Yaméogo. Il faut,
disent-ils, "défendre la nation" au lieu de se mettre "au service
de l’étranger".

"L’Alliance des Partis et formations politiques de la Mouvance
présidentielle (AMP), signataires de la déclaration d’investiture le
18 juin dernier, du candidat Blaise Compaoré à l’élection
présidentielle du 13 novembre 2005, ne sauraient rester
indifférents à la sortie médiatique du 22 juin 2005 sur RFI, de
Monsieur Hermann Yaméogo, président de l’Union nationale
pour la démocratie et le développement (UNDD).

Les propos de l’intéressé nous paraissent inquiétants et
suffisamment graves tant ils reflètent une radicalisation
inopportune et constituent un appel inadmissible aux désordres
au plan intérieur. De même le soutien aux thèses d’exclusion
sociale, de xénophobie du président ivoirien Laurent Gbagbo au
plan sous-régional et qui ont conduit aux crimes et massacres
de nombre de nos concitoyens quand ils n’ont pas été violés,
chassés, martyrisés et dépouillés de leurs biens, donne
matière à réflexion sur les motivations politiques réelles de
monsieur Hermann Yaméogo.

Par de tels propos, le président de l’UNDD n’aurait-il pas réussi
le tour de force, dans sa quête effrénée du pouvoir, de
transformer son parti en un parti de l’étranger soucieux de la
défense d’intérêts aux antipodes de ceux de nos compatriotes
vivant à l’extérieur ?

Le contexte politique actuel est caractérisé par les investitures
des candidats par leurs formations et partis politiques
respectifs, en attendant les grandes batailles à venir. Point n’est
besoin aujourd’hui de ruer dans les brancards par des dérives
verbales et une agitation qui traduisent un certain désarroi et
affolement.

"Attaque gratuite à une institution républicaine"

Concernant l’investiture du candidat Blaise Compaoré par
l’Alliance des partis et formations de la mouvance présidentielle,
il n’appartient pas au président de l’UNDD de se faire lui-même
justice, s’il estime que cette candidature lui est préjudiciable.

Nous ne ferons pas l’injure à l’homme de droit qu’il est de lui
apprendre, qu’il existe des cadres appropriés de recours en
République pour régler de telles questions. Nous lui dénions ce
droit de dire qui peut ou doit être le candidat de cette Alliance.

Aussi, n’est-il pas sérieux et honnête d’affirmer que la révision
de l’article 37 a fait l’objet d’une mobilisation populaire. La
commission composée de partis politiques de la majorité, de
l’opposition et de la société civile dont les travaux ont porté, entre
autres sur la révision de l’article 37, n’avait pas suscité une
mobilisation particulière d’autant plus que ceux qui, aujourd’hui,
semblent vouloir exploiter les résultats à leur profit, l’avaient
boycottée à l’époque.

Le président de cette Commission et la plupart des membres
sont encore là pour rafraîchir au besoin la mémoire de tous ceux
qui veulent travestir et falsifier les conclusions de ses travaux.
Dans sa surprenante lancée, le président de l’UNDD juge sans
même les avoir saisis et entendus, les membres du Conseil
Constitutionnel disqualifiés pour allégeance au parti au pouvoir.
Et il affiche, en lieu et place de la saisine de cette institution, son
intention d’appeler à la désobéissance civile.

En s’attaquant
ainsi gratuitement à une institution républicaine et en tentant de
la discréditer de la sorte, que cherche les président de l’UNDD ?

"Les masques viennent de tomber"

Dans la même foulée, répondant à une question sur la crise
ivoirienne, dans sa diatribe verbale, l’intéressé ressasse les
mêmes accusations hystériques contre son propre pays, jetant
en pâture et mettant en danger la vue de nos compatriotes vivant
à l’extérieur.
Ce faisant, il est en parfaite symbiose avec les bourreaux des
populations africaines et va jusqu’à leur dresser des lauriers de
panafricanisme. Les masques viennent de tomber et le
président de l’UNDD n’hésite plus à se présenter comme le
président du parti de l’étrangère contre son propre pays.

C’est cette fuite en avant et ce zèle à se mettre au service de
l’étranger sans pudeur et sans retenue pour la conquête du
pouvoir que n’ont pas hésité à dénoncer avec fracas en son
temps certains de ses fidèles collaborateurs.
Il nous revient encore en mémoire les vagues successives de
démissionnaires patriotes qui ont abandonné l’UNDD, navire en
perdition, refusant l’aventurisme, la soumission et la veulerie,
ce qui a achevé d’isoler ce parti aux plans nationale et
international et qui n’a aujourd’hui d’assise qu’un cercle de
quarterons aveuglés par la haine, la vengeance, le cynisme et le
désordre.

Le Hermann Yaméogo qui s’est exprimé sur RFI , est
manifestement un homme aux abois, prêt à sacrifier nos
compatriotes sur l’autel de ses intérêts égoïstes, un homme aux
ambitions politiques démesurées mais sans perspectives
crédible pour le Burkina Faso et en total déphasage par rapport
à l’état d’esprit du peuple burkinabè qui fait feu de tout bois.
L’Alliance de la Mouvance présidentielle appelle à la vigilance, à
la mobilisation pour que se renforcent la cohésion sociale
autour de l’idéal de développement et le respect des institutions
républicaines.

L’AMP réaffirme son soutien indéfectible à son candidat Blaise
Compaoré, fils du peuple burkinabè qui a toujours prouvé
l’Amour son pays, prôné la paix à sa patrie et défend
courageusement et sans regret les intérêts de ses compatriotes
partout ou ils se trouvent.

C’est pourquoi l’AMP se donne aujourd’hui comme missions
fondamentales la prise de responsabilité pour la défense des
institutions républicaines d’une part et d’autre part, faire
comprendre qu’une nation est comme un gigantesque orchestre
au sein duquel chacun doit jouer sa partition afin que l’harmonie
ainsi créée soit le reflet du progrès et trace les chemins du
développement."

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