Là-bas, il a aussi été question pour le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly/Sori et la délégation de la Banque arabe pour le développement en Afrique(BADEA), conduite par, Sidi Ould Tah, directeur général, de s’informer de l’état d’avancement des travaux du centre hospitalier.

Cependant, l’état des lieux qui a été fait sur ce site a plutôt révélé la lenteur des travaux. Et si l’on en croit le propos du directeur général de la coopération du ministère de l’Economie, des finances et du développement, Ambroise Kafando, c’est cette situation qui a motivé la visite du bailleur de fonds. « Le projet traine depuis un certain nombre d’années… C’est pour cela que la BADEA qui accompagne ce projet est venu constater de visu ce qui s’y passe », a-t-il confié. Et d’ajouter : « Nous avons décidé de donner un coup d’accélérateur à ce projet parce qu’il s’agit d’une infrastructure sanitaire et qu’elle ne peut donc pas continuer d’attendre », a dit en sus Ambroise Kafando parlant des mesures prises. A cet effet, et des dires de ce dernier, au-delà de la prolongation qui a été faite, des sanctions seront désormais mises en avant : « Nous avons pris la décision, avec la période de prolongation que nous avons accordé qui court jusqu’en septembre, d’appliquer les pénalités », a-t-il indiqué.

Le directeur général de la coopération du ministère de l’économie, des finances et du développement, Ambroise Kafando,

Par ailleurs, il a dit quand même tiré un certain motif de satisfaction dans la réalisation des travaux : « Aujourd’hui quand même, on peut dire que nous sommes sur la bonne voie, nous sommes à près de 70% du taux d’exécution(…), les équipements ont été commandés (bientôt la sortie de 40 conteneurs de la douane) », a fait remarquer le directeur général de la coopération du ministère de l’économie.

« Le Centre hospitalier régional de Ziniaré est prévu pour 250 lits et sont repartis entre l’essentiel du service pour faire fonctionner l’hôpital », a répondu François Ramdé, responsable du programme d’appui au développement sanitaire pour des régions du Plateau-central et du Centre-sud (PADS-PCCS) sur la capacité du centre sanitaire. Pour ce dernier, le retard des travaux est dû à l’inorganisation des entreprises, d’entrée de jeu. Secundo, il estime que ces dernières n’anticipent pas sur les commandes de l’extérieur. Lui également, a affirmé, en dépit des retards, être rassuré d’un fait, la qualité des travaux. « Pour la qualité nous sommes rassurés, mais notre préoccupation aujourd’hui c’est le respect des échéances », a confessé François Ramdé.

Vue d’un des bâtiments du CHR

L’une des entreprises, mise en demeure, ne rejette ces reproches. Elle promet plutôt de respecter à la lettre les nouveaux délais. « Il y a eu un dépassement. Aujourd’hui, nous avons pris des engagements fermes de respecter à la lettre le délais », a soutenu Oumar Camara, directeur technique de l’entreprise CGE.

Les travaux de construction et de contrôle du Centre hospitalier régional(CHR) de Ziniaré sont assurés par les entreprises que sont la CGE et le LNBTP. Lancés depuis 2011, les travaux de construction ont finalement débuté en janvier 2017. Le délai d’exécution fixé alors à 23 mois, la date prévisionnelle de la fin des travaux, elle, court maintenant jusqu’en septembre 2018. Le tout pour un coût d’environ 10 milliards. La superficie du CHR est estimée à 50 hectares.

Tambi Serge Pacôme Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net