LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Colloque IAM : Solidarité, volontariat et tradition pour booster le développement

Publié le jeudi 30 juin 2005 à 07h43min

PARTAGER :                          

« Les acteurs méconnus du développement ». C’est le thème du colloque international inaugural des activités de l’Institut Afrique moderne (IAM) porté sur les fonts baptismaux il y a un an à l’initiative de Zéphyrin Diabré. Ce colloque de 48 heures qui a débuté le 29 juin 2005 à Ouagadougou va s’articuler autour de trois sous-thèmes majeurs : L’économie de la solidarité, l’économie du volontariat et l’économie de la tradition.

Ce colloque, qui porte sur « Les acteurs méconnus du développement », a été organisé conjointement par l’Institut Afrique moderne (IAM) et la Fondation pour l’innovation politique (FIP). L’IAM qui est basé à Ouagadougou est en fait un « think tank » (centre de réflexion) qui cherche à influencer les politiques mises en œuvre par les Etats, en leur proposant des alternatives crédibles.

Quant à la FIP, elle a son siège à Paris et ambitionne de dégager les valeurs et de dessiner les institutions qui permettront à la France et à l’Europe d’assurer leur cohésion et de s’affirmer dans le monde. Autant dire que ce sont deux forces de réflexion et de proposition qui se sont coalisées pour tenir ce colloque international, qui donne le la des activités de l’IAM. 

Le thème de réflexion est la résultante du constat qu’à côté des acteurs bien connus de l’économie, il y en a d’autres, moins connus, mais très actifs, qui apportent modestement leurs pierres au développement et au bien-être de la communauté.

Et ignorer ces acteurs fausse les analyses et les options du développement. C’est pour cela que l’IAM et la FIP s’efforcent de les faire connaître afin qu’on puisse les intégrer dans les politiques officielles de développement et de coopération internationale.

A ce colloque, qui est coprésidé par Alain Juppé (France) et Thomas Sanon (Burkina), prennent part des universitaires, chercheurs et économistes venus de divers pays : Afrique du Sud, Angola, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Guinée, Kenya, Mali, Mozambique, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Togo, Zambie, Zimbabwe, Allemagne, Brésil, Ecosse Etats-Unis, France Grande, Bretagne, Inde.

Les travaux se déroulent en trois ateliers distincts. Le premier se penche sur l’économie de la solidarité, les séminaristes vont analyser les transferts monétaires que les migrants opèrent en direction de leur pays d’origine et voir comment on peut intégrer ces transferts dans une nouvelle approche du développement.

Quant au second, il porte sur l’économie du volontariat, les réflexions vont s’appuyer sur les actions de développement menées par de fortes personnalités locales afin d’analyser si l’on peut et comment on peut faire du volontariat un puissant levier de développement du continent africain.

Le troisième, enfin, examinera l’économie de la tradition pour déterminer et analyser les domaines où on peut s’appuyer sur la tradition pour lancer le développement.

L’IAM et la FIP entendent mettre à la disposition des décideurs des recommandations immédiatement applicables, ce colloque étant le lieu d’expression et de configuration de solutions pratiques aux différentes questions posées.

A l’ouverture des travaux, Dieudonné Badini de l’IAM a souhaité la bienvenue aux participants avant de situer le contexte de ce colloque, fruit d’un lien fort entre l’IAM et la FIP. M. Jean Didier Vincent de la FIP a brièvement présenté sa fondation qui a coopté deux grands africains, deux hommes de vertus : Zéphyrin Diabré et Cheick Modibo Diarra. Il a insisté sur la place de l’Afrique dans les enjeux mondiaux. Dans le même temps, Franck Debié s’est félicité de la maturité de la société civile d’ici comme d’ailleurs.

Salif Sawadogo qui représentait le président du CES a salué la tenue de cette rencontre qui va faire connaître ces hommes et femmes de l’ombre, qui travaillent inlassablement au développement et au bien-être de la communauté.

Pour Alain Juppé, « Nous ne devons pas nous lasser de répéter que la pauvreté dans le monde est un scandale et une menace pour la paix ». C’est pour cela qu’on doit aider l’Afrique à remonter la pente aux moyens des Objectifs de développement du millénaire (OMD) qui, du reste, sont atteignables, selon M. Juppé.

Les travaux du colloque se déroulent au Ran Hôtel et prennent fin ce soir à l’UEMOA, à 17 heures.

San Evariste Barro
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)