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Fonction publique hospitalière : Un protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats en vue

Publié le mardi 16 janvier 2018 à 00h07min

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Fonction publique hospitalière : Un protocole d’accord entre le gouvernement et les syndicats en vue

Les négociations enclenchées le 11 janvier dernier se poursuivent entre le gouvernement et ses partenaires sociaux. Dans l’après-midi de ce mardi 16 janvier 2018, le chef du gouvernement a échangé avec des représentants des six syndicats du secteur de la santé, en présence du premier responsable du département, Dr Nicolas Méda. Sur la table de discussion, la loi de la fonction publique hospitalière, notamment la grille indiciaire et la grille indemnitaire.

« Les propositions du gouvernement ont été d’aller dans le sens de ce que les partenaires sociaux ont souhaité obtenir pour l’opérationnalisation de la loi sur la fonction publique hospitalière », a confié le ministre de la santé, Dr Nicolas Méda à l’issue de leur entrevue avec les représentants des organisations syndicales de la santé, parmi lesquelles, les syndicats des sages-femmes/maïeuticiens et accoucheuse du Burkina Faso (SYSFAMB), des travailleurs de l’administration hospitalière et des services de santé, des travailleurs de la santé humaine et animale.

Dans ses interventions, le ministre Méda a tenu à faire cette précision : « Les propositions du gouvernement ont besoin d’être introduites dans un cadre macro-économique pour voir la soutenabilité budgétaire, ce qui n’a pas encore été fait ». Et d’ajouter : « Peut-être que des ajustements ont été jugés nécessaires et la prudence a souhaité que quel que soit l’accord, on voit comment cela peut être possible dans le cadre du budget-programme actuel ».

Ainsi, le gouvernement prévoit affiner un certain nombre de calcul pour voir jusqu’où il peut aller. Mais l’un dans l’autre, le premier responsable du département de la santé estime avoir atteint un point d’engagement tel qu’un accord est possible d’ici jeudi avec les partenaires sociaux du secteur de la santé.

Relativement aux propositions formulées par le gouvernement, la coalition du syndicat du secteur de la santé ont fait des contre-propositions. C’est dans cette dynamique qu’ils ont demandé à consulter en premier lieu leur base avant de les revenir. « Nous allons encore en parler avec nos bases », a déclaré la représentante du SYSFAMB, Inès Kaboré. Propos corroborés par ceux du Dr Alfred Ouédraogo, pour qui le gouvernement a proposé un certain nombre d’éléments dont ils n’ont pas discuté avant avec leur base. « (…) Nous, nous ne sommes que les porte-paroles. Sur un certain nombre de nouvelles propositions, nous ne pouvons pas en dire non ou oui sans que la base ne soit avisée(…) », a laissé entendre le représentant du syndicat des médecins. Malgré tout, Hema Ouattara Djakaridja du syndicat des travailleurs de l’administration hospitalière et des services de santé, de même que Mme Kaboré sont optimistes : « Je pense qu’au fur et à mesure que nous nous rencontrons, satisfaction sortira surement », a-t-elle affirmé.

Le secrétaire administratif du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), Amadi Confé, quant à lui, a exprimé des réserves : « Tant qu’il n’y a pas un protocole signé tout est possible. Pour le moment, il y’a un blocage quelque part et un point d’échelonnement sur lequel on ne s’est pas entendu. On ne peut pas dire que les choses vont mieux ». En effet, la question d’échelonnement est chère aux yeux du SYNTSHA. « A partir du moment où les négociations se mènent en 2018, les points d’accord se font et s’appliquent en 2018. On ne peut pas avoir des points d’accord et dire qu’il y a une partie qui va s’appliquer en 2019 et l’autre en 2020. Alors qu’on ne sait pas quels problèmes on sera confronté en 2020. Aussi, qu’est-ce prouve que les propositions actuelles ne vont pas être dépassées en 2019 ou 2020 ? ». Raison pour laquelle, M. Confé a invité le gouvernement à revoir sa copie et appelle les travailleurs à la mobilisation.

« J’invite les travailleurs à ne pas baisser les bras. Nous aussi, nous allons continuer la lutte et de façon consensuelle entre syndicats pour pouvoir aboutir à ce que nous souhaitons pour cette fonction publique hospitalière afin d’offrir des soins de qualité à la population », a lancé Pascal Ouédraogo, secrétaire général national du syndicat autonome des infirmiers du Burkina.

Le prochain rendez-vous entre les deux parties pour continuer les pourparlers est fixé au jeudi 18 janvier 2018.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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