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Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

Publié le lundi 15 janvier 2018 à 00h30min

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Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

Écrivain journaliste officiant à RFI, Sayouba Traoré est aussi bien connu de nos lecteurs à travers ses analyses multiples et régulières sur Lefaso.net. Dans cette tribune, il propose, comme il l’a déjà fait plusieurs fois, la convocation des États Généraux de la nation burkinabè. Il s’en explique pourquoi.

Si ma mémoire est bonne, cela fait maintenant plusieurs fois que dans mes écrits ou propos j’apppelle la convocation des Etats Généraux de la Nation. Une telle insistance mérite explication. Et c’est que je compte faire, ce coup-ci, en espérant être compris par mes compatriotes et mes semblables. Je demande au lecteur ami de considérer cet écrit comme la modeste contribution d’un fils du pays, ne revendiquant que cette qualité, pour l’édification de notre devenir commun.

Une forme d’impasse des espirts

Si on met de côté toute forme d’hypocrisie partisane, on peut considérer que dans la politique nationale de notre cher Burkina Faso, les choses tournent en rond. Et cela n’a rien à voir avec la qualité ou la force de l’engagement des dirigeants. Un esprit bien disposé voit bien que nous avons empilé les occasions manquées et les questions non résolues. Le Collège des Sages avait une mission bien précise : décrisper une situation grippée du fait de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. La Journée Nationale du Pardon n’a rien résolu parce qu’elle était dimensionnée et organisée pour enjamber les questions qui fâchent. Le forum pour la réconciliation nationale souffrait des mêmes insuffisances. Et on ne pouvait compter décemment sur le CCRP pour tracer la voie, car sa mission était de déblayer le terrain au grand bénéfice du CDP. La Charte de la Transition a été conçue pour une durée de 12 petits mois, c’est-à-dire pour parer au plus préssé. Difficle d’attendre d’une instance imaginée pour éviter d’aggraver les déchirures, qu’elle fasse un travail en profondeur. Que dire de l’actuel Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) ?

La principale faiblesse de cette dernière instance, c’est d’avoir été préfigurée et installée par le pouvoir central. Un pouvoir central dont les grands ténors sont justement des acteurs politiques majeurs de ce passé difficile. D’un autre côté, ce HCRUN réunit en son sein des gens hautement qualifiés chacun dans son domaine. Intention louable, certes ! Toutefois, la question est de savoir où se situe le citoyen dans une telle affaire. Reconnaissons tout de même une avancee avec le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale. C’est d’avoir su dépasser la simple réconciliation pour y ajouter l’impératif de l’Unité nationale.

Car la réconciliation et l’unité nationale, voilà les deux termes saillants de notre problème ! Allons au fond des choses ! Pourquoi chaque responsable de notre pays se croit obligé à chaque fois de parler de réonciliation ? Pour dire les choses autrement, pourquoi veut-on réconcilier des Burkinabè avec d’autres Burkinabè ? Que s’est-il passé ? Qui a fait quoi ? Et contre qui ? On ne va pas se mentir, tout le monde sait ce qui s’est passé qui noue les entrailles, épaissit les souffles, soulève les cœurs. Tout comme nous voyons clairement que sans la réconciliation, l’unité nationale est boiteuse. Et au bout du compte, sans l’unité nationale, on ne peut travailler valablement ensemble. Et c’est l’impasse dans laquelle nos esprits se retrouvent enfermés depuis de nombreuses années. Le nier, c’est attenter à la raison.

Tout le monde

On peut croire judicieux de contourner un problème qui fâche. Sur le moment, enjamber les problèmes, les esquiver adroitement, les nier même, tout cela peut paraître une feinte habile. Il s’en trouvera même des admirateurs pour applaudir l’entourloupe. Il reste que le temps permet à un problème non résolu de fermenter et de s’envénimer. Et c’est justement ce genre de situation que nous avons aujourd’hui entre les mains. Pire, la vie qui passe ajoute dans notre panier d’autres ingredients tout aussi toxiques. Il devient donc urgent de solder le passif.

On a vu précédemment comment et pourquoi nous avons échoué à le faire. Sommes-nous des cerveaux impotents pour renouveler une manœuvre qui a foiré à de nombreuses reprises ? Manquons-nous à ce point de lucidité pour ne pas analyser avec froideur le problème qui se pose à nous ? Le courage a-t-il déserté nos poitrines pour nous faire reculer à chaque fois que nécessaire ? On peut penser que ces questions sont excessives. Des interrogations qui seraient excessives dans leur contenu et leur formulation, donc. Mais on voit bien que ces questionnements sont légitimes, quand bien même ils seraient dérangeants.

Alors quel est l’enjeu ? Ce qui préoccupe les esprits, c’est de sortir de cette impasse. Et c’est là que les Etats Généraux de la Nation trouvent toute leur pertinence. En premier lieu, il s’agit de donner la parole au citoyen. Enfin ! Tout le mondre. C’est- à dire, les bonnes sœurs, les putes, les déchets sociaux, les bonnes âmes, les gibiers de potence, les boys scouts, les propres sur eux, tout le monde doit avoir son mot à dire. Plutôt que de continuer à écouter ceux qui ont l’habitude de parler. Pas seulement les fils savants. Tout le monde et chacun, parce que nous avons enduré ensemble, à défaut d’avoir souffert au même degré.

Dans le principe, quand une fille ou un fils du Burkina Faso meurt assassiné, c’est toute la nation qui perd. Bien sûr, les proches du supplicié sont en première ligne. Et nous devons avoir la décence de ne pas mesurer les doses de larmes versées. Mais il faut se dire que regarder cette fille ou ce fils du Burkina tomber, au-délà du choc émotionel, cette perte nous prive de ce que ce compatriote aurait apporté à la nation entière. Pour ce qui est des délits financiers de tous ordres, pas besoin d’une argumentation savante pour démontrer que le prévaricateur puise dans la caisse commune. Que dire alors d’affaires de proximité comme les détournements, sinon parfois de confiscation pure et simple, de parcelles ? Car le foncier, c’est ce qui se passe le plus souvent dans nos arrières-cours. Impossible d’ignorer que ce sont nos champs qui sont subitement baptisés parcelles, par la magie du topographe muni de sa chaîne d’arpoenteur.

Sortons des principes pour entrer de plein pied dans le réel. Dans les affaires de famille, rien n’est pire que le gars qui se sentirait constamment écarté des choses sérieuses, Imaginez la sœur ou le frère, éternel oublié dans les marchandages, en somme un être nié dans son existence ! Vous pensez que, comme souvent, les journalistes exagèrent. Et qu’il n’est guère surprenant de voir la plume du rédacteur s’égarer. Quelques chiffres. Sur les 17 ou 18 ùmillions de Burkinabè, combien ont pris part au collège des sages ? Eh bien, ce collège des sages était compoosé des anciens chefs d’Etat, des notabilités religieuses et coutumières et de personnes ressources. Des personnes portant ce genre de qualifications, il n’y en a pas des milliers au Burkina Faso.

Combien ont pris part à la journée nationale du pardon ? Là les choses sont simples. Au stade, on n’a entendu que le chef de l’Etat. Combien parmi nos compatriotes ont pris part au forum pour la réconciliation nationale ? Quant à la commission de la réconciliation nationale et des réformes du 23 janvier 2015, elle était comosée de 34 membres. Ils étaient combien au CCRP ? Ce CCRP installé en juin 2011 comportait 64 membres Encore faut-il se souvenir que des structures ont été volontairement écartées, pendant que d’autres boycottaient le CCRP. Et aujourd’hui, combien au Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale ? Cette dernière structure est seulement forte de 21 membres.

Des mécanismes nouveaux

Aucun esprit raisonnable ne peut s’attendre à une recontre de tous les Burkinabè. Il faut donc procéder autrement. Rien n’interdit d’être imaginatif. D’abord des Etats Généraux au niveau des 45 provionces. Puis des Etats Généraux au niveau des 13 Régions. Et enfin la grande rencontre nationale composée des délégués, porteurs des doléances, préoccupations, recommandations et revendications de tous les échelons intermédiaires.

Le schéma peut s’esquisser comme suit. On prend le temps de récolter les opinions et avis dans les provinces à travers un cahier de doléances. Parce que chacun comprend aisément que toutes les provinces n’ont pas les même sujets de préoccupation. Au terme de ces discussions, chaque province désignera ses délégués qui seront chargés de porter le cahier de doléances provincial au niveau régional Là également, une région donnée ne vit pas les mêmes problèmes que ses voisines. Etant entendu que chaque province aura le même nombre de représentants. Puis chaque région rassemblera ses demandes et revendications dans un cachier de doléances régional. A ce niveau également, des porte-voix désignés se porteront au niveau du grand paw-waw national. Cela va sans dire, il restera toujours la même préoccupation d’équité. Ainsi fait, chaque région aura le même nombre de délégués. A charge pour ces Etats Généraux natioanux de dire pourquoi et comment solder le passif qui paralyse les énergies. De dire comment organiser les choses à la satisfaction de tous. Et surtout de dire comment obtenir un climlat apaisé, afin de travailler réellement ensemble au devenir commun.

Evidemment, tout cela est dit avec quelque maladresse dans l’énoncé. Il faut savoir reconnaître ses propres limites. Si je sais dire mes rêves, je ne suis pas un administrateur. Toutefois, notre cher Burkina Faso ne manque pas d’administrateurs ni de techniciens rodés en ces matières. Vous voulez une peuve ? On a su réaliser une manoeuvre similaire pour la CENI et les CEPI. Ce qu’on a pu faire dès lors qu’il s’agit de la conquête du pouvoir, on peut le faire là également. Gardons-nous d’oublier qu’il s’agit de questions qui engagent notre avenir à tous.

Sayouba Traoré

(Ecrivain-Journaliste)

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Vos commentaires

  • Le 15 janvier 2018 à 02:27, par Le borgne En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Ce pays n’a pas besoin d’une nouvelle messe. Il faut juste que le pouvoir applique les principes simples. Employer les ressources humaines financieres au service du peuple. Il faut juste moraliser l"espace public. Il faut que les regles du vivre ensemble s’appliquent a tous sans discrimination. Quand vous avez le pouvoir de part la volonté du peuple, vous devez travailler a rendre ce peuple content et il vous protegera des vos ennemis et adversaires. ...... Si le peuple est mecontent de votre gestion il vous livrera a vos ennemis et adversaires....
    Il faut un peu d:imagination pour faire bouger les lignes. Il faut de la justice sociale. Difficile d’avoir 2 burkina ou certains sont abandonnés par les pouvoirs publics et se sentent comme les paria du Faso....

    Une nouvelle messe n’apportera rien de nouveau sinon une perte de temps et d’energie. Il faut juste des actions simples qui impactent et changent la vie des citoyens les plus defavorisés. Quelques mesures qui donnent de l’espoir. .... Qu"un nouveau avenir est possible

    • Le 30 septembre 2018 à 03:29, par Hess En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

      Monsieur Le borgne,
      L’auteur souligne qu’il a réfléchi plusieurs fois sur le sujet... Je trouve votre réaction assez voire trop rapide.
      Je vous dis, ce n’est pas d’une messe qu’il s’agit. Ce pays n’ira pas loin non plus si des personnes comme vous rejetiez systématiquement toute proposition sans la question profondément. Réaction d’ailleurs incompréhensible car vous aussi résumez très bien les enjeux : "Il faut juste moraliser l’espace public. Il faut que les règles du vivre ensemble s’appliquent a tous sans discrimination." Une concertation sincère et un dialogue réellement fraternel permettront de définir la morale au Faso, les règles de notre vivre ensemble et l’inclusion de tout le monde dans notre projet national. :) Mon frère vous devriez vous associer à M. Traoré car vous avez les mêmes préoccupations sauf que lui suggère une approche.

  • Le 15 janvier 2018 à 06:57, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Très bonne analyse. Pour son application, pourvu que les politichiens ne rusent pas avec ces idées. Une chose est sure, il faut solder le passif, sans lequel nos efforts seront vains et on tournera en rond avec toujours des conséquences désastreuses. Merci grand frère pour cette belle contribution.

  • Le 15 janvier 2018 à 09:48, par Burkinbila En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Notre pays a besoin de tous ses fils pour sa reconstruction ! Des Burkinabè plus avisés de ces questions pourront réagir pour nous permettre d’approfondir la question. En attendant, je loue l’idée qui dénote de la volonté de l’auteur d’apporter sa pierre à la construction de notre nation. Comme on le dit souvent, personne d’autre ne viendra le faire à notre place. Monsieur TRAORE, bravo !

  • Le 15 janvier 2018 à 10:00, par Joe Africain En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Bonjour M Traoré !
    Merci beaucoup pour cette ligne de réflexion.
    Je pense qu’en réalité tôt ou tard , il faut solder un certain
    nombre de comptes dans ce pays quelque soit la manière si on veut changer positivement les choses. S’il on refuse de le faire, la nature s’occupera de cela et là on peut avoir des équations dont on ne maitrise pas forcément les variables avec évidemment ses lots incertitudes.

  • Le 15 janvier 2018 à 11:56, par Badpress En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    J’aime vous lire et chaque fois tout ce que vous dites est pertinent

  • Le 15 janvier 2018 à 13:39, par G.S. TRAORE En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Merci beaucoup à vous mon cher journaliste-évrivain ; je suis tout à fait d’accord avec vous. Cependant, aidez moi à faire comprendre que tous les états généraux connaitront le même sort si au paravent nous n’avons pas le courage d’organiser les états généraux de la politique (ou des partis politiques) au Burkina Faso en vue de clarifier la différence entre la politique (affaire de tout citoyen), les hommes politiques et les partis et responsables politiques avec leurs qualités et leurs défauts (chose tout à fait humaine). J’espère vous rencontrer un jour à Bobo-Dioulasso pour me faire comprendre davantage. Cordialement.

  • Le 15 janvier 2018 à 16:55, par sidwaya En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Tout cela mon cher Traoré n’est que gaspillage de fonds, déjà insuffisants. il y a une seule chose à faire. Appliquer la loi dans toute sa rigueur. Le Burkina est premier dans l’élaboration des beaux textes mais dernier dans leur application. au Burkina quand on dit que quelqu’un est fort politiquement c’est qu’il est un gros malhonnête, menteur, machiavélique,....Alors qu’à ailleurs ce qualificatif est utilisé pour ceux qui savent imaginer des solutions aux problèmes que vivent leurs peuples. dommage !

  • Le 15 janvier 2018 à 17:50, par Seydou En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    « Et c’est là que les Etats Généraux de la Nation trouvent toute leur pertinence. En premier lieu, il s’agit de donner la parole au citoyen. Enfin ! Tout le mondre. C’est- à dire, les bonnes sœurs, les putes, les déchets sociaux, les bonnes âmes, les gibiers de potence, les boys scouts, les propres sur eux, tout le monde doit avoir son mot à dire. »

    Encore un intellectuel rêveur. Mesurez-vous le coût financier d’une telle initiative ?
    Les moyens et compétences techniques à mobiliser, les ressources humaines, les déplacements et prises en charge des traducteurs, des synthétiseurs, des rapporteurs, etc. Une véritable foire.

    Et tout cela pour quels résultats ? Les résultats que tout le monde connait déjà :
    - faire ou refaire les routes,
    - construire ou reconstruire les marchés,
    - baisser le coût des denrées de première nécessité,
    - construire des hôpitaux,
    - indemniser les victimes,
    - traduire en justice les assassins et les commanditaires,
    - réformer la justice,
    - éradiquer la corruption,
    - construire des écoles,
    - dire aux voisins et aux voisines d’arrêter de regarder les femmes et les maris des voisins et des voisines,
    - Et patati, et patata.

    Et après que tous les désirs des uns et des autres auront été synthétisés, un rapport final produit, à qui faut-il le remettre ? Aux autorités gouvernementales ? Celles-ci, sans nul doute, auront vite fait de l’intégrer dans leur PNDS (si les points évoqués dans le rapport final n’ont déjà pas été pris en compte), un PNDS qui peine à démarrer.

    Imaginez-vous l’immense gachis qu’occasionneraient ces fameux Etats Généraux ?

    Si vous voyez que cet article ne suscite pas beaucoup de débats, c’est que le sujet est sans intérêt pour les forumistes de Lefaso.net et ils ont raison.

    Merci !

    Seydou

    • Le 16 janvier 2018 à 10:59, par Kheop En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

      Merci Seydou patati patatra pour tes 11 points d’insecurites bien elabore car, moi aussi je sais lire et ecrire en francais, et en bien d’autreslangues mais ; j’essaie toujours de la gardee fermer ; surtout quand j’ai des critiques (sur la these) mais pas de solution a soumettre (l’anti-these).
      Si tu vois que ton intervention a suscite beaucoup d’efford en moi pour t’ecrire, c’est que ton verbillage est sans intérêt pour les forumistes "du" "Lefaso.net" et, ont a peut etre raison.

      Merci de lire "ma", ou "notre" malcause amicale.
      On apprend pas aux singes a faire des grimaces mR seyDOUX.

  • Le 15 janvier 2018 à 23:25, par goulgoulé En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    J’avais espérer la réaction du Kôrô Yamyélé sur ce article, qui dépeint avec pertinence la réalité des faits, tout en proposant une piste de solution. La non réaction de la plupart des internautes qui sont prompt à réagir sur des sujets polémiques, reflète t’il une certaines allergie face à certaines questions sensibles évoquées dans l’article ?

    Heureusement que ce n’est pas le nombre d’intervenants sur un article, qui reflète sa pertinence. Libre à chacun de choisir entre la qualité et la quantité, ou entre les valeurs et les artifices.

    Merci à Sayouba pour ce article, qui se dessine comme une lanterne pour guider tous ceux qui sont soucieux de la destinée de cette patrie que nous chérissons. . Libre à ceux qui ne veulent pas voir cette lumière, de s’éloigner dans la pénombre du dénie de cette réalité vécu au quotidien.

    Merci aussi de nous avoir fait partager ce rêve d’ un Burkina nouveau, où la justice sera au coeur de nos préoccupations, afin d’apaiser les coeurs meurtris, et restaurer les valeurs, qui autrefois faisaient notre fierté.

    Quand on rêve seul, ce n’est qu’un rêve. Mais quand on rêve à 2, à 3 ou à plusieurs, c’est bien le début de la réalité.

  • Le 16 janvier 2018 à 02:07, par cheickh En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Belle proposition de la part de quelqu’un qui regarde et voit les choses avec neutralité et franchise ! Mais hélas ! Tant qu’il y’aura toujours des gens dans ce pays, qui agiront toujours avec l’idée de saboter aujourd’hui, tout ce qu’ils n’ont pas su réaliser hier quand ils avaient eux-mêmes le timon, tant que certaines personnes ne prôneront qu’avec hypocrisie le contraire de ce qu’ils pensent, tant que d’autres ne projetteront en toute idée et toute initiative, que l’occasion d’en exploiter l’aspect maléfique et tendancieux, eh bien cette solution-là quoique idéale, sera difficilement applicable maintenant, sans nuire à l’actuelle. gouvernance. Ayons pour preuve la continuité des menaces de putschs, les attaques indues, les revendications sans têtes ni queues etc.
    Autrement dit, il faut encore laisser le temps au temps, pour encore mieux voir clair dans la situation.

  • Le 16 janvier 2018 à 13:13, par Razibus En réponse à : Burkina Faso : Sayouba Traoré propose les États généraux de la nation

    Bonjour et Merci Sayouba pour cette intervention.
    En réalité, le vrai problème n’a pas été abordé, mais ses conséquences. Comme je te sais de bonne foi, tu ne peux avoir que cette analyse logique. Mais imagine un instant que par rapport à des notions tels développement de la nation, intérêt général pour ne citer que ces deux là, qui devraient guider les actions des politiques et responsables, vous n’en ayez pas la même définition. En fait, tu n’as pas remarqué que les instances que tu cites et qui n’ont pas résolu le problème ont été mises en place par les MÊMES POLITIQUES et LES MÊMES RESPONSABLES ? Voilà la vrai question : Ces acteurs œuvrent-ils pour l’édification de notre devenir commun ?
    L’alternance, c’est le changement de politique et de gouvernance vis à vis de l’intérêt commun. En ce sens, il y eu changement d’homme mais pas d’alternance. Il ne saurait en être autrement car demander au chien de changer sa manière de s’assoir ......
    Mes respects Mr Traoré pour vos contributions de bonne foi

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