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Cinéma : « Dix films pour un combat » de Fanta Nacro pour lutter contre les violences faites aux femmes au Burkina Faso

Publié le vendredi 12 janvier 2018 à 10h55min

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Cinéma : « Dix films pour un combat » de Fanta Nacro pour lutter contre les violences faites aux femmes au Burkina Faso

L’avant-première du film « Dix films pour un combat » s’est tenue le jeudi 11 janvier 2018 dans les locaux du Ciné Burkina. Réalisé par Fanta Nacro, directrice des « Films du défi », le film traite des questions de violences faites aux femmes. La cérémonie a été placée sous le parrainage du ministre en charge de la justice, René Bagoro.

Basées sur des faits réels et des témoignages, les dix histoires du film présenté à l’occasion de cette avant-première ont mis en exergue les violences faites aux femmes au Burkina Faso. C’est un film qui parle en effet des violences physiques, sexuelles, économiques, culturelles vécues par les femmes dans leur quotidien. A travers ce film, la réalisatrice interpelle, sensibilise et touche du doigt un mal de la société burkinabè.

Fanta Nacro, réalisatrice du film Dix films pour un combat

A l’occasion de cette avant-première, Mme Nacro a déclaré : « L’idée de la réalisation de ce film est venue du fait que je suis Burkinabè, que je vis dans une communauté, que je suis cinéaste. Donc, j’ai un regard très curieux, j’observe autour de moi, dans ma famille, chez mes amis et tout autour de moi et je constate qu’il y a des cas de violences faites aux femmes ».

Face à ce fléau et sachant que le cinéma est un moyen de communication, de sensibilisation et d’éducation, la réalisatrice a souligné qu’elle utilise ledit métier pour faire avancer la cause de la femme. Selon elle, il y a plusieurs types de violences faites aux femmes au Burkina Faso mais dans ce film, il n’y a eu que quatre répertoriés : les violences physiques, sexuelles, économiques et culturelles. Et dans chaque type de violence, il y a eu trois ou quatre films qui les ont traités, a-t-elle laissé entendre. Outre cela, elle a aussi montré qu’elle était surprise de découvrir que l’inceste est très répandue dans la zone de Passoré.

Le ministre en charge de la justice, René Bagoro félicité la réalisatrice du film

Quant au parrain René Bagoro, ministre en charge de la justice, il a dans son discours appelé tous les acteurs à une synergie d’actions afin d’éradiquer ces pratiques inhumaines hors du Burkina Faso. Et pour cela, il a félicité et encouragé la réalisatrice pour ce combat engagé aux côtés de l’Etat afin de rendre effectif les droits de la femme au Burkina Faso.

Une vue des participants à l’avant-première

C’est également ce qui a affirmé M. Luther Yaméogo, directeur-pays de Diakonia lorsqu’il a salué la réalisatrice pour la pertinence du thème traité. En plus de ces encouragements et félicitations, le ministre en charge de la justice a ajouté que le gouvernement appuiera la réalisatrice et tous ses partenaires afin de permettre non seulement au film d’être vu dans les contrées du pays mais aussi d’être exporté.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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