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Institut Afrique Moderne : « Il faut aider l’Afrique à remonter la pente », dixit Alain Juppé

Publié le jeudi 30 juin 2005 à 08h13min

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Les 29 et 30 juin, Ouagadougou abrite un colloque international sur « les acteurs méconnus du développement ». L’événement est présidé par l’ancien Premier ministre français, Alain Juppé.

Les colloques sur le développement se suivent mais ne se ressemblent pas. En effet, après le forum sur la pauvreté organisé par l’UEMOA, c’est au tour de l’Institut Afrique Moderne (IAM), initié en 2004 par Zéphirin Diabré, d’organiser conjointement avec la Fondation (française) pour l’innovation politique, un colloque international sur « les acteurs méconnus du développement ».

48 heures de travaux (les 29 et 30 juin 2005), devront permettre à la centaine d’experts et de praticiens du développement venus d’Afrique, d’Europe, des Etats-Unis, et du Brésil, d’échanger sur « les acteurs méconnus du développement ». Il s’agit de démontrer que l’économie des pays en développement se compose souvent d’une superposition de plusieurs « économies ». Ainsi, aux côtés des acteurs « bien connus », (bailleurs de fonds, partenaires au développement...) se trouvent certains acteurs (moins connus), qui luttent à leur manière pour le développement de leur communauté.

Ces acteurs évoluent dans trois cercles économiques distincts que sont « la tradition, le volontariat et la solidarité ». « La tradition » qui a pendant longtemps été négligée, pourrait selon certaines tendances, donner des expériences intéressantes et prometteuses dans le processus de développement.

Quant au « volontariat », fruit de l’action de personnalités locales, il pourrait être un puissant levier du développement en Afrique. Enfin, le dernier point, c’est-à-dire, « la solidarité », s’est déjà illustrée à travers les transferts de fonds migratoires. Ainsi des émigrés, ont pu construire dans leur pays d’origine, des écoles, des dispensaires et bien d’autres choses.

Le président du colloque, Alain Juppé, ancien Premier ministre français s’est réjoui de cette rencontre, qui vise à explorer d’autres voies de financement du développement.

Au moment où le monde semble à court d’idées pour financer le développement, il devient urgent d’examiner de nouveaux sentiers. « Car, dit-il, la pauvreté est à la fois un scandale et une menace pour le monde ».

C’est pourquoi, M. Juppé ajoute, qu’il ne faut en aucun cas, rater les grands rendez-vous de 2005 qui sont entre autres le Sommet de l’ONU, prévu pour septembre prochain, le 23e Sommet France-Afrique et le Sommet mondial de l’OMC, qui auront lieu en décembre prochain.

Fatouma Sophie OUATTARA
Sidwaya

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